Elle a un temps été intervenante en tant que voyante sur les ondes de la radio NRJ, mais ce n’est pas de cette façon qu’elle voyait son avenir… Françoise Demarelatrous a 61 ans et depuis trois semaines, elle dort dans sa voiture à Beauvais dans l’Oise, près du centre commercial du Jeu de Paume, avec son mari Karim.
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Son visage vous est peut-être familier : Françoise était chroniqueuse pendant de longues années aux côtés de Cauet, où elle jouait la voyante-ventriloque et où elle racontait et faisait « des conneries », explique-t-elle.
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Françoise, 61 ans, passée du monde de la radio à la rue
La comédienne avait également participé à l’émission « C’est mon choix », invitée pour son étonnant « rire de poule ». Mais aujourd’hui, loin du show-biz, elle et son mari sont à la rue dans la misère et passent leurs journées dans les galeries du Jeu de Paume, « au chaud », après avoir fui Caen et Ouistreham (Calvados), où ils ont notamment perdu leurs cartes d’identité parce qu’ils n’ont pas pu payer une nuit d’hôtel.
Avec le peu qu’il leur reste, ils parviennent à garer leur Twingo dans le parking souterrain du centre commercial en journée, à coups de deux heures gratuites, puis se nichent dans le parking souterrain de l’Hôtel de Ville pour dormir la nuit, un endroit « glacial ».
« On va crever dans la rue parce que les services sociaux ne font rien »
« Ce soir, on ne sait pas où dormir. Les parkings sont chers, on n’a plus de sous », se désole Françoise dans sa doudoune, capuche sur la tête, alors qu’une forte pluie s’abat à l’extérieur. « Les services sociaux ne veulent pas nous aider car on est là depuis moins d’un mois », glisse le couple, qui touche environ 1 000€ de RSA et de chômage par mois à deux.
On ne veut pas passer Noël dans la voiture. On arrive à manger grâce aux associations mais on a besoin d’un logement (…). On va crever dans la rue parce que les services sociaux ne font rien.
« C’est l’horreur, on ne mérite pas ça », se chagrine la sexagénaire, qui affirme n’avoir « jamais été payée » lors de ses heures de gloire à la radio, où elle était « appelée pour faire monter les audiences ». Récemment, le couple logeait chez un particulier qui avait accepté de les héberger « en échange de services ».
Mais ils ont finalement plié bagages car pour eux c’était « de l’esclavagisme moderne ». « On dormait à même le sol », explique Françoise.
« Il faudrait qu’ils soient ici depuis au moins un mois »
Arrivé à Beauvais le 25 octobre dernier, le couple a sollicité de l’aide auprès d’Emmaüs et du CCAS (Centre communal d’action sociale). « Il s’agit d’une situation concernant des personnes qui ne relèvent pas de notre territoire aujourd’hui », indique Nathalie Dauteuil, directrice du CCAS.
Pour nous, il ne sont pas encore Beauvaisiens, il faudrait qu’ils soient ici depuis au moins un mois. C’est au 115 de prendre en charge l’accompagnement et le relogement de ces personnes. Ce n’est pas au CCAS d’intervenir. On les a quand même accompagnés, mais ils ne sont pas pas présentés au dernier rendez-vous pour avoir de l’aide pour leurs pièces d’identité.
Le CCAS explique à Actu Oise que le couple est suivi par le 115, « mais pas forcément celui de l’Oise, plutôt de celui du Calvados où ils sont sur liste d’attente pour un logement ».
« Le 115 ne peut pas nous aider », réagit Françoise. « On ne veut absolument pas retourner dans le Calvados. La Ville de Caen ne voulait pas nous aider là-bas. Beauvais c’est plus proche de Paris si je peux avoir une opportunité. Pour l’instant, on attend, on verra bien. Ce qu’on demande, c’est un toit sur la tête ».
Source : Actu.fr