Le rendement que promettait Patrick Andrieu était alléchant : jusqu’à 20% d’intérêts en sept mois. Il disait avoir mis la main sur un catalogue de films des années 1970-1980, des nanars aux titres évocateurs : Arrête ton char… bidasse !, Prends ta Rolls et va pointer, le Facteur de Saint-Tropez… Pas des chefs-d’œuvre, certes, mais ce quinqua plein d’assurance se faisait fort d’en tirer un très bon prix, en revendant le tout à l’opérateur télécoms Orange, qui achète régulièrement des catalogues de films pour sa filiale de cinéma Orange Studio. Une très belle affaire, disait-il. Tellement belle qu’il avait réussi à enrôler dans son projet des personnalités des enchères parisiennes : deux commissaires-priseurs, un expert et un comptable. Ces quatre-là avaient misé 656.296 euros dans le projet. D’autant que Patrick Andrieu leur avait présenté des people comme l’animateur Julien Lepers, qu’il disait bien connaître, ce qui semblait offrir un gage de respectabilité.
Seulement voilà, tout était faux : le catalogue, l’acheteur potentiel, et l’identité de l’apporteur d’affaire, Patrick Andrieu, qui s’est envolé en Belgique après avoir claqué leur l’argent. L’escroc s’appelle en réalité Gontran Back de Surany. Il a aujourd’hui 67 ans. En juin dernier, il a été condamné à trois ans de prison ferme pour “escroquerie en récidive”, “complicité d’abus de biens sociaux”, “recel” et “interdiction de gérer à vie” dans cette affaire datant de 2009. Une condamnation dont il n’a pas fait appel. Son procès, devant le tribunal correctionnel de Meaux (77), a révélé l’incroyable casier judiciaire de cet aristo au nom de roman d’aventures : 18 autres condamnations au pénal, dont neuf pour “escroquerie” et trois pour “abus de confiance”. Parmi ses victimes, on trouve des stars du cinéma ou de la chanson en fin de carrière, abusés par ce mythomane de génie.
Notre homme « a manifestement le profil de l’escroc type », relevait en 2004 un jugement du tribunal correctionnel de Nice, qui soulignait « un véritable ancrage dans la délinquance ». Gontran Back de Surany – il descend d’une famille de commerçants juifs hongrois, anoblis en 1909 – a en effet commencé sa carrière d’aigrefin très tôt, dès l’âge de 18 ans, ce qui lui a valu une première condamnation pour “escroquerie” à 19 ans. Ensuite, les peines se sont enchaînées.
- En 1987, il soutire 20.000 francs à l’écrivain Claude-Henry Leconte pour investir dans la production d’un disque imaginaire.
- En 1989, il subtilise 436.510 francs à Jean-Paul Bertrand, P-DG des Editions du Rocher, en lui faisant miroiter l’édition des mémoires de Claudia Cardinale, ainsi que l’organisation d’un gala de Barbra Streisand.
- En 1991, la société de production de Pierre Richard lui verse 450.000 francs afin d’acheter pour un tournage des voitures anciennes qui ne seront jamais livrées.
- En 2000, les réalisateurs Georges Lautner, Claude Pinoteau et quelques autres investissent 49.817 euros dans la production de spectacles à Nice qui n’auront pas lieu.
- En 2005, Lamine Sekhri et Stéphane Pérone, deux jeunes producteurs de rap lui versent 20.232 euros pour produire un DVD dont il ne verront pas la couleur (Surany a ensuite saisi la justice en plaidant que les faits n’étaient pas suffisamment établis, et a fait annuler cette condamnation).
Dans chaque affaire, l’aigrefin fait preuve d’une grande inventivité. Ainsi, Didier Carpentier, ancien PDG des éditions Justine, raconte : « J’ai connu Surany au milieu des années 80, il nous apportait des projets de livres. Un jour, il a prétendu avoir les droits d’un roman policier écrit par Victor Lanoux. Pour acheter ces droits, les Editions Justine ont donc fait un chèque de 50.000 francs à une complice à lui, Nathalie. Mais nous avons découvert des mois plus tard que Victor Lanoux ne leur avait rien vendu du tout. Entre temps, Surany nous avait raconté que sa tante devait subir une opération des yeux en Espagne, faute de quoi elle perdait la vue, et nous a demandé un prêt pour financer cette opération. Nous avons donc signé un prêt devant notaire. En garantie, il nous a remis un chèque signé de sa mère de 263.333 francs, qui s’est avéré sans provision. Nous avons donc porté plainte pour ces deux affaires. Mais Surany avait déjà disparu et je n’ai jamais revu mon argent ». Cette plainte aboutira à une condamnation à dix mois de prison pour “complicité d’escroquerie” et “falsification de chèque”.
Autre victime : la chanteuse Nicole Redner. “J’ai connu Surany à Nice en 1999, raconte-t-elle. J’avais retiré un peu d’argent de la vente de mon cabinet d’avocat, tandis que mon mari Steve avait touché un héritage. Nous avons décidé d’investir ces économies dans nos carrières de chanteurs. Surany nous a mis en relation avec Georges Lautner qui a tourné les clips de nos chansons. Il nous a aussi ramené un contrat de production de notre disque avec un label parisien, Bird-Kangaroos. L’un dans l’autre, nous avons versé 190.000 francs à Surany. Mais il s‘est avéré que Surany avait falsifié la signature du producteur parisien, et gardé les deux tiers de l’argent destiné à Georges Lautner. Nous avons donc porté plainte contre lui, mais nous n’avons jamais revu notre argent”.
Surany parvient même à soutirer de l’argent à des victimes désargentées, comme Christophe C, qui raconte : “j’ai connu Surany en 2002 à Nice. A l’époque, j’avais 23 ans et besoin de soutien affectif, c’est donc devenu un ami proche, il m’invitait à déjeuner le dimanche avec sa famille. Je venais de m’installer comme kiné, je n’avais pas d’argent. Mais il m’a quand même proposé une affaire : acheter les droits de chansons d’Alain Chamfort puis les revendre. Il me promettait une plus-value rapide, car il avait déjà trouvé un acquéreur. Je lui ai donc versé 30.000 euros, en investissant toutes mes économies, plus 23.000 euros que j’avais empruntés à la banque sur sept ans. En retour, il m’a remis un chèque de 45.000 euros, qui s’est avéré sans provision. Je me suis retrouvé totalement ruiné, et en plus trahi par un ami proche. J’ai fait une dépression, tout en devant travailler énormément pour arriver à rembourser mes dettes”. Les plaintes de Nicole Redner et de Christophe C. ont abouti à une condamnation à 3 ans de prison pour “escroquerie”.
A cela s’ajoutent diverses condamnations au civil. Car Surany laisse régulièrement des ardoises : 13.817 euros de notes impayées à l’hôtel des Grands Hommes à Paris ; 9.350 euros au Grand-Hôtel du Cap-Ferrat ; 1.593 euros au Negresco de Nice ; mais aussi 24.458 euros de loyers impayés pour une magnifique villa avec piscine louée à Limonest (69), précédemment occupée par le footballeur Yoann Gourcuff. Surany avait quitté les lieux en pleine nuit, laissant derrière lui une collection d’articles de Nice Matin sur ses démêlés avec la justice…. A en croire une de ces coupures de presse, l’ardoise laissée au Grand Hôtel du Cap-Ferrat correspond à une réception avec 50 invités organisée en 2002 pour l’anniversaire d’une amie. Et il n’aurait jamais payé non plus les Gipsy Kings, appelés pour animer ses soirées privées.
Il y a enfin des plaintes pas encore jugées, comme celle déposée cette année par Laurence Heller, la chanteuse du groupe A cause des garçons. “Il m’a proposé de reformer le groupe pour une série de concerts, raconte-elle. Il m’a fait miroiter une vingtaine de dates, mais finalement seuls deux galas ont eu lieu : le 25 janvier 2020 à Châteaudun et le 14 février 2020 à Dôle, dans le cadre de la tournée Totalement 80 produite par Olivier Kaefer. Ce dernier a versé mon cachet de 1.200 euros à Surany, qui devait me le reverser ensuite après avoir déduit sa commission d’agent. Mais Surany ne m’a jamais donné un sou, malgré moult relances.”
Comme tout bon affabulateur, l’arnaqueur des stars s’est doté d’un CV en or. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir son compte Instagram où, sous le pseudonyme de One Day One Crotte ou Odoc, il étale son incroyable réseau d’amis people. Il remercie Gérard Depardieu pour son “sens de l’amitié”. Il raconte avoir créé une récompense avec Claude Brasseur et Jean Castel, le prix Castor. Il narre ses voyages autour du monde avec Gérard Jugnot, Jean Carmet et Richard Bohringer. Ses visites au domicile de Juliette Gréco, Sheila, Marie Laforêt, les Rita Mitsouko. Ses repas avec Lauren Bacall, Romy Schneider, Jacques Brel, Max von Sydow, Guy Bedos, Jacques Higelin, Sacha Distel, Alphonse Boudard, et même Michel Rocard… Ou encore ses rencontres avec Jacques Chirac, Audrey Hepburn, Dustin Hoffman, Brigitte Bardot, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Mireille Darc, Maurice Ronet, Michel Audiard, Michel Piccoli, Johnny Hallyday, Céline Dion, Mike Brant, Claude François, Achille Zavatta, Jorge Semprun, Vaclav Havel, Albert et Caroline de Monaco, les rois d’Espagne, de Belgique, de Grèce, de Jordanie… C’est tout juste s’il ne prend pas le thé avec la reine d’Angleterre.
Il détaille aussi sa carrière étincelante. Il a produit le clip de la chanson Emmene-moi danser de Michèle Torr, un récital de Charles Trenet, un disque de Thierry Roland avec son groupe Carton Rouge, un concert de Julien Clerc, Barbara et Jacques Higelin pour la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1988. Au théâtre, il a coproduit l’Amadeus de Roman Polanski, Un grand avocat de Robert Hossein avec Roger Hanin, Ma vie de jolie fille de Jacky Berroyer, ainsi que des pièces avec Jean-Louis Trintignant, Annie Girardot, Daniel Auteuil, Claude Rich, Bernard Giraudeau, Richard Berry, Niels Arestrup… Pour le compte de Marlène Jobert, Patrick Sabatier, Jean Carmet, il a négocié des contrats pour des publicités ou des animations… Enfin, si l’on en croit ce récit merveilleux, Surany a travaillé pour RTL, le Film français, Détective, mais aussi Réty, le magasin de prêt-à-porter de la famille Balkany. Autant d’anecdotes difficilement vérifiables, et, quand elles le sont, parfois fausses ou enjolivées. Ainsi, il affirme que sa mère, Marguerite Bovagnet, issue d’une famille aristocratique française, les Montaigne de Poncins, descend de Montaigne. Problème : l’écrivain n’a eu qu’une fille, et donc aucun de ses descendants n’a porté son nom…. Il prétend aussi avoir travaillé pour Salvatore Adamo. “Il n’a jamais été mon assistant personnel. Il a juste été assistant de plateau sur le tournage de mon film l’Ile aux coquelicots durant quelques semaines”, corrige le chanteur. A-t-il été l’assistant de Gérard Klein, comme il le prétend aussi ? “Jamais de la vie”, répond l’acteur. A-t-il été l’agent de Liane Foly, comme il l’affirme ? “Il n’a jamais été ni mon agent manager, ni mon producteur scénique ou discographique. Il a juste joué un rôle de prestataire de service, car il représentait des artistes pour des galas privés ou représentations en discothèque. Je n’ai plus jamais eu de contact avec lui”, répond la chanteuse. Jean-Pierre Kalfon, dont notre homme raconte avoir produit le clip de la chanson Amor Amor, est tout aussi catégorique : “ce clip n’a jamais été finalisé”. Dave, que notre homme dit “connaître depuis si longtemps” ? “Je l’ai croisé une fois dans ma vie cinq minutes”, réplique le chanteur.
Plus incroyable encore, Surany a publié en 1984 chez France Loisirs un livre intitulé Histoires de rire de A à Z : 4000 histoires drôles. Sur la couverture figurent deux autres coauteurs : le regretté Pierre Doris et Jacques Pessis. Ce dernier tombe des nues : “je n’ai jamais coécrit ce livre dont j’ignorais l’existence !”
Si ce bonimenteur sans limites a séduit autant de stars du showbiz, c’est aussi grâce à son charme. Nathalie Baye le décrit comme “sympathique et cultivé”. Le réalisateur Jean-Jacques Beineix comme “sûr de lui, très séduisant, présentant bien, sachant tout sur tout, payant toujours l’addition au café…” Pour Marie Soubrier Boulogne, la nièce d’Alain Delon, “il a les caractéristiques d’un pervers narcissique. Il charme les gens en les hypnotisant. Lorsque je l’ai rencontré, je sortais d’une période difficile, il l’a tout de suite vu et a profité de ma faiblesse, en disant qu’il allait changer ma vie”. Le réalisateur Philippe Harel abonde : “il était très serviable, drôle, sympathique, mais aussi fin psychologue et très convaincant. Il nous invitait souvent à dîner chez lui, avec d’autres personnalités, comme André Manoukian, Julien Lepers… et toujours un invité extérieur au showbiz. Rétrospectivement, j’ai compris que nous servions de caution, d’appât, pour impressionner cet invité extérieur”. Pour l’écrivain belge Vincent Engel, dont Surany a co-produit la pièce Jonas, « son génie est de repérer les besoins et les failles des gens, et de leur vendre exactement ce dont ils rêvent ou ils ont besoin. Il a construit un monde de mensonges, il a fini par être convaincu de ses propres mensonges et vivre dans cette autre réalité. »
L’escroc charme aussi avec des cadeaux somptueux : repas dans des grands restaurants, places de concert… A Nice, il avait invité le président de l’association exploitant le Palais des congrès et son épouse à une croisière d’une semaine en Méditerranée, dont la valeur a été chiffrée à 15 000 euros. Un mois après, le président de l’association lui confiait l’exploitation des spectacles du Palais pour une durée d’un an…
Heureusement, tous ne tombent pas dans le panneau. Jean-Jacques Beineix raconte : “Je l’ai connu lorsque je montais la pièce Kiki de Montparnasse au théâtre du Lucernaire. Il promettait de boucler le financement du projet, mais cela ne se concrétisait jamais. Le personnage a fini par me sembler suspect”. Marie Soubrier Boulogne a elle aussi senti venir le danger : “je cherchais un éditeur pour mon autobiographie. Il trouvait mon manuscrit formidable, a proposé d’être mon agent et de le publier chez Michel Lafon, qu’il prétendait bien connaître. Puis il a proposé qu’Ari Boulogne fasse un test ADN pour prouver qu’il est bien le fils d’Alain Delon, et de mettre le résultat dans le livre. Il a aussi proposé de se charger de vendre mes souvenirs de famille, mes bijoux… J’ai trouvé tout cela suspect et j’ai vite pris mes distances”. Quant à Nathalie Baye, elle a démasqué l’imposteur : ”je l’ai rencontré sur un marché à Paris, et il a tout fait pour se mettre en rapport avec moi. Petit à petit, je l’ai trouvé bizarre. Jusqu’au jour où j’ai appris qu’il avait complètement arnaqué une jeune femme en se servant de mon nom. Je lui ai immédiatement dit que je ne voulais plus jamais le voir…”
Car, au fil du temps, la mauvaise réputation de notre homme finit par s’ébruiter, l’obligeant à multiplier les pseudonymes. Il a sévi dans le showbiz sous le nom de Miska de Surany, son deuxième prénom. Il a fréquenté le milieu des enchères parisiennes sous le nom de Patrick Andrieu. Sur Instagram, il utilisait le pseudonyme One Day One Crotte. Il a publié à l’automne 2018 un livre sur Johnny Hallyday sous le nom de Patrick Alban. Bravache, il a même pris le risque d’en faire la promotion sur France Bleu, sur une radio suisse et sur la chaîne de télévision IDF1, dans l’émission de son vieil ami Jacky. Problème : le scoop du livre – une liaison entre le chanteur et Marlène Jobert – est vite démenti par la comédienne… Et, quand il est acculé, il exhibe une lettre d’un soi-disant avocat assurant qu’il n’a jamais été condamné.
Mais cette stratégie a ses limites. Ainsi, fin 2009, le demi-frère de sa compagne réclame 24.000 euros pour ne pas révéler son passé et sa véritable identité, ce qui le contraint à fuir en Belgique (le demi-frère, pris en flagrant délit, sera condamné pour “chantage”). Puis, en 2019, des internautes le signalent à Instagram, qui ferme son premier compte, fort de 17.000 abonnés. Il en rouvre ensuite un autre, toujours actif et qui compte 3.000 abonnés. Le 10 juin dernier, avant de se rendre à son procès à Meaux, il a encore posté dix publications. Mais il reste très prudent sur le réseau social : il ne donne jamais son vrai nom, ne poste aucune photo récente de lui, et ne parle bien sûr jamais de ses problèmes judiciaires. Evidemment, depuis son incarcération en juin dernier, son compte est devenu muet et quelques abonnés se sont inquiétés. Toutefois, une amie proche tente de faire perdurer l’illusion en postant ce message : “Odoc a un problème personnel important. Sa santé va bien, mais pour le moment il se met en retrait”.
En dépit de cet incroyable pedigree, Surany a réussi à échapper pendant des années à la prison. Alors que, en cumulé, la justice l’a condamné à 17 ans et demi de prison, dont 14 ans ferme, il a déclaré lors de son procès de Meaux n’avoir fait que 5 mois de détention préventive. Explication : dans la majorité des affaires, il n’a pas assisté à ses propres procès, car le plus souvent il était déjà parti à l’étranger. Aux Baléares dans les années 1970, où il était animateur sur Radio Popular. A Montréal entre 1991 et 1996, où il a créé une société, Diff Edit, qui distribuait des cassettes vidéo et éditait des livres, dont ceux de sa mère. A Bruxelles à partir de 2009, où il a créé une société de ventes d’antiquités, Abel et Ambre SPRL, mais où il a aussi commis des méfaits qui lui ont valu une condamnation par la justice belge en 2019. Dans l’affaire du palais des congrès de Nice, il assiste aux audiences, mais ne vient pas le jour du verdict. « Une fois de plus, le prévenu a fui sa responsabilité pénale en n’attendant pas le prononcé du délibéré, sentant qu’un mandat de dépôt allait être prononcé à la barre du tribunal », déplore le jugement. Ces escapades lui permettent d’attendre tranquillement que ses peines soient prescrites – au bout de cinq ans pour les délits comme l’escroquerie ou l’abus de confiance (délai qui a été porté à six ans en 2017). « Surany n’est rentré du Canada en France qu’une fois expiré le délai de prescription des peines délictuelles », indique le jugement dans l’affaire du palais des congrès de Nice. Mais cette fois, les juges de Meaux ont pris soin de prononcer un mandat de dépôt, c’est-à-dire qu’il a été conduit directement en prison après le procès. Ils n’ont visiblement pas voulu prendre le risque qu’il leur file à nouveau entre les doigts.
Sur Instagram, Surany poste des photos de repas avec plusieurs personnalités qu’il présente comme ses « amis » : Jean-Marie Périer, Jean Schultheis, Patrick Hernandez, et surtout Julien Lepers (lire notre article ici). Sur le réseau social, il remercie aussi ceux qui “ont été là” pour le soutenir ces derniers mois, comme Philippe Torreton, l’ex-batteur de Téléphone Richard Kolinka, ou encore la photographe Clarisse Canteloube, à la ville épouse du réalisateur Elie Chouraqui – notre homme a d’ailleurs coproduit le dernier clip du groupe de leur fils César Chouraqui. Peut-il espérer quelques visites de leur part au centre de détention de Meaux-Chauconin ?
Contactés à de multiples reprises, Gontran Back de Surany et ses avocats Vincent Lorenzi, Olivier Hillel et Nael Raad n’ont jamais répondu.
Source : Capital