Candidat pour la deuxième fois à l’élection présidentielle, Jean Lassalle a le verbe haut. Pour le candidat du parti Résistons, « la résistance montre la voie à suivre » et est nécessaire « face à la dictature qui s’est imposée à nous et qui tue impitoyablement en silence ».
Le député des Pyrénées-Atlantiques doit sa notoriété à quelques « coups » : en 2013, il s’était lancé à pied dans un tour de France à la rencontre de ses concitoyens, cette année, c’est dans un bus à son effigie qu’il s’est lancé dans sa seconde course à l’Élysée en sillonnant le pays.
« Une dictature molle »
Jean Lassalle est aussi connu pour sa grève de la faim de trente-neuf jours contre la délocalisation d’une usine chimique de la vallée d’Aspe. Il avait d’ailleurs perdu 35 kilos. Une chose est sûre, le candidat n’a pas sa langue dans sa poche. « Staline était obligé de déporter ses opposants ou de les tuer, les Américains avaient Guantanamo, maintenant, il suffit de vous laisser vous dessécher sur place, de ne plus s’occuper de vous, de vous laisser justement résister en silence et de vous laisser mourir », souffle-t-il.
Dans ses livres, le candidat à la présidentielle parle notamment de la France comme une « dictature molle ». « À ce moment-là, vous n’êtes plus un problème pour qui que ce soit, et on va vous mettre quelqu’un qui va vous ridiculiser, une véritable entreprise de démolition complète et vous avez un sentiment qui s’empare de l’ensemble du peuple, un sentiment d’angoisse, de peur, d’oppression », affirme-t-il sur Europe Matin.
Jean Lassalle se définit comme un homme du côté du peuple, proche de ses concitoyens. « Il y a pour moi le peuple, des hommes et des femmes, aujourd’hui perdus, ils courent dans tous les sens comme après le passage d’un tsunami », lance-t-il. Un peuple qui serait aujourd’hui malheureux car privé de débat selon le candidat. Mais « lorsqu’elle se rassemble, la France est le seul pays capable de se relever en 10 ou 15 ans », assure-t-il.