Dans le petit monde feutré de la tech française, où les start-ups fleurissent sous l’aile des milliardaires bien-pensants, un scandale vient d’éclater. Et comme par hasard, il est accueilli par un silence de plomb.
Imaginez la scène : un salon feutré du restaurant Laperouse, ce bastion de l'opulence parisienne niché sur la rive gauche de la Seine, où les lustres en cristal diffusent une lumière tamisée sur des nappes amidonnées et des couverts en argent massif.
638 000 dollars, des dîners annuels, une mailing-list privée avec Musk, Bezos, Brin, Page, Gates et Zuckerberg. Pendant que la décennie où il recrutait des mineures, Jeffrey Epstein était le plus gros donateur du think tank le plus prestigieux de la tech mondiale.
Sauf chez quelques réalisatrices (Chantal Akerman, Claire Denis, Catherine Breillat, Rebecca Zlotowski, Céline Sciamma ou encore Hafsia Herzi), et chez de rares réalisateurs (Todd Haynes), dans les films, la recherche de jouissance pour une femme est le plus souvent symptôme d’un dysfonctionnement (Nymphomaniac de Lars von Trier), menaçante (Under the Skin de Jonathan Glazer) ou, pire, ridicule. Pour preuve ? L’orgasme le plus connu du cinéma, celui de Meg Ryan dans Quand Harry rencontre Sally, simulation bien pâlotte. Et, pourtant, cela avait si magnifiquement commencé.
Le tout premier orgasme féminin de cinéma est peut-être le plus beau jamais filmé, dans Extase du Tchèque Gustav Machatý, en 1933. Hedy Lamarr, l’actrice, a alors 18 ans. Dans une séquence étourdissante de beauté, elle regarde un homme avec intensité.
Alors qu’ils s’embrassent, une surimpression fantomatique du visage de la jeune femme nous emporte dans un vertige érotique, son vertige. Très vite, la caméra ne s’intéresse plus qu’à elle, au service de son désir, de ses fantasmes : sa bouche qui s’entre-ouvre dans un soupir, un collier de perles sur sa poitrine haletante, une main alanguie…
La mise en scène déploie sa grammaire la plus gracieuse pour sublimer la montée du plaisir. Son beau visage est filmé à la renverse, la musique s’emporte dans un élan lyrique tandis que ses bras se serrent comme des cuisses. Le collier de perles brisé git au sol. Elle a joui.
L’homme que l’on avait presque oublié se love alors dans ses bras, comme un enfant. Machatý filme toujours son visage à elle, ses yeux alors triomphants et fixes… Elle fume, l’homme la contemple, interdit, il n’était là que pour la servir.
Le film, qui est un chef-d’œuvre d’érotisme, fera scandale en 1933, bien sûr. Même le pape s’en mêlera. Extase donnera à Hedy Lamarr la gloire mais la poursuivra ensuite comme une malédiction. La beauté de cet orgasme, l’élégance et la modernité du regard du cinéaste sur le plaisir féminin reste encore, et cela est fou d’y penser, inégalé.
Politologue franco-américaine, spécialiste de la société américaine et des relations franco-américaines. Mon travail et mes personnages sont considérés comme des antidotes aux algorithmes. Je veux déc
Le New York Times a dévoilé le 27 juin 2025 son classement des 100 meilleurs films du 21e siècle, une initiative ambitieuse visant à célébrer les œuvres cinématographiques qui ont marqué les 25 premières années de ce millénaire.
Provocateur, magnifique, dérangeant : Eddington n’épargne personne, ni ses personnages ni ses spectateurs. Aster livre une œuvre magistrale qui fait voler en éclats les conventions et les critiques timorées.
Avec le film Nikita (1990) Luc Besson mettait en scène une jeune femme multi-traumatisée récupérée et programmée par les services pour faire d'elle un agent ultra performant...
Emmanuel Perrotin, figure emblématique du monde de l'art contemporain, a récemment conclu une transaction historique avec Colony Investment Management (Colony IM), un fonds d'investissement européen, en cédant une participation majoritaire de sa célèbre galerie.
Inscrivez-vous pour recevoir les newsletters dans votre boîte mail. Des tribunes et débats de société + Des contenus originaux + Une information alternative et prédictive