Macabre dénouement pour un conflit familial et judiciaire qui dure depuis plus de dix ans.
Kasia Gallanio, l’ex-femme d’un membre de la famille princière du Qatar, a été retrouvée morte à son domicile espagnol de Marbella dimanche matin, selon les informations du Parisien. Depuis plus de dix ans, elle se battait en justice afin d’obtenir la garde des filles qu’elle a eues avec Abdelaziz bin Khalifa Al-Thani, oncle de l’émir du Qatar.
Son décès pourrait être dû à une surdose médicamenteuse, selon les premiers éléments de l’enquête. Souffrant d’addiction à l’alcool et d’épisodes de dépression, la femme américano-polonaise de 45 ans avait perdu la garde des jumelles de 17 ans et de leur cadette de 15 ans en 2018.
Kasia Gallanio souhaitait récupérer leur garde exclusive. Elle accusait son ex-mari, âgé de 73 ans, d’agresser leurs enfants.
Abdelaziz bin Khalifa Al-Thani, ancien ministre du Pétrole et ministre des Finances du Qatar entre 1972 et 1992, habite à Paris depuis le début des années 2000. Il réside avenue Montaigne où il occupe un « palais de 5000 m2 », détaille Le Parisien.
Les accusations de Kasia Gallanio ont été corroborées par l’une de leurs filles. Celle-ci a porté plainte contre son père en avril pour des faits présumés d’agressions sexuelles incestueuses survenus entre ses 9 et 15 ans. Elle a raconté qu’Abdelaziz bin Khalifa Al-Thani « s’est mis à [la] traiter comme sa femme » après la séparation du couple, en 2012. L’enfant dénonçait « l’obligation […] de dormir dans le lit de son père » et des attouchements sur « la poitrine » et « les fesses ».
Dans la foulée, une enquête préliminaire pour « agression sexuelle aggravée » a été confiée à la brigade de protection des mineurs de la Direction régionale de la police judiciaire.
Après une expertise psychologique requise par la justice, Kasia Gallanio a été déboutée de sa demande de garde le 16 mai dernier : « La déscolarisation et le climat incestuel dénoncés par Madame Gallanio ne justifient pas de lui attribuer l’exercice exclusif de l’autorité parentale », rapportait alors Le Parisien.
L’autopsie du corps, réalisée aujourd’hui, devrait permettre d’éclairer les causes de la mort de Kasia Gallanio.
Source : Vanity Fair