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Virgile Texier : confession d’un enfant du XXIe siècle

Virgile Texier : confession d’un enfant du XXIe siècle

Nous en avions parlé lors de notre classement des 10 sociétés de productions françaises les plus créatives il y a peu. Les Fils De, fondée par Jean-Pierre Gavini & Benjamin Duval . Deux jeunes entrepreneurs qui ont fait main basse sur une bonne partie des collaborations les plus attrayantes du moment. Entre Maiwenn, Mathieu Amalric, Loren Denis ou encore Guillaume Cagniard qui a signé, selon nous le film le plus réussi concernant la problématique de la Sécurité Routière.
Mais c’est aujourd’hui d’un autre de leurs réalisateurs dont nous souhaitonsvous entretenir, un de ces faiseurs d’images ultra talentueux, qui a eu la bonne idée de rejoindre Les Fils De et ainsi faire confiance à Benjamin Duval et Jean-Pierre Gavini pour sa représentation en France.

Nous reviendrons plus longuement sur ce jeune professionnel de l’imaginaire, en attendant voici les deux premiers épisodes d’une série intitulée « 2015, Année Quelconque ».

Des dialogues féminins présentés comme des chroniques générationnelles par le réalisateur. Mais c’est bien plus. Ce sont des petits bijoux d’esthétique, des vanités adolescentes artificielles. Des scénettes sur les illusions prochainement perdues, baignées d’une lumière idyllique, dans un appartement qui parait factice. Et pourtant, rien n’est plus puissant que ce qu’a réussi à capter Virgile Texier. L’essence de la jeunesse, représentée ici par Jessamine-Bliss Bell & Marie Demaret, miroir l’une de l’autre et de toute une génération à la fois.
Anti-féministe et très féminin, Virgile Texier a su prendre le meilleur de ces deux jeunes actrices, leur vérité. A la façon d’un Robbe-Grillet pour la répétition et l’aspect circulaire des dialogues, et avec un « je-ne-sais-quoi » d’Eric Rohmer, très français, pour l’aspect voyeur, de ses cadres parfaits. De la courbe d’un mollet ou la rondeur d’un genou, sans parler du ton, parfois faux, parfois candide mais pourtant prenant.
C’est un digne héritier du génie de Rohmer pour parvenir à faire dire des choses terribles à ces deux jeunes âmes (soeurs?), tout en douceur, sous forme de marivaudage contemporain.
Erotique, esthétique mais aussi philosophique, le travail de Virgile Texier nous fait penser à Oscar Wilde, non sans raisons, car celui qui a écrit Le portrait de Dorian Gray avait également pour thèmes de prédilection l’art, la beauté, la jeunesse et l’hédonisme. Il y a dans le début de cette série une décadence raffinée, presque victorienne, rare pour un réalisateur de cette génération.

« C’est lorsqu’il parle en son nom que l’homme est le moins lui-même. Donnez-lui un masque, et il vous dira la vérité. »
Oscar Wilde.

On peut conclure que Virgile Texier a trouvé ses portes-voix.
A suivre très prochainement, une douzaine d’épisodes.


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