Une famille de californiens, parents septuagénaires divorcés depuis belle lurette et trois enfants entre la fin de vingtaine et l’abord de la quarantaine.
Le père (Jeffrey Tambor l’excentrique pater familias en cage d’Arrested Development) est resté sur le trend hippy de sa génération tandis que son ex-épouse, Judith Light (si si, cherchez bien, Madame est servie !) a repris un style de vie apparemment plus académique.
Les rejetons semblent tels qu’on nous présente les américains intellos depuis Woody Allen, usants, logorrhéiques, autocentrés et avides de bouffer l’espace vital de quiconque.
Chacun vit donc en capillarité avec les autres jusqu’à ce que tout cela s’effrite ou pète.
Nous sommes forcément spectateurs passifs de cette implosion puisque nous n’avons d’empathie pour aucun de ces personnages. En l’espace d’un épisode pilote, pourtant rempli de maladresses (le tempo/pacing du montage, certains points trop appuyés, d’autres traits à peine ébauchés), nous nous retrouvons à vouloir suivre le destin de cette tribu épidermique.
Derrière la caricature des personnages se trouve une sensibilité assez inhabituelle dans ce type de saga. On évite ici les écueils larmoyants et quelque peu convenus de Parenthood et de Brothers and Sisters. On va découvrir des failles, du pathétique et peut-être même des sentiments. Allez savoir !
Il s’agit d’un effort d’autant plus louable qu’il est issu d’Amazon, en passe de devenir un acteur majeur du contenu capable peut-être de rivaliser avec Netflix et devançant Google !