Le géant de la publicité japonais Dentsu, qui cherche des relais pour combler la baisse des recettes publicitaires sur les médias de masse, a annoncé qu’il allait lancer avec de grands éditeurs du Japon un service de vente de magazines numérisés sur téléphones portables.
Associé au prestataire technique de services en ligne Yappa, Dentsu prévoit d’ouvrir cet été un kiosque virtuel pour mobiles sous la dénomination « Magastore », empli de magazines en version numérique payante.
Chaque numéro coûtera de 115 à 600 yens (0,85 à 4,5 euros), tarif dépendant de celui de la version imprimée de chaque publication.
« Au Japon, le marché des mangas et livres sur mobiles (moyen favori d’accès à internet des Japonais) croît très vite, mais, par comparaison, il n’est pas si facile de consulter des magazines de la même façon », a souligné Dentsu.
Le groupe prévoit de disposer d’une trentaine de titres émanant de 20 éditeurs au départ, un total qui devrait grimper à 50 revues issues de 30 maisons à la fin de l’année 2009. Les numéros resteront disponibles en ligne une fois terminée leur période de vente dans les magasins réels.
« Dans l’immédiat nous allons vendre les magazines sans publicité, mais, à l’avenir, nous avons l’intention de diffuser des campagnes liées avec leur contenu », a précisé Dentsu.
Dans un premier temps, les revues en question seront calibrées pour le modèle de téléphone iPhone de l’américain Apple, commercialisé au Japon par Softbank. Le service sera cependant vite étendu aux autres terminaux et opérateurs, ainsi qu’aux consoles de jeux et ordinateurs fixes, a indiqué Dentsu.
Ce dernier et Yappa ont développé une plate-forme de gestion et un logiciel à télécharger gratuitement. Cette application permettra d’acheter, lire sans être connecté et classer des magazines.
Dentsu et Yappa vont fournir aux créateurs de magazines une prestation intégrale, de la conversion des données dans le bon format à la redistribution des revenus en passant par la mise en ligne et l’encaissement auprès des lecteurs.
Participeront notamment initialement à ce projet les gros groupes de presse et éditeurs Asahi Shimbun, Kodansha, Toyo Keizai, President, Shogakukan, Sony Magazines ou encore Diamond.