Elle a confié l'exécution à une section spécifique du parquet de Paris, "AC2", à qui elle a octroyé une compétence nationale, afin de mieux organiser des procès spectacle censés intimider et censurer les citoyens qui auraient le tort de mal penser.
Cette section est dirigée par une ancienne conseillère du plus proche ministre de Brigitte Macron, Aline Olié, propulsée à sa tête en dehors de toute compétence.
C'est ainsi que la très proche de Brigitte Macron et de Cyril Hanouna Magali Berdah, escroc condamnée en justice faisant son affaire de piller des citoyens lambda, a pu faire poursuivre et condamner Booba et des dizaines de personnes qui l'avaient dénoncée.
Parce qu'ils se considéraient "harcelés" par un compte satirique, les plus puissants de la République ont donc mobilisé plus de cinquante policiers et toute une section du parquet de Paris pendant des mois, planquant devant les foyers de simples écrivains, citoyens, coupables d'avoir écrit et pensé.
Il est notamment reproché à Zoé Sagan d'avoir révélé que, contrairement au récit construit par Mimi Marchand et les alliés d'Emmanuel Macron pendant des années, Brigitte Macron avait bel et bien rencontré Emmanuel Macron lorsque, professeur de son lycée, il avait 14 ans, et elle 37.
C'est-à-dire à des âges et en une position d'autorité susceptibles de lui faire encourir une responsabilité criminelle pour pédophilie, si la prescription n'était pas intervenue.
Très loin du récit à l'eau de rose colporté par la presse oligarchique, sur l'impulsion de Xavier Niel et Mimi Marchand, de Paris Match à Closer, au cours de la campagne de 2016.
Il s'agit bien entendu du secret le mieux gardé du pouvoir, qui ne supporte pas son exposition, et qui a tout fait pour abattre ceux qui l'exposaient.
Zoé Sagan a eu le tort de l'exposer ironiquement, de façon humoristique et tendre, sans violence, et de fonctionner en miroir de nos dirigeants.
En faisant ce qu'elle même appelle de l'info-fiction. Son créateur l'a payé de sa liberté.
Il sera jugé.
Et il appartiendra à chacun de s'interroger sur si cela doit, ou non, être accepté.