"Bons baisers de Russie" par Emmanuel Todd
Conférence de Moscou, le 23 avril 2025 pour l'Académie des Sciences de Russie
Premier film italien en course pour la Palme, «Tale of Tales» a plongé Cannes jeudi dans un bain de baroque et au casting international, signe d’une mondialisation croissante du 7e art.
Le film de Matteo Garrone, 46 ans, avec les stars mexicaine Salma Hayek et française Vincent Cassel est l’une des trois productions de l’Italie en compétition aux côtés de «Ma mère», de Nanni Moretti, 61 ans, et «Youth» de Paolo Sorrentino, 44 ans. Ce cinéma, en plein renouvellement, n’avait pas été aussi bien représenté à Cannes depuis 1994.
Libre interprétation du «Pentamerone», premier recueil européen de contes populaires écrit au XVIIe siècle en dialecte napolitain par Giambattista Basile, «Tale of Tales» («Le Conte des contes») est un film en costumes fantastique mettant en scène rois, reines, princes et princesses, monstres, ogres, sorciers et fées.
Dans un univers plein de démesure, baignant dans une musique du Français oscarisé Alexandre Desplat qui entretient la tension dramatique, le film entremêle trois histoires, choisies parmi la cinquantaine de récits du livre.
Celle d’une reine (Salma Hayek) obsédée par son désir d’enfant puis par son fils, celle d’un roi libertin (Vincent Cassel) qui veut conquérir une femme, et celle d’un souverain (Toby Jones) fasciné par un animal et prêt à sacrifier sa fille.
Au gré d’un va-et-vient constant entre ces contes, «Tale of Tales» propose une atmosphère nouvelle pour le cinéma de Garrone, entre réalisme et merveilleux, sublime et grotesque…
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