Simon Duhamel a été condamné ce lundi à Toulon à six mois de prison pour des violences conjugales – démenties par la victime – et pour avoir pris le volant, en état d’ivresse manifeste, malgré une annulation de son permis de conduire. Il a été incarcéré dans la foulée.
Le tribunal correctionnel a par ailleurs révoqué une partie du sursis (un an) qui planait au-dessus de la tête du prévenu, condamné en 2021 pour des dégradations et un accident de la route, sous l’emprise de l’alcool, à Sanary comme le rapporte Var Matin.
« Alors que vous attendez un bracelet électronique (dans le cadre d’un aménagement de la partie ferme de la peine prononcée en 2021, Ndlr), vous vous permettez d’aller vous pochetronner à l’hôtel et d’y faire un scandale », a fustigé la présidente de l’audience.
« Possessif et jaloux »
Les faits reprochés cette fois-ci remontent au week-end des 4 et 5 décembre 2021. Simon Duhamel, sa compagne et leur fille âgée de huit mois séjournaient à l’Hôtel du golf de Barbaroux du côté de Brignoles.
De quoi « bien écorner votre RSA », s’est agacé le tribunal alors que les victimes de Sanary n’ont pas encore été complètement indemnisées.
Une dispute a éclaté au sein du couple qui s’apprêtait à dîner dans le restaurant de l’établissement. Le prévenu qui avait bu quelques verres a alors décidé de se faire servir le repas dans la chambre. « On a eu une altercation, c’est vrai. Ça a été un peu chaud… »
La jeune femme se serait alors confiée à une employée de l’hôtel. « Elle m’a dit que son conjoint était possessif et jaloux », a-t-elle indiqué aux gendarmes qui sont intervenus dans la nuit.
Une chambre dévastée
La scène suivante s’est déroulée dans la chambre n°49 occupée par le couple. Des voisins se sont plaints d’avoir entendu des cris et le veilleur de nuit est intervenu. Il a découvert « une chambre dévastée avec des assiettes cassées au sol », a décrit la présidente Marie-Laure Arnouil.
Selon cet employé, Simon Duhamel a insulté sa compagne et s’est montré menaçant. « L’enfant était dans ses bras et il l’a jeté sur le lit. Il avait les yeux grands ouverts et ne pleurait pas. »
Une précision contestée par le jeune père: « Jamais je n’aurais jeté ma fille… »
La mère de l’enfant aurait évoqué que son compagnon lui avait tiré les cheveux au point d’en déraciner « des touffes ». Il était aussi question de gifles et de boucles d’oreilles arrachées.
Mais elle a refusé de porter plainte et a même tenté de dédouaner le prévenu qui a fini par prendre son véhicule.
« C’est faux, il s’est simplement caché sur le parking », a-t-elle déclaré au tribunal, en contradiction avec les témoignages des employés.
Un « mal de vivre »
Interrogé sur l’obligation de suivre des soins contre ses addictions, dans le cadre de sa précédente condamnation, Simon Duhamel a invoqué « une réaction allergique au traitement ».
En défense, Me Thierry Ospital a insisté sur le « mal de vivre » de son client « abandonné dès sa naissance au Chili avant d’être adopté par Olivier Duhamel et Évelyne Pisier ». L’avocat au barreau de Marseille a aussi abordé « le retentissement, très compliqué, dans sa famille » provoqué par la parution du livre de Camille Kouchner, La Familia Grande, où le politologue est accusé d’inceste sur un ancien beau-fils.
« Des choses terribles ont été relatées. Ça n’explique pas tout, mais ça n’explique pas rien non plus. Je vous demande d’en tenir compte. »