Un homme de 44 ans, soupçonné de viols sur l’une de ses filles, a été interpellé mardi par les policiers de l’Office central de répression contre les violences aux personnes (OCRVP). Il a été mis en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Pontoise.
· Qui est le suspect interpellé?
Il s’agit d’un homme, informaticien, âgé de 44 ans. Habitant à Cormeilles-en-Parisis dans le Val-d’Oise, il est père de deux enfants. Les faits dont il est accusé ont été commis sur sa fille.
L’homme a été confondu dans le cadre d’investigations lancées par l’Australie. Des enquêteurs australiens ont repéré une vidéo sur le darkweb montrant des violences sexuelles commis sur une fillette. En l’analysant, ils se rendent compte qu’il s’agit d’une production personnelle d’un particulier. Ils alertent la France. Les enquêteurs de l’OCRPV se saisissent du dossier.
Les recherches ont permis d’identifier le suspect. Lors de la perquisition de son domicile en région parisienne, les policiers français ont alors découvert d’autres vidéos montrant des actes sexuels, particulièrement graves, particulièrement violents et d’une perversité rare, commis sur la fille du suspect.
L’homme est déjà connu pour des faits de violences et de harcèlement.
· De quels faits cet homme est-il accusé?
Les faits reprochés à cet homme sont de nature criminels. On évoque des viols commis avec des actes de torture ou de barbarie sur l’un de ses enfants, sa fille aujourd’hui âgée de 11 ans. Selon les enquêteurs, les faits ont débuté lorsqu’elle était âgée de 4 ou 5 ans.
L’homme a été mis en examen pour « viol incestueux commis sur un mineur avec torture ou acte de barbarie », « viol incestueux commis sur un mineur par un ascendant », « agression sexuelle incestueuse sur un mineur de 15 ans par un ascendant », « captation en vue de sa diffusion d’image à caractère pornographique de mineur », ou encore « diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique en utilisant un réseau de communications électroniques ». Il a été placé en détention provisoire.
Une information judiciaire contre X pour « non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles » a également été ouverte par le parquet de Pontoise.
· Comment les autorités luttent-elles contre les pédocriminels?
L’Australie est à la pointe de la lutte contre la pédocriminalité, notamment en ligne. Le pays met d’importants moyens et échange de nombreuses informations avec les autres pays et notamment la France.
En France, c’est le groupe central des victimes mineures de l’Office central pour la répression des violences aux personnes qui enquête sur ces faits, souvent liés à des réseaux internationaux. En 2020, grâce à une cyberinfiltration, les enquêteurs de l’OCRVP, en collaboration avec Europol, ont identifié un homme, l’un des pédophiles les plus recherchés au monde. Il s’agit d’un père de famille résidant en Gironde.
« Il permettait à des milliers d’internautes dans le monde d’avoir accès à des photographies ou vidéos à caractère pédopornographique », expliquait la procureure de Bordeaux lors de son interpellation.
Depuis plusieurs années, les autorités s’inquiètent également de l’émergence des viols sur mineurs diffusés en direct sur Internet. « C’est un phénomène qui, à nos yeux, est en hausse, notamment à cause de la crise Covid qui a obligé les consommateurs et les pédocriminels à changer leurs habitudes », expliquait il y a quelques semaines sur BFMTV Frédéric Courtot, chef adjoint de l’OCRVP. Le tourisme sexuel était impossible pendant cette période et « effectivement, ils ont dû se tourner vers la technologie ».
Source : BFM