Non, Erik Liss ne vous laissera pas tranquille. Il vous obligera à réfléchir, à analyser. Des suites de clichés du beau détruits et déstabilisés, comme dans son film, La Grande Bouffe. Et des séries de plans du quotidien, envoûtants, étrangement beaux, comme un tableau d’Edward Hopper.
Erik Liss possède un vrai talent de réalisateur et de DOP, ce qui lui permet de magnifier ou salir n’importe quelle image. Et il semblerait bien que ce soit là son plaisir. Jouer avec la lumière ou avec la narration, pour bouger sans cesse la frontière du beau.
Ce qui fonctionne, il faut le dire, particulièrement bien en publicité. Comme le spot qui clôture notre série, filmé en DV et narré en dehors des clichés, on ne peut se fier à rien de connu. Non, Erik Liss ne vous laissera pas tranquille.