Depuis plusieurs siècles, le palais de l’Elysée fascine par son histoire et sa fonction. Mais il cache quelques secrets qui pourraient bien vous surprendre !
L’Elysée en chiffres
Au 1er janvier 2006, il était indiqué que 957 personnes, dont 378 militaires, y travaillaient. Un chiffre important qui démontre à quel point ce palais est au coeur de la politique française. Il compte 11 000 m2 de superficie, ainsi qu’un jardin de près de 2 hectares. Un espace spacieux qui est composé de 300 pièces, dont plusieurs bureaux et salons.
Côté objets, on peut y trouver 6 500 pièces de vaisselle, 6 000 verres et carafes en cristal pour les nombreuses réceptions qui y ont lieu. 2 000 très grands crus y seraient d’ailleurs consommés par an. On dénombre également 90 nappes brodées, 350 paires de draps et 340 pendules. Mais l’objet le plus mythique reste le bureau Louis XV, oeuvre de l’ébéniste Charles Cressent. Il fut utilisé par tous les présidents de la cinquième République hormis Valéry Giscard d’Estaing. C’est l’objet le plus précieux du palais. Tous ces chiffres, rapportés par L’Express fascinent depuis de nombreuses années.
Les drames de l’Elysée
Mais le palais présidentiel n’est pas uniquement le lieu de réceptions politiques et diplomatiques et de réunions clefs. Des drames y ont eu lieu : un meurtre et un suicide. Le 23 novembre 1977, sous Valéry Giscard d’Estaing, une Renault 4L s’arrête devant le porche du palais. Les policiers postés à l’entrée s’approchent. L’un d’eux, Abbou Hammache, se place devant la porte avant gauche de la voiture. Le conducteur sort du véhicule, un 22 long rifle à la main. Il tire à plusieurs reprises et tue le policier. Les autres policiers réussissent à l’interpeller. Il s’appelle Paul Lucas et est âgé de 39 ans.
C’est un ancien capitaine-vétérinaire qui a dû quitter l’armée pour troubles mentaux. Il avait, dans le passé, adressé des lettres de menaces au général de Gaulle ainsi qu’aux présidents Pompidou et Giscard d’Estaing. Un suicide a également eu lieu sous Mitterand au sein du palais présidentiel. Celui de François de Grossouvre, l’un des plus anciens compagnons de Mitterrand, tombé en disgrâce, le 7 avril 1994. C’est la première fois dans l’histoire de la République qu’un tel drame se produit. Grossouvre a mis fin à ses jours à l’aide d’un 357 Magnum avec lequel il s’est tiré une balle sous le menton.
Les romances de l’Elysée
Louis-Napoléon Bonaparte, connu sous le nom de Napoléon III a été président de la République de 1848 à 1851. Au début de son règne, il est célibataire. Mais il accumule les conquêtes. Il nomme un secrétaire chargé de s’occuper de ses maîtresses, le comte Felix Bacciochi. Mais, malheureusement pour lui, les maîtresses n’ont pas droit à l’entrée principale de l’Elysée. Le président ne se résout pourtant pas à ne pas voir ses maîtresses. Il met alors en place un stratagème pour en voir certaines et notamment Louise de Mercy-Argenteau à l’insu du personnel. Pour voir tranquillement sa belle, il fait construire un souterrain reliant la sacristie de la chapelle du palais au 18 rue de l’Elysée, charmant hôtel à l’anglaise où habite sa maîtresse.
De son côté, Gaston Doumergue, élu en juin 1924, est le premier célibataire à être nommé président de la République. Mais il sera également le premier à se marier pendant son mandat, en 1931, peu avant sa sortie du palais, à l’âge de 68 ans avec Jeanne Marie Josephine Gaussal au sein même de l’Elysée.
Anecdotes
Il y a une anecdote bien connue sur François Mitterand et les codes de la bombe atomique. En effet, ce dernier gardait les codes dans un médaillon. Un jour, il fait porter son costume à la teinturerie, mais il oublie que son médaillon se trouve à l’intérieur du pantalon. Ce n’est que le lendemain qu’il s’en apercevra. Une course débute alors pour retrouver le médaillon qui heureusement n’a pas été perdu ! Autre anecdote : chaque mardi, veille du conseil des ministres, une horlogère se rend au palais pour remonter les 320 pendules du palais.
Un palais qui fait donc rêver mais qui pourtant, ne plaît pas particulièrement aux présidents qui ne sont pas toujours ravis d’y vivre !
Source : ohmymag.com