Les gélules sont partout, on en trouve pour tout et n’importe quoi, elles ont envahies nos quotidiens d’hypocondriaques. Forcement, artistes et marchants s’en inspirent pour créer aussi tout et n’importe quoi.
Damien Hirst d’abord qui a créé des copies géantes de gélules, avec l’objectif de faire ressortir l’aspect esthétique de la chose en expliquant que « le génie d’une gélule réside dans la délicatesse de sa forme, ce qui la rend meilleure que n’importe quel forme d’art minimaliste ».
La gélule pharmaceutique qui avait pour vocation de soigner est aujourd’hui en train de se transformer en accessoire décoratif.
D’ailleurs, il y a en ce moment un phénomène étrange sur internet qui dérange les filles, est-ce vrai qu’on peut acheter des gélules pour transformer son caca en paillettes ?
Avec la boutique Etsy Glitter Pills c’est effectivement possible mais c’est de la décoration évidemment.
Au même moment le publicitaire Franck Tapiro récupère le phénomène et invente une pilule contre l’antisémitisme pour soutenir l’Organisation Juive Européenne. Le medoc se nomme « Antisemitox » et se compose d’une boîte avec trois pastilles au miel (comme un adoucissant face aux paroles antisémites) et d’un patch pour les cas les plus difficiles. La boite coûte 5 euros, et s’achète sur le site www.o-j-e.org.
A la rentrée, nous avons aussi découvert que le Vitra Design Museum a organisé Lightopia, où le spectateur pouvait découvrir des boites de médicaments nommées MINIFLUX (inventées par les artistes marchands Vaulot & Dyevre) avec le descriptif suivant : « Mauvaise humeur, peau laiteuse, tendance à la dépression, vous avez besoin de soleil. Sunset Laboratories vous offre une gamme allant de Bora Bora aux Maldives, ainsi que d’Haiti aux Bahamas. Demandez simplement à votre pharmacien. Veuillez respecter la dose prescrite. La prise de MINIFLUX ne remplace pas l’exposition au soleil. Évitez les abus. »
Evitez les abus, c’est bien de finir comme ça, il en est des conseils comme des médicaments ; les plus amers sont les meilleurs…