La lecture est-elle en train de disparaître dans notre pays ? Les chiffres récents du Centre national du livre (CNL), publiés le 8 avril 2025 dans la sixième édition de son baromètre bisannuel « Les Français et la lecture » (Les Français et la lecture en 2025), révèlent une tendance inquiétante.
Imaginez un instant que nous soyons le 25 mai 2025. L’intelligence artificielle (IA) ne se contente plus d’être un outil périphérique : elle s’invite au cœur même de la santé mentale, redessinant les contours du métier de psychologue.
Aujourd’hui, alors que nous sommes le 25 mai 2025, il est temps de lever le voile sur des scandales qui, bien que partiellement documentés, restent largement ignorés par le grand public et les médias traditionnels.
Son film Love 2062 avait été un carton sur internet. Révélant au passage le talent de son jeune réalisateur Romain Demongeot. À l’époque, il travaille chez DDB Paris. Un emploi trop exigeant pour pouvoir réaliser avec le sérieux qu’il entend. Il vient donc de quitter l’agence parisienne et plonge dans le tumulte des artistes qui se battent pour un avenir. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions. Parce qu’il y a toujours de l’excitation à voir émerger un talent, et même, avouons le, de l’émotion.
Commençons avec Love 2062. Comment te vient l’idée ? Seb (Sébastien Novac, co-auteur ) et moi, on a grandi en banlieue, dans le 92. Entre Asnières et Colombes pour ma part. À l’époque, Colombes était une grosse plaque tournante de drogues. C’était aussi l’époque des affrontements à la Défense, et entre lycées. Et comme on fumait beaucoup, pour diverses raisons, on passait pas mal de temps en cité ou autour, de même que tous nos potes. Violence, drogues, voilà le tableau. On galérait assez souvent avec rien à faire, et aucune envie d’être chez nous. L’endroit où l’on squattait le plus, c’est le banc de la résidence d’un pote, Aurel. C’était grand, et il y avait des arbres. On se sentait apaisé là bas. L’idée vient de là. On s’est dit que la nature et l’espace pouvaient peut-être apaiser l’agressivité et les angoisses.
Tu as un parcours un peu atypique pour un réal. Tu as d’abord été créa en pub. En quoi cela t’a-t-il aidé ? Ou handicapé ? Je pense que la réalité a joué plus que mes envies jusqu’à aujourd’hui. J’ai fait l’ESAG Penninghen, mais en tant que boursier, grâce à mes résultats à l’école. Je leur dois beaucoup. Je n’aurais pas pu payer l’école sans ça. Du coup, après ma thèse, photo et vidéo, pendant laquelle je taffais à côté, je suis rentré direct où j’ai pu pour gagner ma vie (je suis parti de chez moi à 18 ans). Il s’est trouvé que la DC de Duke donnait des cours de numérique à l’ESAG, et qu’elle a aimé mon taf. Du coup, je suis rentré là bas une semaine après la fin des cours. J’y suis resté 2 ans. J’y ai fait une mise à niveau sur les médias digitaux, et appris pas mal sur le média internet, mais après en avoir fait le tour, j’ai décidé de démissionner pour réfléchir trois ou quatre mois. J’avais énormément peint et chanté jusque là. Mais comme j’ai une histoire personnelle un peu chargée et des choses à dire, la réalisation, plus complète, m’est venue naturellement. Comme je n’avais plus d’argent, et que je savais que l’école me coûterait cher, j’ai cherché un nouveau taf. Mathieu De Lesseux (patron de Duke) était entre temps devenu un des 3 patrons de DDB avec Bertrand Suchet et Jean-Luc Bravi), et voulait y développer le digital. Son DC digital, Benjamin, aujourd’hui fondateur de Fighting Fish, et lui, m’ont embauché chez DDB, qui me faisait envie de par ses réalisations créatives. Je me suis vite retrouvé en team avec Romain Foulcher, et ça a duré 3 ans. DDB la journée, cours d’acteur le soir, et court métrage en préparation tout le reste du temps. Je n’ai pas beaucoup dormi.
Ce travail de créa, au final, il t’a aidé ou handicapé ? Et bien les deux. Ça aide, parce que DDB, c’est quand même une boîte très créative, et que du coup, il y a un bon niveau d’exigence. Tu ne présentes pas des idées tièdes. Du coup, j’ai du me cultiver beaucoup sur les meilleures pubs, cannes, eurobest, etc… Et bien sur, elles sont faites par de bons réals, de fil en aiguille, j’ai eu une vue d’ensemble sur les boîtes de prods de Paris, les réals, le niveau général, à la fois des idées, des clips ou des pubs, et de la manière dont elles sont réalisées. J’ai pratiqué le process, et compris pas mal de choses sur comment tout ça marche. Le côté négatif, c’est que DDB étant justement une boîte de pub avec un niveau d’exigence, tu dois t’y donner corps et âme. Si tu veux monter les échelons, tu dois faire du prix. Et si tu veux faire du prix, tu dois faire des proactifs, ou batailler jour et nuit pour vendre tes idées à des clients qui souvent n’en veulent pas. Il n’y a pas de vrai juste milieu, genre, je fais de la zik, ou de la réal à côté de la pub créative. C’est possible seulement si ton à-côté n’est pas une passion. Auquel cas, tu es publicitaire, pas réal ou musicien. Les DC me l’ont souvent dit, chez Duke, comme chez DDB : tu fais de la pub, ou tu t’en vas. C’est une situation assez dure à vivre. Sachant bien sur que je n’avais pas de vraie prod à ce moment là, et que je ne savais pas si Love 2062 marcherait. C’est en fait un choix à faire entre stabilité immédiate, et aventure personnelle. Beaucoup de DA en pub se posent cette question. Certains sautent le pas, d’autres non.
Est-ce que l’aspect artistique est assez pris en compte dans la publicité ? Les idées publicitaires, c’est plutôt comme une sorte de casse tête chinois. Il y a des mécaniques. Des très récurrentes, d’autres moins. La manière dont tu arrives à faire tenir ton idée debout et à la boucler est créative en un sens. Mais c’est une créativité purement publicitaire. Qui est faite pour vendre, ou gagner des prix entre publicitaires. Je ne parlerais pas d’art. Tout simplement d’abord parce que tu es obligé de parler de quelque chose. Une voiture. Un sandwich. Une cause. Ce n’est pas un choix. Tu dois parler de telle chose. Et selon le positionnement de cette marque, tu dois aussi prendre un certain ton. Ce n’est pas personnel. Ou très peu. C’est avec ça que j’ai fini par avoir le plus de mal. De ce que j’en ai vu, tous les styles pris pour des pubs, prints ou film, sont des styles empruntés à des artistes plasticiens ou des cinéastes. C’est souvent très bien repris, ou on appelle même le type en question, mais c’est rarement « créé ». Les publicitaires ne sont pas des artistes ou des plasticiens. Leur rôle est avant tout de vendre un produit, ou de gagner un prix en vendant un produit, pas de faire avancer l’art.
Aujourd’hui, tu quittes DDB, pourquoi ? J’ai réalisé au fur et à mesure que pour vraiment aboutir mes projets personnels, je devais changer de voie. Après Love 2062, j’ai rencontré quelques prod et le feeling est très bien passé avec Bliss, qui est une super boîte. Ils ont développé Edouard Salier, monté Radical, ont travaillé avec des types que j’ai beaucoup étudiés et aimés, comme JP Goude, et ils ont une approche justement assez artistique des choses. Ils ont une grande sensibilité et une grande culture artistique. Quand ils m’ont proposé de travailler avec eux, j’ai foncé.
Tu as étudié la direction d’acteur. Ça veut dire quoi diriger un acteur ? C’est une grande question ça. Qu’est ce qu’un acteur ? On va dire que jouer, c’est vivre véritablement, mais sous des faits imaginaires. Tu vis vraiment, tu fais vraiment ce que tu fais, mais dans un univers et sous une identité inventés. Pour moi, chaque réal à ses goûts, sa sensibilité, son univers, sa façon de faire. Diriger tes acteurs, c’est être capable de leur exprimer clairement ce que tu veux, en comprenant les états, et étapes par lesquels ils vont passer, et arriver au meilleur résultat possible en les accompagnant. Acteur, c’est éprouvant, c’est un art, tu vis à la demande des émotions pas toujours agréables. En tant que réal, tu te dois de respecter ça, et la personnalité de l’humain que tu as en face, pour qu’ensemble, vous arriviez à rendre ce que tu veux. Atteindre une certaine justesse. Tel mouvement, ce personnage ne le ferait pas, ce serait plutôt ça, ou pas besoin de crier si fort, la colère peut passer par une respiration. C’est gérer avec tes acteurs leur façon d’être dans tes scènes.
Quels sont tes projets ? Faire un prochain court métrage, produit par Bliss, pour continuer à me développer. Ce sera encore de la SF. Et bien sûr, réaliser des pubs, en espérant que ce seront de bonnes pubs.
Tu es quand même multitasking. Ton but c’est de faire du ciné tout seul ? Non non, je travaille toujours avec des gens, j’aime beaucoup le travail d’équipe Et puis j’ai un endroit cool, et j’espère travailler avec Guy et Mathieu un bon moment. En revanche, j’aime tous les arts, et je veux clairement pouvoir jouer, comme tenir la caméra, comme chanter ou dessiner tout le storyboard. Chacun de ces arts procure des sensations très différentes, et j’aime pouvoir passer de l’une à l’autre. Réal, tu fais des bébés, tu les choies, tu veilles à tout. Acteur et chanteur, tu vis vraiment l’émotion, tu vibres, tu vis. Scénariste, c’est agréable aussi. Beaucoup plus intello. Tu reviens plusieurs fois sur ton scénar, la structure, puis les phrases, leur sens exact, les mots… Mais quand t’as réussi à faire un truc que t’aimes, c’est cool.
Le directeur de création Steven Mark Klein et le fondateur d’APAR.TV, Aurélien Poirson-Atlan lancent Generic Architects, un atelier de création collectif. Basé à New York, Paris et Arles mais ouvert s
L'avenir appartient à ceux qui détruisent les codes pour mieux les recréer. Infiltrez notre réseau de penseurs, créatifs et visionnaires qui transforment la culture du 21e siècle. Ici, la fantaisie devient réalité et tout est culture en devenir.