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Une cheffe d’entreprise chinoise accuse le fils de Pascale Jeannin Perez d’enlèvement : Révélations sur une affaire trouble

Une affaire retentissante agite le Gabon, mêlant accusations d’enlèvement, rivalités commerciales et connections politiques internationales. Une cheffe d’entreprise chinoise, accuse Lucas Perez, fils de la controversée femme d’affaires Pascale Jeannin Perez, de l’avoir fait enlever et détenir.

Une cheffe d’entreprise chinoise accuse le fils de Pascale Jeannin Perez d’enlèvement : Révélations sur une affaire trouble

Cette plainte, déposée dans un contexte de litiges financiers, met en lumière des tensions entre investisseurs étrangers et acteurs locaux, ainsi que des interrogations sur l’implication des services de renseignement gabonais. Retour sur un dossier aux multiples ramifications.

Pascale Jeannin Perez : une figure influente au passé médiatisé

Pascale Jeannin Perez, 63 ans, est une femme d’affaires française résidant en Suisse, connue pour ses liens avec des personnalités de haut rang. Son nom surgit dans l’actualité en juillet 2018, lors de l’affaire Alexandre Benalla. À l’époque, cet ancien responsable de la sécurité d’Emmanuel Macron, filmé en train de malmener des manifestants déguisé en policier, trouve refuge chez elle. « Par humanité », selon Le Monde, elle héberge Benalla, son épouse et leur nourrisson dans son appartement parisien de l’avenue Foch. Des témoins affirment y avoir vu le mystérieux coffre-fort de Benalla, disparu de l’Élysée puis de son domicile avant une perquisition.

Mais Pascale Jeannin Perez ne se limite pas à ce rôle de protectrice. Son carnet d’adresses est impressionnant : Tom Cruise, membre éminent de l’Église de Scientologie, l’ancien footballeur et président libérien George Weah, Didier Drogba, Gérard Depardieu, ou encore feu Benjamin de Rothschild, ex-dirigeant de la banque suisse Edmond de Rothschild. En politique, elle a accompagné Nicolas Sarkozy dans ses déplacements à l’étranger, est proche de Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, et compte Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, comme « meilleur ami » politique. Elle soutient également Gabriel Attal pour 2027, selon Off Investigation.

Son passé personnel est tout aussi sulfureux. Ex-épouse de Richard Perez, surnommé « le roi des poubelles » de Nîmes et figure du grand banditisme, elle a eu avec lui un fils unique, Lucas Perez, né en 1992.

Lucas Perez : de la discrétion aux affaires africaines

Âgé de 33 ans, Lucas Perez a longtemps évolué dans l’ombre de sa mère. En 2019, Le Monde le décrit comme un ancien propriétaire du Twelve Club en Suisse et fondateur éphémère d’Olaya, une agence de management sportif en 2017. Peu après le départ de Benalla de l’Élysée, les deux hommes s’initient aux affaires en Afrique centrale, côtoyant des partenaires habitués aux contrats en millions de dollars et aux jets privés.

Aujourd’hui, Lucas Perez est directeur général d’Imperator Resources Gabon, une société minière spécialisée dans l’or, dont sa mère est la principale actionnaire. Basée dans la province de l’Ogooué Lolo, l’entreprise détient deux permis d’exploitation à petite échelle près de Lastourville. C’est dans ce cadre qu’émerge un conflit avec Wu Chunhong, directrice de Baywell Resources Investment, une sous-traitante chinoise.

Wu Chunhong : une investisseuse chinoise au Gabon

Wu Chunhong, surnommée Anita, incarne les investisseurs chinois courtisés par le Gabon depuis la fin des années 2010 pour diversifier son économie. « J’ai été invitée par l’ambassadeur gabonais à Pékin et le ministre de l’Énergie et des Mines après le Forum de coopération Chine-Afrique de 2018 », confie-t-elle. En 2022, elle signe un contrat de sous-traitance avec Imperator Resources, alors nommé Ivanhoe Gabon. Une photo datée du 19 juillet 2021 au Radisson Blu de Libreville montre sa rencontre avec Pascale Jeannin Perez. Mais les relations se sont depuis envenimées : Wu Chunhong accuse Imperator Resources de lui devoir plus de 30 millions d’euros.

L’incident du 23 mai 2025 : un constat qui dégénère

Le 23 mai 2025, Wu Chunhong se rend sur une parcelle minière à Lastourville avec un huissier et un chauffeur pour documenter des irrégularités. Elle constate que deux maisons lui appartenant ont disparu, que des sous-traitants effectuent illégalement des travaux d’extraction d’or dans sa zone contractuelle, et que des panneaux portent toujours le nom d’Ivanhoe Gabon, malgré l’obligation légale d’actualisation.

Sur place, Lucas Perez et ses employés la reconnaissent. Selon sa plainte déposée le 10 juin 2025 auprès de la police gabonaise, dont Off Investigation a obtenu copie, la situation bascule. « L’huissier a présenté sa carte et expliqué notre visite officielle, mais ils craignaient que nous découvrions l’usage illégal du nom Ivanhoe et l’installation de nouveaux sous-traitants », écrit-elle. Elle affirme que Lucas Perez et ses hommes l’ont poursuivie sur plus de 100 km jusqu’à Matsatsa/Moanda. « J’ai vu M. Lucas Perez ordonner à son chauffeur de percuter notre véhicule », ajoute-t-elle, précisant que son chauffeur a évité la collision.

Accusations d’enlèvement et implication du B2

Wu Chunhong va plus loin : elle accuse Lucas Perez de l’avoir fait enlever. « Vers minuit, mon chauffeur et moi avons été contraints de monter dans la voiture de M. Lucas Perez (Toyota noire, LG-421-AA). Ma voiture a été emmenée sans mon accord », détaille-t-elle. Elle décrit une détention orchestrée par le B2, le service de renseignement militaire gabonais, connu pour sa sinistre réputation et récemment secoué par des purges après le coup d’État d’août 2023.

Après une nuit dans une pièce obscure à Lastourville, elle est transférée à Koulamoutou. « Nous avons été illégalement détenus par le B2 sur ordre de M. Lucas Perez. Je l’ai vu discuter avec la cheffe, Mme Ornela Lorine, qui m’a enfermée sans un mot et a pris mes effets, dont mes deux téléphones Apple », raconte-t-elle. Pendant trois jours, jusqu’au 27 mai, elle dit avoir subi des conditions « inhumaines » : pas d’eau, nourriture insuffisante, sol en béton comme lit, et aucun accès à l’ambassade de Chine ou à son avocat. Sa libération intervient après la signature forcée de deux documents : l’un interdisant son retour sur le site sans l’accord de Perez, l’autre niant tout mauvais traitement.

Les téléphones géolocalisés : un mystère troublant

Wu Chunhong affirme que ses téléphones et un chargeur ont été confisqués sans procès-verbal. Après sa libération, elle découvre que plus de 50 photos et vidéos liées au site minier ont été supprimées. Via iCloud, elle géolocalise ses appareils : le 30 mai, ils bornent près de la résidence Platinium à Libreville, à 600 km de Koulamoutou, où Lucas Perez a résidé jusqu’en septembre 2024. Les jours suivants, ils se déplacent entre le B2 de Libreville, l’hôtel Radisson, et d’autres lieux. Dans une seconde plainte déposée le 12 juin auprès de la gendarmerie, elle réclame une perquisition des bureaux de Perez et des poursuites pour vol aggravé.

La défense de Lucas Perez : démentis et contradictions


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