La sexualité cristallise les questions de violence, consentement, normes sociales, rapports de force, et la libération sexuelle, dès les années 60, n’a donc peut-être pas été si libératrice que cela… Alors pour se libérer vraiment, faut-il arrêter de faire du sexe ?Avec : Cornelia Möser (docteure en études de genre, habilitée à diriger des recherches en philosophie et chargée de recherche au CNRS au laboratoire CRESPPA, équipe genre, travail, mobilités à Paris et au Centre Marc Bloch à Berlin).En savoir plus
En 2022, et vous ne l’avez peut-être pas vu, un chiffre étonnant est paru : 43% des jeunes (entendez là les 15-24 ans) n’ont pas eu de relations sexuelles en 2021.
En cause : le rejet de l’acte sexuel comme performance individuelle mais aussi celui de la sexualité comme espace non pas de liberté mais d’aliénation.
Violences, normes sociales et de genres, consentement, désir et plaisir… ce chiffre a beau être neuf, il n’a pourtant rien de nouveau : dès les années 60, la libération sexuelle ne l’a pas forcément été… De quoi enfin vous poser (ou reposer) cette question : faut-il que j’arrête de baiser pour me libérer ?
A écouter ici.
Sons diffusés :
- Archive d’un entretien filmé de Monique Wittig par Louise Turcotte (1975) provenant du documentaire Monique Wittig, écrivain, lesbienne, révolutionnaire, de Clémence Allezard et réalisé par Guillaume Baldy, France Culture, Toute une vie
- Archive d’une militante du FHAR ( Front homosexuel d’action révolutionnaire), extrait du documentaire Le FHAR de Carole Roussopoulos, 1971
- Extrait du film Les Valseuses de Bertrand Blier, 1974
- Chanson d’Alex Rossi, Tutto va bene (quando facciamo l’amore)
- Archive d’Andrea Dworkin sur l’anti-pornographie, 1984
- Chanson de fin : Brigitte Fontaine, Pipeau
Bibliographie :