La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
De Guillaume Brac, on connaissait son moyen-métrage Un monde sans femmes. Il était de ces films qu’on voit au détour d’un écran 15,6’’, l’alimentation du pc qui brûle les cuisses, le son qui sature et le fichier qui se finit par « DVDRip_ReférenceGeekIncompréhensiblePourLeQuidam.avi ». Autant dire que tu ne donnes pas toutes ses chances à un film lorsque tu le regardes dans ces conditions. Et pourtant, le film était parvenu à me sortir de ma torpeur. Ne soyons pas bégueule, il a fait bien plus que cela, il m’avait ému. J’y découvrais Vincent Macaigne, sa formidable voix et sa grâce pataude. Un monde sans femmes m’avait plu par sa sensibilité, sa délicatesse, sa mise en scène des solitudes qui ne se rencontrent jamais vraiment.
Dans Tonnerre, on retrouve la province (l’Yonne au lieu de la Picardie) façon Guillaume Brac, c’est-à-dire belle mais morne. Vincent Macaigne encore. Ici, il est un auteur/compositeur/interprète qui peine à faire un deuxième album après un premier demi-succès. Il tombe amoureux d’une belle (évidemment prénommée Mélodie). Il se la dispute avec un footballeur de l’A.J.A. Et dans tout ça, il habite chez son père (Bernard Ménez, qui est bon acteur d’ailleurs. Si si, avec des émotions et sans trop de grimaces, bien quoi).
Côté écriture, Guillaume Brac n’est pas conventionnel (on réalise d’ailleurs avec ce genre de films qu’on avait intériorisé sans le savoir les codes scénaristiques). Pas de nœud dramatique surligné, on ne sait pas exactement où on récupère nos personnages ni où on les laisse. Le rythme n’y est pas dicté par la dramaturgie mais par le monde créé. Héritier d’un cinéma réaliste où ce qui prévaut est la véracité de ce qu’on raconte sans sacrifier toutefois quelques échappées lyriques. L’histoire est assez belle. Une muse dont ont désespérément besoin deux hommes pour se révéler (l’un dans son sport, l’autre dans sa musique). On regrette la passivité de Mélodie ; elle tergiverse et choisit alternativement le plus possessif, le plus agressif. Visuellement, même si Un monde sans femmes était déjà très abouti dans sa mise en scène et sa photo Guillaume Brac se dépasse. On vous conseille donc de partir vous réfugier chez Guillaume Brac et ses films à fleur de peau. On y est comme la maison, c’est familier mais pas idyllique.
Tonnerre est aussi l’occasion de découvrir ce souffle nouveau du cinéma français. Un groupe de jeunes cinéastes (Antonin Peretjatko, Guillaume Brac, Sébastien Betbeder, Djinn Carrenard, Vincent Macaigne) font du cinéma autrement. Comment ? On ne sait pas. On ne peut même pas dire si ce groupe est réel ou s’il n’existe qu’entre les colonnes des Cahiers du Cinéma. Chose certaine, c’est du cinéma autrement. Comme dans les autres arts, les sujets s’épuisent vite au cinéma. Une fois qu’on a bien parlé de l’amour, de la guerre, de la mort, …, on fait des films sur des gens au camping. C’est alors qu’il faut se réinventer.
Bonus : Lors d’un repas avec son fils, Claude (Bernard Ménez) récite quelques vers (La nuit d’octobre d’Alfred de Musset) à son chien. Reproduisons-les ici (accompagnés de la réponse de « la muse ») un peu parce que ça aide à comprendre le film et surtout parce que c’est beau :
Le Poète
Honte à toi qui la première M’as appris la trahison, Et d’horreur et de colère M’as fait perdre la raison ! Honte à toi, femme à l’œil sombre, Dont les funestes amours Ont enseveli dans l’ombre Mon printemps et mes beaux jours ! C’est ta voix, c’est ton sourire, C’est ton regard corrupteur, Qui m’ont appris à maudire Jusqu’au semblant du bonheur ; C’est ta jeunesse et tes charmes Qui m’ont fait désespérer, Et si je doute des larmes, C’est que je t’ai vu pleurer. Honte à toi, j’étais encore Aussi simple qu’un enfant ; Comme une fleur à l’aurore, Mon cœur s’ouvrait en t’aimant. Certes, ce cœur sans défense Put sans peine être abusé ; Mais lui laisser l’innocence Était encor plus aisé. Honte à toi ! tu fus la mère De mes premières douleurs, Et tu fis de ma paupière Jaillir la source des pleurs ! Elle coule, sois-en sûre, Et rien ne la tarira ; Elle sort d’une blessure Qui jamais ne guérira ; Mais dans cette source amère Du moins je me laverai, Et j’y laisserai, j’espère, Ton souvenir abhorré !
La Muse
Poète, c’est assez. Auprès d’une infidèle, Quand ton illusion n’aurait duré qu’un jour, N’outrage pas ce jour lorsque tu parles d’elle ; Si tu veux être aimé, respecte ton amour. Si l’effort est trop grand pour la faiblesse humaine De pardonner les maux qui nous viennent d’autrui, Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; À défaut du pardon, laisse venir l’oubli. Les morts dorment en paix dans le sein de la terre : Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints. Ces reliques du cœur ont aussi leur poussière ; Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains. Pourquoi, dans ce récit d’une vive souffrance, Ne veux-tu voir qu’un rêve et qu’un amour trompé ? Est-ce donc sans motif qu’agit la Providence Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t’a frappé ? Le coup dont tu te plains t’a préservé peut-être, Enfant ; car c’est par là que ton cœur s’est ouvert. L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert. C’est une dure loi, mais une loi suprême, Vieille comme le monde et la fatalité, Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptême, Et qu’à ce triste prix tout doit être acheté. […]
Le directeur de création Steven Mark Klein et le fondateur d’APAR.TV, Aurélien Poirson-Atlan lancent Generic Architects, un atelier de création collectif. Basé à New York, Paris et Arles mais ouvert s
L'avenir appartient à ceux qui détruisent les codes pour mieux les recréer. Infiltrez notre réseau de penseurs, créatifs et visionnaires qui transforment la culture du 21e siècle. Ici, la fantaisie devient réalité et tout est culture en devenir.