Rachida Dati face aux juges : un destin à la Sarkozy, entre provocations et polémiques
Rachida Dati, figure controversée de la politique française et ancienne garde des Sceaux, se retrouve une fois de plus sous le feu des critiques.
Une bombe médiatique a éclaté ce mercredi avec la publication par Mediapart et 20 médias internationaux de l’enquête « Dirty Payments », qui met en lumière un scandale financier majeur impliquant Worldline, géant français des paiements en ligne.
Selon les révélations, l’entreprise aurait traité des milliards d’euros de transactions douteuses – incluant des arnaques en ligne, des casinos illégaux, et des sites de prostitution – pendant une décennie, sous la direction de l’élite française.
Au cœur de la tempête : Thierry Breton, ancien président du conseil d’administration de Worldline jusqu’en 2019 et ex-commissaire européen pour le marché intérieur, qui n’a pas tardé à rejeter ces allégations, suggérant qu’elles pourraient être le fruit d’une intelligence artificielle malveillante plutôt que d’une enquête journalistique.
L’enquête, détaillée dans l’article de Mediapart intitulé « Arnaques, porno, casinos illégaux : l’argent sale d’un géant français du paiement en ligne » (publié le 25 juin 2025 à 04:20 UTC), révèle les sombres coulisses de Worldline, numéro deux européen des solutions de paiement.
Selon le rapport, le groupe aurait facilité ces activités illicites sous le regard passif de ses dirigeants, dont Gilles Grapinet, actuel PDG et ancien directeur de cabinet de Breton au ministère de l’économie, ainsi que Thierry Breton lui-même, qui a présidé Worldline jusqu’à sa nomination à Bruxelles en 2019.
Cette révélation survient après un effondrement boursier de 59 % de l’action Worldline le 25 octobre 2023, lorsque le groupe avait révisé à la baisse ses prévisions de résultats, le bannissant de l’indice CAC 40.
Les réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur X, sont vives. Des utilisateurs comme @SatournePasRond ironisent : « Condamnation dans 3… 2… Ha bah non désolé, c’est les potes du patron », tandis que @NsomotoVic compare l’affaire à l’effondrement de Wirecard, un scandale financier allemand retentissant.
Face à ces accusations, Thierry Breton, connu pour son parcours au sein de géants comme France Télécom et Atos, a rapidement réagi. Dans une déclaration attendue dans l’après-midi, l’ancien commissaire européen aurait qualifié l’enquête de « fabrication grotesque », suggérant que les informations pourraient avoir été générées par une intelligence artificielle.
« Nous assistons à une montée alarmante de désinformation pilotée par l’IA, et cette soi-disant enquête en est un exemple flagrant », aurait-il déclaré à ses proches, selon des sources proches de son entourage.
Cette stratégie de défense rappelle les précédents de l’Élysée. En 2023, le palais présidentiel avait catégoriquement nié des allégations portées par Le Monde sur l’existence de comptes offshore liés à des proches de l’entourage de Macron, les qualifiant de « rumeurs infondées » orchestrées par des adversaires politiques.
Breton, qui a déjà été critiqué par l’association anticorruption Anticor pour des conflits d’intérêts potentiels liés à ses anciennes fonctions, semble s’inspirer de cette ligne de conduite.
Le scandale s’inscrit dans un contexte de montée des crimes financiers facilités par la technologie. Un rapport d’Europol publié en mars 2025 met en garde contre l’utilisation croissante de l’IA par les réseaux criminels pour orchestrer des arnaques à l’échelle mondiale, avec une augmentation de 40 % des cas de désinformation financière artificielle cette année.
Cependant, les preuves présentées par Mediapart – incluant des documents internes, des témoignages et des analyses détaillées dans l’article – contredisent la thèse d’une fabrication numérique, renforçant les soupçons sur les pratiques de Worldline.
L’histoire de Breton n’est pas exempte de controverses. En 2005, lorsqu’il était ministre des finances, il avait été impliqué dans une affaire de fixation illégale des prix dans le secteur des télécoms, bien qu’il ait été blanchi par la justice. Son passage à la tête de Worldline, de 2014 à 2019, avait déjà suscité des interrogations sur les liens entre élites politiques et économiques françaises.
Par ailleurs, des rumeurs circulent en off selon lesquelles Bernard Arnault, ami proche et mentor de Breton, se mobiliserait discrètement pour sortir son conseiller de cette affaire.
On murmure que Breton aurait financé l’achat d’un château en France – acquis en 2023 pour un montant non divulgué – avec des fonds détournés présumés issus de ces transactions douteuses, une accusation qui reste à prouver mais qui alimente les spéculations.
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