C’est la première fois dans l’histoire de la médecine que l’on reproche l’inefficacité d’un traitement à ceux qui ne l’ont pas reçu. D’après le Pr. Robert Malone inventeur de la technique de l’ARN messager.
A l’étonnement de beaucoup, la pornographie covidesque a fonctionné peu ou prou dans le monde entier. C’est le premier exercice de gouvernance mondiale à grande échelle, basé sur la peur, l’ignorance et la corruption, intellectuelle comme financière. Mais pour que cela marche, il fallait quand même que l’intelligence du peuple, et des élites ayant conservé un minimum d’honnêteté, ait baissé d’un cran, car il eut été impossible d’imposer une telle saloperie il y a, disons, 30 ou 40 ans, surtout dans les pays occidentaux. Comment est-on parvenu à persuader la majorité de la population qu’une grippe dont les effets ne se voient pratiquement pas dans les données de décès toutes causes, était une pandémie ? Comment les convaincre qu’un filet de volley-ball peut arrêter les moustiques ? Comment arriver à faire croire que l’inefficacité de l’injection – laquelle n’empêche ni d’attraper ni de diffuser cette grippe – devait être reprochée à ceux qui ne l’ont pas reçue ? Comment faire accepter à des enseignants de maltraiter leurs petits élèves avec une couche faciale, y compris durant les exercices physiques ?
Toutes obscénités intellectuelles que ces mêmes populations n’auraient pas acceptées il n’y a pas si longtemps. Certains « veilleurs sur les remparts » avaient décelé des signes avant coureurs de l’effondrement intellectuel de l’Occident ; Marcel de Corte rédigeait il y a plus de 50 ans L’intelligence en péril de mort. Le constat qu’il faisait de l’état intellectuel de la société était déjà très inquiétant : toutes les cases de la déliquescence dont nous voyons les effets terminaux étaient déjà cochées ; à commencer par celle de l’Église de Vatican II dont les effets se sont fait sentir bien au-delà de la catholicité.
Dans la préface de 1968, l’auteur constate : […]ne nous y trompons pas, ce pouvoir de transformer toutes choses dont l’homme est nanti n’est contenu dans ses justes limites, et ne fonctionne donc normalement, que s’il est réglé par les justes lumières de l’intelligence spéculative et pratique. Dès que l’homme leur tourne le dos, il s’enfonce dans les ténèbres de l’idolâtrie de soi-même, plus sûrement destructrices de son être et de sa différence spécifique que la pire des ignorances et la pire des perversions morales. L’ignorance parfaite et l’immoralité absolue se révèlent dans le refus de la condition humaine. Armé de toutes les possibilités techniques de reniement et de construction d’un « monde nouveau » qui justifiera cette « mutation », l’homme tue en lui l’intelligence qui lui reproche inlassablement d’avoir franchi les bornes du réel.
Dans la préface de la réédition de 1982, l’auteur écrit : […] A l’encontre de tous les autres types qui l’ont précédé, et qui n’était que les efflorescences de la même nature humaine présente depuis les origines de l’humanité – était désormais hissé au pinacle comme un modèle incomparable : l’intellectuel. Non pas celui qui use de son intelligence pour comprendre le monde extérieur et se soumettre à ce qu’il est essentiellement, mais celui qui fabrique de toutes pièces un monde nouveau qui obéisse à ses utopies et aux images qu’il doit selon lui revêtir […]
[…] Partout l’utopie sans cesse renouvelée aura remplacé la réalité sociale proprement dite, au bénéfice des seuls « intellectuels » nouveau style, provoquant ainsi une crise plus grave encore où il sera impossible de distinguer la fiction préfabriquée de la réalité qui subsisterait encore. L’Europe unifiée que les politiciens aveugles nous proposent en lieu et place de notre patrie, ce vaste continent où personne ne connaîtra plus réellement personne, est l’utopie de cette utopie.
Le pouvoir de l’oligarchie mondialiste repose sur l’ignorance des « masses » ou sur leur abrutissement par divers moyens.
Mais concrètement, comment abaisser le niveau intellectuel de la population ? En démolissant l’école pardi ! En France, la rivalité entre l’Éducation Nationale et l’École Privée (majoritairement catholique) favorisait plutôt l’excellence. En 1958 le gouvernement de la 5ième République passa un accord avec l’Eglise de France ; cet accord va laisser le champ libre aux déconstructeurs de l’enseignement. La déconstruction touchera toutes les matières au fil des ans, pour aboutir à l’Ecole du Crétin si bien décrite par Jean Paul Brighelli.
Avant le coronacircus, nos ostrogoths avaient concocté une première arnaque : le RCAC, le Réchauffement Climatique Anthropique Catastrophique. Pour que des scientifiques de bonne foi puissent marcher dans la combine, il fallait qu’il leur manquât des éléments de réflexion dont disposaient leurs aînés. Et c’est la réforme des mathématiques, perpétrée au début des années 70 qui nous donnera une partie de l’explication.
En 1972 avec La Mathématique, les mathématiques, la mathématique moderne le dominicain Guérard des Lauriers faisait part de ses réflexions
[…] Ainsi la mathématique serait justifiée par le service de la technique, et le développement accéléré de celle-ci devrait impérer le même rythme pour la diffusion de celle-là. Or, qu’on le veuille ou non, ce processus conduit inévitablement à la technocratie. C’est-à-dire qu’en fait la fin réellement poursuivie sera l’économie : l’homme sera asservi par ce qui, en droit, doit le servir. C’est donc, en réalité, une certaine manière de concevoir les conditions de la vie humaine et partant l’homme lui-même qui est sous-jacente à la réforme de l’enseignement mathématique.
[…] La principale visée du bourbakisme* est en effet, directement, l’axiomatisation.
[…] Il en résulte, inéluctablement, que l’acte théorétique propre à la mathématique est coupé de la réalité non mathématique, c’est-à-dire de tout ce que le sens commun désigne spontanément comme étant « le réel »
Puis c’est Arnaud Upinsky dans 2+2 = 5 ou de Nouvelles Mathématiques pour une Nouvelle Société, qui fort de son expérience d’enseignant en coopérant, après un constat pratique in situ, mène ses propres enquêtes et tire ses propres conclusions, prophétiques à plus d’un titre. Il commence par une longue liste de citations de critiques de ladite réforme. Contentons-nous de reprendre René Thom (médaille Field) : « Tout ce mouvement repose sur une vision superficielle et fondamentalement erronée de ce que sont les mathématiques. On a été amené à confondre la mathématique et la rhétorique de la démonstration. A cela s’ajoute ce gigantesque bluff qui fut celui de faire croire qu’en l’espace des vingt dernières années les mathématiques avaient subi une révolution nécessitant une refonte totale des connaissances enseignées et des techniques d’enseignement. Je n’arrive pas à concevoir comment la Commission Lichnérowickz a pu se laisser entraîner à des excès aussi ridicules […] Devant une telle monstruosité, j’avoue que parfois, j’ai le sentiment angoissant qu’il pourrait s’agir d’un complot, conscient ou inconscient pour détruire, en atteignant son efficacité, la partie la plus active de notre jeunesse ». Renaud de La Taille enfonce le clou : « La réforme fera de la France un désert scientifique ». D’ailleurs, à la même époque, un dirigeant syndical ira jusqu’à dire que cette réforme était faite « pour bloquer l’ascension de nouvelles classes sociales ».
Upinsky continue son enquête auprès des élèves ; les constats sont consternants et l’amènent à penser que les nouveaux programmes, non contents de priver les écoliers d’outils de réflexion de base, « ont un rôle de dissolvant de la pensée et de la cohésion mentale ». C’est l’esprit scientifique qui est sommé de disparaître avec les ”maths modernes”. « Et de fait, les ouvrages scolaires actuels dégagent un tout autre esprit que l’esprit scientifique, caractérisé par la rigueur, la clarté, la précision, la simplicité, une grande économie de moyens et un souci d’élégance** ». Toutes qualités qui sont absentes du cursus scolaire actuel, bien que les rassuristes aient tenté, dans les décennies suivantes d’effacer la trace en proclamant qu’on était, depuis, revenu en arrière. Mais lorsqu’on s’est avancé de trois pas vers le gouffre de l’ignorance, avec un pas en arrière la résultante reste de deux pas. En fait, les attentats contre l’intelligence qui sont menés par ceux qui concoctent programmes et pédagogies à l’école, n’ont pas cessé et il en est résulté la société actuelle, dont beaucoup de membres n’ont même plus les outils logiques et d’analyse pour appréhender le réel.
La longue expérience d’Upinsky au sein d’IBM lui permet de discerner l’importance que prendra, dans les décennies suivantes, l’informatique dans le contrôle des populations.
Dans la dernière partie de cet ouvrage extrêmement fouillé, l’auteur montre que la démolition de l’école procède d’un projet global pour une société de contrôle ayant à la fois les caractéristiques de 1984 de Georges Orwell, et du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley. Nous y sommes !
* Du nom du Groupe Bourbaki qui dans les années 30 se constitua afin de promouvoir de nouvelles mathématiques. L’un de ses cris de ralliement étant ”A bas Euclide !”, on était en droit de s’attendre au pire, ce qui fut le cas.
**Comme je rapportais un jour à l’auteur qu’un ingénieur roumain que j’avais rencontré prétendait avoir démontré le théorème de Fermat, il me rétorqua que c’était possible, mais que l’élégance voulait que ce soit en deux pages maximum.
Bardamu.