Immersion dans le premier « club de danse avec distanciation sociale » à New-York

Depuis que votre ministre de l’intérieur a porté plainte en diffamation contre moi et me traque avec l’aide de la police judiciaire, j’ai dû quitter votre pays et rejoindre le mien. La France ne m’aime pas autant que les États-Unis. Paris demande mon extradition. New-York m’a dit qu’il était temps que je quitte définitivement le territoire français avant que tout ne dérape. J’ai besoin d’être dans un pays où la liberté d’expression est protégée et non menacée. En France on peut finir en garde à vue pour une phrase Facebook. Aux États-Unis c’est impossible. Alors j’ai déménagé. Pour que le ministre de l’intérieur ne fasse plus de cauchemars.

Ici, le second amendement me protège, ils ne peuvent ni brûler mes livres ni m’interdire de m’exprimer. C’est absolument impossible contrairement en France. Pour fêter mon retour je suis allée en boite de nuit. A l’ouverture du nouveau club de danse 100% distanciation sociale. J’avais besoin de danser. Me défouler. Retrouver le tempo, m’éloigner de Gérald Darmanin et de ses copains. Je voulais oublier la France et ses dirigeants un moment. Ici les adorateurs de Biden comme de Trump m’aiment bien. Je suis comme l’enfant prodigue qui revenait de mission de guerre. J’ai eu les honneurs et l’amour en prime.

J’ai donc été invitée dès mon arrivée pour la première fête depuis le début de la pandémie mondiale. C’était dans un lieu immense, le « SOCIAL! the social distance dance club » qui était là apparemment pour ressusciter l’esprit de la nuit.

Il y avait une partie performance et une partie disco. Le SOCIAL!, ce club de danse avec distanciation sociale, propose aux participants d’expérimenter une fête de façon interactive, à travers le mouvement et la musique. Une playlist organisée par David Byrne (Talking Heads), Christine Jones (scénographe pour Spring Awakening, American Idiot et Harry Potter) et Steven Hoggett (chorégraphe), mixée par DJ Natasha Diggs, a été pensée pour vous rendre fou.

Cette petite bande veut inspirer tous les participants à se laisser aller dans leurs propres mouvements mais toujours socialement distants. La voix off, très pédagogique, de David Byrne s’ajoute à l’expérience, dictant les mouvements chorégraphiés par Yasmine Lee. Vous pouvez choisir de danser en synchronisation avec le groupe ou alors de canaliser votre énergie dans un mouvement freestyle.

Quoi qu’il en soit, c’est un moment magique pour les uns et tragique pour les autres. Londres comme Paris vont copier New-York. J’ai prévenu David Byrne qui m’a répondu s’en moquer parce que selon lui, « Paris est fini au moins jusqu’en 2025 ». Bref, si vous voulez savoir à quoi va ressembler votre vie nocturne de demain, regardez simplement ce teaser de 15 secondes.