A l’heure où les podcast cartonnent chez les moins de 30 ans, il fallait inventer la première série 100% sonore où votre imagination peut devenir le metteur en scène de chaque épisode. Et c’est l’excellent Timothée Hochet qui l’a fait. Le jeune réalisateur a conçu sa série au travers de la boîte noire d’un avion, de cassettes de magnétophones ou encore de messages laissés sur un répondeur. C’est un peu fou comme procédé mais l’intention de réalisation est à l’image de ce que l’on pouvait attendre de ces histoires qui mêlent à la fois l’amour, l’étrange et l’angoisse.
Pourtant, son pitch de départ est très simple : 10 enregistrements retrouvés. 10 histoires différentes. Aucune image. Vous êtes seuls dans le noir. Pas de « production value » donc, pas de racole, pas de design, pas de post-production. Juste la croyance en une bonne idée. De celle qui ne coûte rien à réaliser et qui touche pourtant une audience très large. Beaucoup devraient s’en inspirer. Il y a là la naissance d’une nouvelle façon de produire et surtout une nouvelle génération d’auteurs, de réalisateurs et de producteurs qui osent mettre en lumière ce que leurs ainés ont toujours refusé. « Calls » est un objet hybride, inclassable, à l’image de son format qui risque de faire bouger les lignes d’une profession.
Diffusé bientôt par Canal+ malgré son patron immaitrisable, son image de marque néandertalienne et surtout ses gros problèmes avec les auteurs que la chaine à du mal à payer. A leur place, nous mettrions le paquet pour communiquer dès cet été sur ce petit bijou, pour faire oublier le tourbillon médiatique dans lequel ils sont embourbés en ce moment.