Une vaste opération dans toute la France. Trois Azuréens ont été interpellés au début du mois de décembre par les agents de la police judiciaire et de la brigade de recherche de Nice, selon les informations de Nice-Matin, confirmée ce mercredi 13 décembre par BFM Nice Côte d’Azur.
Les trois hommes ont été arrêtés, tout comme 77 autres personnes aux quatre coins du pays, dans le cadre de la plus grande opération anti-pédocriminalité jamais menée en France. Les personnes interpellées sur la Côte d’Azur sont deux sexagénaires, de 68 et 66 ans, et un homme de 35 ans. Ce dernier a été présenté à la justice à Nice et les deux autres à Grasse.
Les deux suspects sexagénaires comparaissaient pour « offre ou mise à disposition, détention, enregistrement ou fixation, importation et diffusion d’images pédopornographiques et consultation habituelle d’un service de communication au public en ligne mettant à disposition l’image ou la représentation pornographique de mineurs », indique le parquet de Grasse auprès de BFM Nice Côte d’Azur.
L’homme de 66 ans a été écroué et son dossier renvoyé au 15 janvier prochain. Celui de 68 ans a été placé sous contrôle judiciaire, le temps que son matériel informatique soit exploité par les enquêteurs. Son jugement sera rendu le 6 février.
Selon le parquet de Nice, l’homme de 35 ans, déféré à Nice, a de son côté écopé de deux ans de prison avec sursis probatoire, une obligation de soins et l’interdiction de tout contact avec des mineurs, dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité.
51 personnes déférées
Sur les 80 personnes placées en garde à vue, 51 ont été déférées devant l’autorité judiciaire dans toute la France. 13 ont finalement été écroués. Les 38 autres ont été placés sous contrôle judiciaire, ont fait l’objet d’une ouverture d’information judiciaire ou d’une convocation par procès-verbal assorti d’un contrôle judiciaire. Cinq d’entre eux ont également été convoqués pour une audience en correctionnelle.
Cette opération a été organisée dans 53 départements différents, et menée sous la coordination de l’Office des mineurs (OFMIN) avec les services de police de la direction nationale de la police judiciaire, la brigade de protection des mineurs, et la gendarmerie.
Parmi les personnes interpellées, figurait un professeur des écoles soupçonné d’une agression sur une ancienne élève qui a finalement été écroué. Il avait en sa possession une banque d’images de multiples enfants dont il avait la charge en plus de sa consultation régulière de sites pédopornographiques et des téléchargements.
Un autre individu déjà connu pour un viol incestueux et un surveillant d’enfants en situation de handicap, déjà connu pour des agressions sexuelles, et dont le changement d’identité lui avait permis de retravailler au contact de mineurs, ont été écroués.
Source : BFM