Un ancien procureur de la République en garde à vue pour viol
Un événement troublant a secoué le monde judiciaire français cette semaine : un ancien procureur de la République a été placé en garde à vue mardi matin dans le département du Morbihan.
Une enquête administrative a été ouverte au printemps contre la clinique privée de psychiatrie et de psychothérapie Clienia Littenheid. Des experts ont été mandatés par le canton de Thurgovie pour faire la lumière sur ce qui se passe dans cette clinique, a indiqué vendredi le département cantonal des finances et des affaires sociales.
Les experts concluent que le récit de conspiration «violence rituelle / contrôle mental» a été un des thèmes dans les services de thérapie des traumatismes de la clinique. Les autres services ne sont pas concernés.
Le rapport montre qu’un médecin a développé «un intérêt particulier pour le thème de la violence rituelle, allant jusqu’à une fascination pour la violence rituelle sataniste et le contrôle mental», souligne le département. Ce médecin «a influencé la culture des deux services de traumatologie».
Il a organisé des formations continues sur ce thème. Sa hiérarchie était informée. Selon le rapport, «une partie considérable du personnel des services de traumatologie a participé à l’une de ces formations», ce qui a eu pour conséquence que le thème de la violence rituelle et du contrôle mental a été intégré par d’autres médecins «dans une grande partie des traitements dans le service de traumatologie».
Le rapport contient neuf recommandations visant à «clarifier et traiter la situation». La clinique doit notamment vérifier si le «récit de conspiration» a été intégré dans les dossiers des patients. Le cas échéant, une vérification indépendante des diagnostics et des thérapies de tous les patients concernés doit être effectuée.
Les experts recommandent aussi de mettre en place un service d’information indépendant pour les personnes qui signaleraient des cas. Il faut également prévoir un service de médiation pour les plaintes des patients.
Sur la base des recommandations des experts, le canton a pris des mesures de surveillance de la clinique. L’autorisation d’exercer a été retirée à un médecin, un blâme disciplinaire et diverses amendes ont été prononcés, précise le département cantonal. Plusieurs plaintes pénales ont été déposées.
Source : bluewin.ch
Inscrivez-vous pour recevoir les newsletters dans votre boîte mail. Des tribunes et débats de société + Des contenus originaux + Une information alternative et prédictive