Le Festival International du Film de Rotterdam lance Cinema Reloaded : une nouvelle initiative dans le domaine du financement d’œuvres cinématographique.Cette nouvelle expérience visant à connecter directement les cinéastes et leur public a pour but de financer et distribuer leurs projets via de nouveaux modèles en ligne (Cf : https://www.apar.tv/352/grace-au-%C2%AB-crowdfunding-%C2%BB-une-revolution-est-en-marche/).
Le site permet en effet à trois réalisateurs porteurs de projets de se mettre en relation direct avec les cinéphiles du monde entier désireux d’investir financièrement dans leur production.
Les sites participatifs de financement ont donné une idée à l’équipe du festival de Rotterdam, qui lance sa propre plateforme de co-production. Après avoir fait ses preuves dans la musique, le principe de co-production communautaire commence à faire des petits dans le cinéma.
Le concept est simple : chaque internautes peut miser des petites sommes sur un film qui peine à réunir son budget. Autrement dit, Cinema Reloaded c’est trois projets de courts métrages dirigés par des réalisateurs indépendants subventionnés par les internautes.
Par ce biais, le Festival International du Film de Rotterdam veut afficher sa foi en l’avenir si ce n’est de l’industrie, au moins du cinéma indépendant. « Jamais on a écouté autant de musique, la moitié de la planète a un lecteur MP3 ou un smartphone. Le même effet est prévisible pour le cinéma, avec un plus grand accès aux films et un choix plus étendu », dit le communiqué. Outre la baisse des coûts de production, l’accès gratuit et aisé aux moyens de diffusion et de marketing, « le plus excitant pour ceux qui aiment le cinéma est qu’Internet offre une chance de combler le fossé entre le réalisateur et son audience ».
L’internaute ne pourra pas intervenir dans le processus créatif des réalisateurs (l’Argentin Alexis Dos Santos, le Malaisien Ho Yuhang et l’artiste suisse Pipilotti Rist) ni espérer de retour sur investissements, dixit Libération. En échange de ce don, il pourra suivre l’évolution du film via le blog du réalisateur, voir la première du film en vidéo à la demande (VOD), avoir son nom dans les crédits (à condition de débourser au moins 25 dollars) et être invité à la première en salle (selon le nombre de places disponibles). A suivre.