Le parquet de Paris a annoncé, vendredi 9 février, dans la soirée, le démantèlement d’un réseau pédocriminel, qui sévissait sur un groupe de messagerie Telegram, où était proposé la vente de «sextapes» d’adolescents. Dix personnes, dont des administrateurs et gérants de ce groupe, ont été présentées jeudi à un magistrat du parquet, qui a décidé de les renvoyer en procès.
Parmi ces individus, deux seront prochainement jugés pour avoir administré le groupe, les huit autres comparaîtront pour diffusion et détention en bande organisée d’images pornographiques de mineurs.
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Selon le parquet, au moins 15 000 images illicites ont été découvertes par les enquêteurs du commandement de la gendarmerie dans le cyberspace (ComCyberGend), pour un bénéfice évalué à plus de 50 000 euros, «dont une partie a pu être saisie en cryptomonnaie».
«Cette opération est l’occasion de rappeler que les mineurs sont particulièrement exposés à la diffusion de leur image sur internet», a souligné la procureure Laure Beccuau dans un communiqué.
«Si l’enregistrement de celles-ci est parfois fait avec leur consentement dans un cadre intime, les phénomènes de “revenge porn” et l’appât du gain entraînent leur revente à des utilisateurs voire des réseaux de pédocriminels, par des intermédiaires parfois très jeunes», a-t-elle mis en garde.
Source : AFP