pédopornographique en Occitanie
Vague d’arrestations en Occitanie pour pédopornographie : un coup de filet inédit visant des contenus impliquant des victimes de 0 à 4 ans
En mi-octobre 2025, les gendarmes de la section de recherches (SR) de Toulouse, via leur antenne spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité, ont orchestré une opération d’ampleur en Occitanie.
Onze hommes ont été interpellés dans six départements : Aveyron, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Tarn et Haute-Garonne.
Cette vague d’arrestations, révélée le 15 novembre 2025 par La Dépêche du Midi, marque une enquête « inédite » sur la pédopornographie dans la région, axée sur des fichiers particulièrement sordides montrant des agressions sexuelles et des viols sur des enfants âgés de 0 à 4 ans.
L’origine de l’enquête : une surveillance estivale sur le web et le darknet
Tout a commencé durant l’été 2025. Les enquêteurs de l’unité nationale cyber de la gendarmerie, basés à Toulouse, ont intensifié leur veille sur internet et les réseaux peer-to-peer. « Notre surveillance sur la toile a permis de cibler ces individus. Nous les avons repérés, identifiés avant de transmettre aux unités de terrain les éléments pour les interpeller et ce qu’ils devaient rechercher », explique un responsable de la SR de Toulouse cité dans l’article.
Les suspects, tous des consommateurs, partageurs ou collectionneurs de contenus pédopornographiques, ont été pistés via leurs adresses IP et leurs activités en ligne. Une fois identifiés, les éléments ont été transmis aux brigades territoriales des six départements concernés pour organiser les perquisitions et interpellations simultanées.
Des saisies effroyables
Lors des perquisitions, des milliers de fichiers ont été découverts :
- Chez l’un des suspects : plus de 10 000 fichiers pédopornographiques stockés sur divers supports informatiques.
- Chez un autre : des images et vidéos montrant explicitement des agressions sexuelles et des viols sur des enfants de 0 à 4 ans.
Ces contenus, souvent dissimulés dans des dossiers cachés ou cryptés, sont en cours d’analyse approfondie. Les gendarmes insistent sur le fait que ces fichiers ne sont pas de simples images posées, mais bien des preuves d’abus réels commis sur de très jeunes victimes.
Profils des suspects : des récidivistes parmi eux
Les onze hommes interpellés présentent des profils variés, mais plusieurs étaient déjà connus de la justice :
- L’un avait été condamné à six ans de prison en Aveyron pour des faits similaires.
- Un autre à deux ans de prison devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
Aucune précision n’a été donnée sur leurs âges exacts ou leurs professions, mais les enquêteurs soulignent que « plane au-dessus de ces affaires le toujours possible passage à l’acte ». Le patron de la SR de Toulouse prévient : « Notre objet est de renouveler ce type d’affaire », indiquant que ces opérations deviendront récurrentes pour prévenir tout risque de prédation réelle.
Suites judiciaires
Après leurs gardes à vue, les suspects ont connu des sorts divers :
- Comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (« plaider-coupable ») pour certains.
- Convocations devant les tribunaux correctionnels.
- Ouverture de deux informations judiciaires (dans le Lot et les Hautes-Pyrénées) pour les cas les plus graves.
Les parquets des départements concernés pilotent les procédures. Les analyses des supports saisis se poursuivent pour identifier d’éventuels liens entre suspects ou avec des producteurs de contenus.
Cette opération s’inscrit dans une mobilisation accrue des forces de l’ordre contre la pédopornographie en ligne. La gendarmerie, via son Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) et ses antennes régionales, multiplie les coups de filet cyber. Bien que cette affaire occitane semble indépendante, elle rappelle d’autres opérations récentes : 37 interpellations dans le Grand Est en janvier 2025, ou encore le démantèlement de réseaux internationaux sur Signal ou Telegram en 2024.
Derrière chaque fichier téléchargé se cache une victime réelle, souvent très jeune. Ces enquêtes visent non seulement à punir les consommateurs, mais aussi à couper les circuits qui alimentent la production de ces horreurs.
En Occitanie, ce coup de filet de novembre 2025 envoie un message clair : la traque numérique ne s’arrêtera pas.