Ces documents, publiés vendredi dernier sur le site du DNI, suggèrent que des hauts responsables, dont l'ancien président Barack Obama, ont manipulé l'intelligence pour délégitimer la victoire de Donald Trump et lancer des enquêtes qui ont empoisonné son mandat. Gabbard appelle à des poursuites pénales contre Obama, James Clapper, John Brennan et James Comey, accusés d'avoir orchestré un "coup d'État" contre la démocratie américaine.
Le contexte : Le "hoax russe" revisité
L'élection de 2016 reste l'une des plus controversées de l'histoire américaine. Dès la victoire surprise de Trump sur Hillary Clinton, des allégations d'ingérence russe ont émergé, menant à l'enquête Mueller et à des années de débats partisans. Le rapport de l'Intelligence Community Assessment (ICA) de janvier 2017 affirmait avec une "haute confiance" que Vladimir Poutine avait ordonné une campagne d'influence pour favoriser Trump, incluant des hacks du DNC et des fuites via WikiLeaks. Cependant, les documents déclassifiés par Gabbard peignent un tableau différent : avant l'élection, la communauté du renseignement (IC) estimait que la Russie n'avait ni l'intention ni la capacité de manipuler directement l'infrastructure électorale via des cyberattaques.
Parmi les révélations clés :
- Un mémo d'août 2016 d'un officiel du DHS à James Clapper, alors DNI, indiquait "aucune indication d'une menace russe pour manipuler directement les décomptes de votes".
- Un brouillon de President's Daily Brief (PDB) du 8 décembre 2016 concluait que "les acteurs russes et criminels n'ont pas impacté les résultats récents de l'élection américaine en menant des cyberactivités malveillantes contre l'infrastructure électorale". Ce document n'a jamais été publié, suite à de "nouvelles directives" de la Maison Blanche.
- Le 9 décembre 2016, une réunion du National Security Council Principals Committee à la Maison Blanche, présidée par Obama, a réuni des figures comme Susan Rice, John Brennan (CIA), James Clapper (DNI), James Comey (FBI), Loretta Lynch (Justice) et Andrew McCabe (FBI). Selon les notes déclassifiées, Obama a ordonné une nouvelle évaluation sur l'ingérence russe, marquant un "changement radical" par rapport aux évaluations pré-électorales.
Gabbard affirme que ce pivot post-électoral visait à "usurper le mandat de Trump" en créant un récit fictif d'ingérence russe, utilisant des sources non vérifiées comme le dossier Steele pour justifier des enquêtes du FBI et du Congrès. Elle qualifie cela de "manufacture d'intelligence politisée", un acte qui, selon elle, frôle la trahison en sapant la transition pacifique du pouvoir.
Les accusations de Gabbard : Un appel à la justice
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