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Tiers-mondisation de la France, après les pharmacies, certains hôpitaux manquent aussi de médicaments

Tiers-mondisation de la France, après les pharmacies, certains hôpitaux manquent aussi de médicaments
Depuis plus de deux mois, les pharmacies de ville manquent de certains médicaments indispensables comme les antibiotiques ou le paracétamol. Elles ne sont pas les seules puisque les hôpitaux, pourtant les premiers servis, ne sont pas épargnés par les pénuries.

Et cela ne touche pas seulement les médicaments mais également le matériel de base. Les cathéters par exemple, qui manquent à l’appel. « Il s’agit d’un type particulier que l’on utilise chez les patients les plus graves afin de mesurer les pressions dans le cœur et l’artère pulmonaire. Depuis une semaine, il n’y en a plus ! », regrette Jean-Michel Constantin, vice-président de la Société française d’anesthésie et de réanimation à la Pitié-Salpêtrière, à Paris, interrogé par nos confrères du « Parisien ».Réforme du système de santé : « On ne sait pas où on va, il n’y a pas de feuille de route », estime Patrick PellouxLa réforme du plan Hôpital 2007 et le récent Ségur feraient partie, d’après Patrick Pelloux, des causes de la « déliquescence » du système de santé en France…

Un infirmier, exerçant dans le Nord de la France, affirme manquer de cathéters de dialyse, « on est sans cesse obligés de changer de marque, de modèle, de se réadapter, c’est pénible », souffle-t-il.

Économiser

Les hôpitaux ne sont pourtant pas tous dans la même situation. « Nous, on n’a pas de problème », prévient le professeur Nicolas Bruder, du côté de la Timone, à Marseille. Même constat à Bobigny. Mais, la plupart n’ont pas cette chance, et, partout, les stocks s’amenuisent. « En 2021, il y avait eu 900 situations de ruptures de stock, on est déjà à 1 100 rien que les neuf premiers mois de 2022 ! » détaille le docteur Thomas Borel, directeur scientifique du Leem, la fédération des entreprises du médicament, auprès du « Parisien ».

De plus, la fin des gestes barrières a entraîné un retour en force des pathologies hivernales et des demandes toujours plus fortes pour du Doliprane et de l’amoxicilline. D’autres facteurs entrent aussi en compte : la hausse du coût de l’énergie et du carburant ont des conséquences sur le transport, la guerre en Ukraine, l’un des plus gros producteurs d’aluminium, sur les emballages de médicaments.

Les soignants sont donc obligés d’économiser afin d’éviter la rupture de stock. La consigne a été donnée d’utiliser les boîtes de certains médicaments avec parcimonie pour ne pas être contraint de sélectionner les patients à soigner.

« On est au tiers-monde »

Tous les secteurs sont touchés, comme en cardiologie. certains antihypertenseurs sont désormais introuvables. « On n’a pas d’autres choix que de donner des molécules plus vieilles aux patients sauf qu’elles sont moins bien tolérées, se désole la cardiologue Claire Mounier-Vehier, au CHU de Lille. Elles peuvent assécher la bouche, causer une somnolence, voire aggraver un syndrome dépressif. Heureusement, c’est temporaire ! »

Du côté du Samu, les stocks ne cessent de baisser. « C’est pas possible, on est au tiers-monde ! », lance Charlotte Chollet, directrice médicale adjointe du Samu 94. Le phénomène de la pénurie de médicaments s’accélère et pourrait avoir des conséquences sur la santé des patients, affirme Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France.

Source : Le Parisien


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