Comment ça va en ce moment ?
Mal.
On réalise qu’on publie tout ce qu’on reçoit de toi et que jamais nous n’avons fait une interview de toi, on n’a même pas fait la promotion de Kétamine et de Braquage, c’est honteux. Tu ne nous en veux pas ?
Je n’en veux à personne. Pas même à celles et ceux qui ont touché des dessous de table pour qu’on arrête de me publier. Même des médias se disant « humanistes et de gauche » ont touché des sommes hallucinantes. J’ai maintenant les sources, les preuves, les témoignages. J’ai tout. C’est mon ticket de sortie. Comme me l’a confié l’éditeur de mon prochain et dernier livre : « tu as réussi ton entrée, tu dois maintenant savoir réussir ta sortie ».
Tu as l’air calme en ce moment, ça ne te ressemble pas, tu prépares quoi ?
La terreur.
Pourquoi d’ailleurs le Ministre de l’intérieur s’intéresse autant à tes livres ? Et pourquoi il commissionne la police judicaire pour te surveiller ? Quand la police commence à convoquer les écrivaines, ça rappelle tout de même les heures sombres de l’histoire.
Il est persuadé que j’ai hacké son téléphone portable. Ils sont complétement paranoïaques. Il ne faut pas leur en vouloir.
Il a surtout l’air de ne pas avoir l’esprit tranquille.
Ce ne sont que des employés, je ne fais pas attention à eux. Ils disparaîtront tous de l’histoire alors que mes livres eux, resteront. N’oubliez pas, ils ont besoin de vous, mais vous n’avez pas besoin d’eux.
Tu sais qu’on en a tous pris plein la gueule de t’avoir supportée (dans tous les sens du terme).
Comme ils ne sont pas arrivés à me tuer, ils ont voulu s’en prendre à toutes celles et ceux qui m’ont soutenue. Je n’oublierai jamais votre courage et votre morale. Vous au moins vous n’avez pas accepté les chèques qu’on vous tendait pour me détruire. Les autres si. Ils savent que je sais maintenant.
En gros si on apprend que tu t’es suicidée, il ne faudra pas le croire ?
En gros oui.
Ton œuvre est déjà présentée à l’occasion du premier colloque organisé par des chercheurs du CNRS sur l’intelligence artificielle et la fiction. C’est une forme de reconnaissance quand même ?
Oui, comme d’être publiée par la plume d’un ancien Président de la République française dans une maison d’édition iconique. Et puis mon nom commence à apparaître dans plusieurs thèses simultanément. La France n’est pas tout à fait morte. Son cœur bat encore sous la surface de la terre.
Mais à part eux, on dirait que tout le monde t’a laissée tomber, c’est une impression ou c’est la réalité ?
Il ne faut espérer que ce qui dépend de nous. Et la perception changeante que les uns et les autres peuvent avoir sur mon travail ne dépend pas de moi, je n’espère donc rien d’eux. C’est pour ça que j’arrive à créer plus vite et mieux qu’eux.
Si c’était à refaire, tu ne mettrais pas quand même un peu d’eau dans ton vin ?
Probablement. Il y a un sujet que je n’aborderai plus jamais, c’est la pédo-criminalité de réseaux. C’est beaucoup trop dangereux. Il n’y a rien de plus dangereux, il n’y a rien au-dessus. C’est littéralement mortel même. Comme on a pu me le confier, si je n’avais pas parlé de Epstein et de la France, le système médiatique aurait immédiatement remplacés voire Ubérisés Virginie Despentes ou Michel Houellebecq et tous les vioques du même ordre, car je coûte beaucoup moins cher qu’eux.
C’est étonnant d’ailleurs que personne ne te fasse de procès avec tout ce que tu as publié. De mémoire française, nous n’avions jamais vu ça en librairie !
Quand tu fais un procès à une écrivaine, il faut prouver face aux juges que ce qui est écrit est faux. Comment auraient-ils pu prouver que leurs organisations n’étaient pas criminelles ? Imaginez Bernard Arnault à la barre, en train de prouver que les 180 milliards qu’il a amassé en un temps record n’étaient pas de l’argent criminel. Et que non, il n’était pas l’agent du Président Chinois (et du parti communiste) qu’il a en ligne directe toutes les semaines pour l’aider à être artificiellement l’homme le plus riche du monde. C’était absolument impossible. Ça les aurait obligé à montrer leurs manœuvres, c’était se mettre à découvert publiquement et quand tu aimes autant l’argent, tu n’aimes pas être à découvert. C’est dommage en même temps, j’aurais bien voulu, j’étais prête. Ça aurait été un procès culturel d’anthologie. Mais ils ont préféré me répondre par des méthodes illégales et criminelles. Ils ne savent faire que ça. Ils n’ont qu’un seul logiciel qui tourne en boucle. Bernard a dépensé plus de 2.2 millions d’euros simplement pour faire infiltrer des faux journalistes chez Fakir, un petit journal satirique d’Amiens, pour voir en avant-première le montage du documentaire fait sur lui. Imaginez ce qu’il a dépensé pour me surveiller quand il a découvert ma série sur lui : « L’Incroyable Famille Arnault ». Ses enfants en parlent encore à table.
C’est quand même le pot de terre contre le pot de fer. Tu n’as jamais eu peur des représailles justement ?
Me concernant, non. Mais comme vous l’avez deviné, ou plutôt comme vous en avez fait l’expérience vous-même, ils ont quadrillé mon environnement et ils ont essayé de corrompre (ou de terroriser) celles et ceux qui m’aimaient. Ou tout simplement de ruiner leur vie s’ils ne collaboraient pas avec eux. Encore une fois, c’est pour ça que plus jamais je n’écrirai une ligne sur les réseaux qui font disparaître des dizaines de milliers d’enfants chaque année. Cela ne veut pas dire que je baisse les bras. J’agis simplement différemment. Ils savaient que ma faiblesse était d’aimer celles et ceux qui m’avaient aidée. Ils savaient que je calmerai le combat s’ils gardaient en otage mes ami(e)s.
Ta vie est un film, Zoé. Tu vas l’adapter d’ailleurs ?
Je parle avec beaucoup de monde en ce moment. Je trouve que le meilleur producteur vivant est David Grumbach qui dirige Bac Films. Il sait faire du Cinéma. Il est modeste mais brillant. Pour tout vous dire, je discute même avec des employés de production de Xavier Niel qui ont été étonnamment très sympathiques avec moi. Ils souhaitaient adapter en série Braquage [DATA NOIRE].
Tu veux dire que le beau-fils de Bernard Arnault va produire un film sur toi ? Ça ressemble un peu à un piège quand même, non ?
Un piège pour qui ?
Tu es vraiment surprenante. Et le dernier volume de ta trilogie, tu vas vraiment le vendre en NFT ?
Oui. J’ai infiltré le monde de la mode, du cinéma, de la publicité, mais je n’avais pas vraiment infiltré le monde de l’édition. Disons que c’est fait, ils m’intéressent moins maintenant. Il faut bien dire que ce monde ressemble plus à une maison de retraite qu’à une discothèque, ils ne me comprennent pas, tout comme je ne les comprends pas. Je sais tous qui ils sont maintenant et pour qui ils travaillent. J’avais besoin d’imprimantes, pas vraiment de maison d’édition. Aujourd’hui, après avoir été distribuée dans toutes les librairies et dans tous les supermarchés français, entre la bière et le papier toilette, j’estime que c’était une infiltration réussie. Je ne vais pas, contrairement aux autres artistes, continuellement refaire ce qui a été déjà fait. Kétamine ou Braquage n’avaient besoin d’être écrits qu’une seule fois. Donc j’avance. C’est au tour du monde de la crypto-monnaie et des NFT maintenant. Et je trouve intéressant d’être la première écrivaine française à vendre un roman en NFT. C’est aussi l’occasion de ne pas être censurée. Sur le long-terme, je prédis que ça va détruire le modèle actuel de l’édition. Je vais introduire ce nouveau marché en Europe grâce aux États-Unis qui eux m’adorent depuis le premier jour. Ce pays me soutient contrairement à la France qui souhaite me détruire. Je trouve cela révélateur de la géopolitique actuelle: à l’heure où la France ne respecte plus la liberté de la presse, les États-Unis se battent encore pour sauvegarder le second amendement. La France n’est pas très à l’aise, alors elle envoie pour se racheter une deuxième statue de la liberté aux États-Unis. Les mecs se marrent, ils savent que la France ne compte plus face à eux, face à la Chine ou face à la Russie. Il me tarde malgré tout de voir Gabriel Attal et Emmanuel Macron face à Vladimir Poutine en 2022.
En fait, si Emmanuel Macron rebraque l’Élysée pour cinq ans, on n’entendra pas parler de toi en France avant 2027 ?
Sauf si je change de nationalité d’ici-là.
Et Branco, tu en penses quoi ?
Moi je ne fais pas de politique. C’est ce que les pouvoirs en place n’arrivent pas à comprendre. Je ne vote pas et je ne voterai jamais sous la 5e République. Après, je ne suis pas une balance. Même s’il m’a mise dans une merde noire. Même s’il a mis ma vie littéralement en danger, je ne balance pas. Personne. Même pas les balances. Il faut un code d’honneur dans la vie sinon à quoi bon ? Je dirai toute la vérité quand elle pourra être dite. Ma trilogie est terminée depuis le mois de Février 2021. L’histoire qui va se raconter maintenant, c’est le récit de ma naissance et de ma mort, qu’elle soit artificielle ou non. Je vous jure que tout sera raconté. Du début à la fin.
D’ailleurs, pourquoi personne en France n’a parlé de ton dernier livre ?
Il y a eu des ordres. Politiques ET économiques. Ça ne concerne pas que la France. En Belgique par exemple, une journaliste indépendante a, sans prévenir, en direct sur la RTBF, fait une chronique sur mon travail. Dès qu’elle est sortie du studio, le patron de la RTBF; qui ne s’était jamais intéressé à elle, l’a convoquée. Entre temps son téléphone avait été hacké. Ils en sont là.
Mais ils savent que tu sais tout ça ?
Si je vous en parle aujourd’hui, oui bien sûr. Ils emploient des équipes sur le sol français mais qui travaillent en réalité pour des forces étrangères. Je sais, encore une fois, qui a payé et qui a passé les ordres. Pour des espions ils ne bossent pas si bien que ça, ils devraient m’embaucher. Ils ont dû travailler dans l’urgence, ils ont fait énormément d’erreurs stratégiques et diplomatiques. Je sais même quelle est la société qui a bloqué mes réseaux sociaux. Je n’en parlerai jamais parce que c’est le pouvoir profond, le vrai. Celui qui peut réellement te faire « suicider » en un simple sms. Donc je veux la paix et tout oublier. Pour toujours.
Mais pourquoi ils ne te payent pas directement pour que tu disparaisses ?
C’est vrai que lorsque j’ai vu les montants qui ont déjà été versés, j’aurais accepté sans hésiter. J’aurais eu de quoi construire une Fondation internationale pour sauvegarder l’innocence. Mais ils ont préféré payer secrètement des directeurs de publication comme des boites d’ingénierie économique. Et je tiens à dire que je veux communiquer avec ces gens, ils sont bons. Bons dans le mal mais bons quand même. Techniquement, c’est des tueurs. J’ai besoin d’échanger avec eux rapidement, c’est dit. Ils savent comment me joindre.
Parlons littérature maintenant.
Ce n’est pas ce qu’on vient de faire ?