Mario Zozin a un nom italien, mais il est Allemand. Comme si la dichotomie était inscrite sur son passeport. A l’image de son dernier film, ci-dessus, à la fois classique et rock’n’roll.
Ce grand écart, Mario Zozin le pousse en entrant dans la vie active. Photographe, scénariste, illustrateur (le pire du monde selon lui), il touche à tout. Et ne choisit rien. C’est son talent qui trace son chemin. Un chemin qui le mène vers de nombreuses récompenses. A commencer en 2008 avec son spot Pure Performance pour Adidas, quatre fois récompensé, entre autre par une seconde place de Jeune Réalisateur à Cannes.
L’année suivante, parcours presque équivalent avec Life Of A Weightlifter. Quatre prix toujours, mais cette fois-ci Cannes lui offre le premier prix. Mario Zozin va toujours plus loin dans son style : parler de tout, sauf du produit. Mario Zozin dresse le cadre, donne quelques couleurs, mais laisse le spectateur peindre lui-même son tableau.
Aujourd’hui, Mario Zozin continue de déployer son talent. Ses spots se font de plus en plus personnels. Lumières pâles, éclairages minimalistes, narration détournée, second degré qui se fait troisième voir quatrième. Un kitsch qui ne se dit pas. Une esthétique trop pudique pour s’affirmer. Bref, de la poésie.