Un ex-militaire reconverti dans la sécurité privée est soupçonné d’avoir été mandaté pour faire taire la plaignante, sans succès.
Le patron d’Assu 2000, Jacques Bouthier, a été mis en examen et placé en détention provisoire. L’homme d’affaires est notamment poursuivi pour viols sur mineurs et traite d’être humains. Une de ses victimes avait réussi à tourner une vidéo, mais le grand patron a tout tenté pour faire supprimer cette preuve accablante.
Dans un premier temps, la jeune femme a tenté d’obtenir de l’argent en contrepartie de sa vidéo, mais le PDG n’a pas cédé au chantage, bien au contraire. Pour la faire taire, Jacques Bouthier a monté une équipe et contacté un entrepreneur de BTP pour servir d’intermédiaire avec les autres acteurs. Si l’équipe a échoué, certains membres vont tenter d’escroquer l’homme d’affaires en lui faisant croire que les policiers sont prêts à fermer les yeux en échange d’un million d’euros.
En tout, cinq personnes supplémentaires ont été mises en examen et placées en détention provisoire. Parmi elle, la femme de Jacques Bouthier, mais aussi un ancien du GIGN. L’ex-militaire, désormais âgé de 60 ans, a quitté la gendarmerie il y a une vingtaine d’années pour se reconvertir dans la sécurité privée. Selon nos confrères du Parisien, il aurait touché 35.000 euros pour la mission qui lui aurait été confiée : retrouver la plaignante, la renvoyer au Maroc et récupérer la vidéo. Une besogne qu’il n’a donc pas pu mener à bien.