Il y a des matins, où l’on reçoit dans nos boites mails, le pire comme le meilleur. Aujourd’hui il y a eu l’extraordinaire découverte d’Andy Lambert pendant qu’au même moment une vieille productrice sur le retour se fatiguait à nous expliquer pourquoi APAR.TV était nauséabond éditorialement et pourquoi nous étions pleurnichards à chercher de nouveaux partenaires. Bref, une journée comme une autre. Mais revenons à celui qui nous a fait oublier immédiatement la vieille folle.
L’excellent Andy Lambert qui a commencé dans le documentaire, puis dans la réalisation de courts-métrages (avant d’être vite récupéré par l’industrie publicitaire) nous a complètement bluffé avec sa série « The MUTE ». Tout aussi décalée que sa biographie qui se termine tout de même par « Dieu est dans le détail. Ou ne serais ce pas plutôt le Diable ? ».
Bref, Andy Lambert a su encore se réinventer avec son projet The MUTE Series.
C’est profondément mordant, voir même parfois désopilant. Ces mini-moments d’absurdité devraient-être absolument adaptés en série digitale à destination des téléphones portables. Chaque épisode étant réalisé avec le respect strict de trois règles:
Règle 1. Aucun dialogue.
Règle 2. Aucun mouvement de caméra.
Règle 3. Une seule prise.
Une expérience sans « production value », dans un minimalisme extra-pertinent. Bref, voici un talent que devrait signer Studio + ou Blackpills. Ça aurait beaucoup plus d’impact sur les Millenials que des contenus passéistes rappelant ce que leur ainés regardaient à la télévision dans les années 90.
Et en plus d’être drôle et étonnamment tordu, cette série a compris ce qu’allait être le traitement post-esthétique du XXIe siècle. Assez rare pour le souligner ici. Bref, avant qu’APAR.TV sorte de l’adolescence et se professionnalise enfin, sortez une dernière fois vos téléphones pour tenter votre chance avec Andy Lambert. On ne l’influencera pas promis. Vous pouvez acheter la suite de sa « série » en paix.