On pensait que l’affaire Perdriau avait livré tous ses secrets. Après le chantage à la vidéo intime dont se dit victime Gilles Artigues, l’ex-premier adjoint au maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau, on découvre ce dimanche une nouvelle sombre histoire qui aurait été fomentée par l’entourage du premier magistrat stéphanois.
Dans de nouvelles révélations de Mediapart, on découvre comment Gilles Rossary-Lenglet et l’ex-directeur de cabinet Pierre Gauttieri ont préparé un plan pour piéger, en 2015, l’ancien maire de Saint-Étienne entre 1994 et 2008, Michel Thiollière.
« Le risque, c’est qu’il se suicide »
La vidéo diffusée ce dimanche par le media en ligne révèle un entretien entre les deux hommes en train d’élaborer ce piège : faire tomber Michel Thiollière en le filmant en compagnie d’une prostituée mineure.
Les propos sont violents : « Il se peut qu’il se suicide » affirme Gilles Rossary-Lenglet. « On est d’accord que… Comment dirais-je ? On s’en branle » renchérit l’ancien directeur de cabinet. Une fois encore, l’ancien bras droit de Gaël Perdriau assume « faire le job avec les armes que je peux avoir ».
La question que tout le monde se pose à la lecture de ces nouvelles informations, c’est pourquoi cette volonté de nuire à Michel Thiollière ?
La réponse réside dans « un désaccord politique » selon Antton Rouget, journaliste auteur de l’article de Mediapart. « Lors des Départementales de mars 2015, l’ex-édile avait manifesté son désaccord avec les orientations de son successeur en appuyant des candidatures dissidentes. »
Cette volonté de vengeance pourrait aussi trouver son explication dans des rancœurs personnelles : « Pierre Gauttieri a travaillé auprès de Michel Thiollière, avant d’être écarté de son cabinet, nourrissant une certaine amertume après cette mésaventure. »
Enfin, dans cet échange, Pierre Gauttieri reproche à l’ancien maire de conserver des relais au sein de l’hôtel de ville.
Après le kompromat organisé contre Gilles Artigues, ce plan diabolique pour éliminer Michel Thiollière, n’a pas été mené à son terme. Selon Mediapart, « en raison de la perte de vitesse de l’ancien maire, ostracisé de la vie politique locale les mois suivants ».
Source : leprogres.fr