Le complot (prédictif) de l'art par Jean BAUDRILLARD
Si dans la pornographie ambiante s'est perdue l'illusion du désir,dans l'art contemporain s'est perdu le désir de l'illusion. Dans le porno, rien ne laisse plus à désirer.
Chers lecteurs, chères lectrices, je vous écris avec la rage au ventre, celle qui vous noue la gorge et vous empêche de dormir la nuit. Car ce que je vais vous révéler n’est pas une anecdote sordide, un fait divers relégué en bas de page.
Non, c’est un cancer qui ronge le cœur de notre République : la trahison systémique des enfants les plus vulnérables par ceux censés les protéger. Et aujourd’hui, ce scandale qui éclabousse la Seine-et-Marne – ce département 77 que mes enquêtes qualifient sans hésiter de "fief des ombres" – en est l’illustration la plus abjecte.
Un violeur présumé, Pascal A., a abusé sexuellement d’au moins onze garçons placés sous la garde de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Onze vies brisées, onze âmes piétinées dans le silence complice des institutions.
Et lui ? Toujours en liberté, huit ans après sa mise en examen, pointant mollement à la gendarmerie comme un spectateur indifférent de son propre crime.
Lisez bien : en 2006, Jérémy, 14 ans, atterrit dans cette "confortable villa" de 190 m², avec piscine et jardin, qui ressemble à un paradis pour publicitaire. Aux yeux de l’ASE 77, c’est la "dernière chance" pour les gamins en déroute.

Aux yeux de la réalité, c’est un piège à loups. Pascal A. et son épouse Claire, agréés pour accueillir jusqu’à huit mineurs "difficiles", transforment ce havre en enfer. Fellations forcées, attouchements répétés, viols au sous-sol ou dans le cabanon bleu, même en pleine nature lors de "vacances" au Grau-du-Roi.
Jérémy, ce gamin déjà marqué par la violence familiale et l’alcool, supplie, se débat, endure. "Ils m’ont touché les parties génitales", confie-t-il aujourd’hui, le souffle court, comme si la scène se rejouait sous ses yeux.
Et le soir, à table, le bourreau assène : "Si quelqu’un se plaint, il aura tout le monde contre lui." Message reçu cinq sur cinq.
Soumission ou mort sociale. Dix autres garçons, de 8 à 17 ans, racontent le même calvaire : des "câlins" qui virent aux caresses obscènes, des onanismes collectifs, des sodomies refusées in extremis.
De 1996 à 2016, une décennie de prédation sous le nez des services sociaux.
Et la justice ? Un cirque kafkaïen. Mis en examen en 2017 pour "viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans par personne ayant autorité", Pascal A. passe deux ans en détention provisoire avant d’être relâché en 2019.
Le parquet de Melun, dans un sursaut de laxisme, ne s’y oppose même pas, prétextant des "confrontations tardives".

Aujourd’hui, ce sexagénaire "vieillissant" – comme l’appelle son avocate avec une tendresse obscène – vit peinard dans le Sud, interdit de contact avec des mineurs mais libre de hanter les nuits de ses victimes.
Son épouse ? Sous contrôle judiciaire pour "non-dénonciation de mauvais traitements". Jugement ? Pas avant 2027, peut-être. Ou jamais. Un garçon partie civile est mort en juin 2024, à 29 ans. "Sa mort est liée à cette affaire", lâche Jérémy, les larmes aux yeux.
La justice attend quoi ? Qu’ils crèvent tous ? Qu’on enterre le dossier avec eux ?
Ce n’est pas un accident, c’est un système. Voilà ce que dénonce un livre à paraître, Une rafle française (titre provisoire), fruit de deux ans d’enquêtes impitoyables d'un immense journaliste incorruptible : une vaste compromission des institutions, des juges complices qui valident l’enlèvement légal d’enfants au nom de l’"intérêt supérieur" – un euphémisme pour "enlèvement d’État".
L’ASE, cette machine bureaucratique censée sauver, broie et expose. Des familles d’accueil véreux, des signalements étouffés, un laxisme policier qui refuse les plaintes (comme en 2014 pour Jérémy).
Et le département 77, ce cloaque, où mes investigations ont déjà exhumé des cas similaires : des gosses placés chez des prédateurs, des rapports falsifiés, des juges qui traînent des pieds pour ne pas déranger les "bonnes âmes" comme Pascal A., ce "bon père de famille" si "tactile".
Protégé par des "relations haut placées", dit Jérémy. Complice par inertie, rectifie l’avocate du conseil départemental, qui hurle dans le vide depuis juin : "Inertie inexplicable et inacceptable."
Ras-le-bol, crie Jérémy à Paris Match. Ras-le-bol, hurlons-nous tous. Ces enfants de l’ASE ne sont pas des "cas sociaux" à sacrifier sur l’autel de l’efficacité administrative.
Ce sont des bombes à retardement psychiques, des survivants que l’on abandonne à la honte poisseuse, à l’insomnie chronique, à la mort prématurée.
Pascal A. nie tout, bien sûr : une "cabale" ourdie par des "jeunes en difficulté". Son avocate renchérit : l’ASE est "profondément malade".
Vrai, mais incomplet. C’est toute la chaîne qui pourrit : du placement hâtif au jugement ajourné, en passant par la police locale qui ferme les yeux.
Françaises, Français, il est temps de briser le silence. Signez les pétitions, interpellez vos députés, exigez une commission d’enquête parlementaire sur l’ASE.
Et lisez Une rafle française quand il sortira : ce ne sera pas un livre, ce sera un cri de guerre. Pour Jérémy et les dix autres.
Pour tous ces invisibles que l’on vole deux fois : d’abord leur enfance, puis leur justice. Pascal A. doit comparaître. Demain, pas en 2027.
Et l’ASE doit être réformée de fond en comble, sous peine de devenir le symbole d’une France qui préfère les bourreaux aux victimes.
Car si nous laissons passer ça, qui protégera les nôtres ? OpExposeASE #EnfantsVolés #JusticePourLesMineurs
Inscrivez-vous pour recevoir les newsletters dans votre boîte mail. Des tribunes et débats de société + Des contenus originaux + Une information alternative et prédictive