La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
L’Américain Palantir, spécialiste de la traçabilité des données massives associé à la CIA, réalise une percée dans le domaine des startups françaises. Il annonce un partenariat avec le campus de startups Station F créé par Xavier Niel, emblématique entrepreneur français et créateur de l’opérateur télécoms Free.
Les startupers auront accès à la plateforme de données de Palantir
Dans le cadre de l’accord, les startupers hébergés chez Station F auront accès aux équipes de Palantir via du mentorat, des ateliers et des événements, sur les sujets de l’analyse des données. Les entreprises en phase de démarrage se verront donner l’accès à la plateforme de données Foundry de Palantir.
Palantir va animer des événements axés sur la manière de construire des systèmes d’exploitation de données, des démonstrations et la possibilité d’interagir avec la plateforme Foundry. Les ingénieurs de Palantir auront la possibilité de rencontrer le millier de startups de Station F et de leur présenter leur manière de réaliser l’intégration de leurs données, dans le cadre de leurs prises de décision et de leurs opérations.
Palantir a convaincu 20 startups dans le monde
Depuis début 2021, Palantir commercialise une licence d’usage de Foundry selon un modèle d’abonnement adapté aux startups. Ce modèle a convaincu 20 startups sur 4 continents, dans des domaines tels que la production industrielle, les médias, le « B to B », la santé, les services financiers, l’énergie et la blockchain. En France, la société toulousaine Aura Aero, un constructeur aéronautique digital fondé en 2018 a signé pour faire partie de ce programme.
Palantir souhaite en particulier prendre place dans l’écosystème d’intelligence artificielle français. « La France a tous les atouts pour réussir dans l’intelligence artificielle. Palantir met à disposition son info structure de gestion des données de masse et ses ingénieurs pour accompagner la France sur le segment prometteur de l’intelligence artificielle » présente Fabrice Brégier, président de Palantir France, et ancien patron d’Airbus avant de rejoindre Palantir fin 2018.
Airbus, Faurecia et Sanofi clients de Palantir
« Nous sommes heureux de collaborer avec Palantir pour élaborer une stratégie digitale solide afin de répondre aux enjeux de l’aviation décarbonée » indique Jérémy Caussade, Président et ingénieur en Chef d’Aura Aero. Palantir travaille déjà avec de grandes entreprises françaises, notamment Airbus, Faurecia et Sanofi, ainsi qu’avec les services de renseignement.
Pascal Jouary, journaliste et auteur du livre Secret Défense: Le livre noir (Max Milo Éditions), revient pour le média Sputnik France sur le parcours de Palantir en France
Ce n’est pas la première fois qu’ils travaillent en France. Ils ont commencé avec Carrefour mais au bout d’un an, Carrefour a arrêté en disant que c’était beaucoup trop cher. Ils voulaient pourtant leur faire gagner des gains de productivité en analysant absolument toute leur activité car le big data touche absolument à tout, c’est le nouveau pétrole. Ils ont ensuite travaillé pour Airbus, où ils ont débauché le numéro deux pour en faire leur directeur France. »
Après sa création en 2003 par, entre autres, Peter Thiel, un milliardaire germano-américain et l’un des investisseurs initiaux de Facebook, et jusqu’en 2008, Palantir n’avait qu’un seul client : la CIA. La branche d’investissement de l’agence, In-Q-Tel, avait même injecté 2 millions de dollars dans le démarrage de l’entreprise et en serait toujours actionnaire. Voilà qui est déjà plus problématique, ce que confirme Pascal Jouary :
« Cela a démarré avec des financements de la CIA et des employés de la NSA, puis ils ont commencé à faire leur réputation avec la traque de ben Laden –on ne sait même pas si c’est vrai mais ils ont beaucoup communiqué dessus. Aujourd’hui, ils affirment avoir signé avec dix États pour les assister dans la gestion de la pandémie [à noter que l’AP-HP française a opposé une fin de non-recevoir à l’entreprise américaine]. »
Palantir a par ailleurs été liée à plusieurs dossiers sulfureux. Citons Cambridge Analytica, qui porte sur des tentatives de manipulation des réseaux sociaux, mais aussi des affaires de surveillance des migrants ou de renseignement sur le champ de bataille. Elle aurait même fourni des services à la DGSI, les services de renseignement intérieur français, après les attentats du 13 novembre 2015. D’ailleurs, la DGSI a signé avec l’entreprise américaine un contrat en 2016, pour s’en émanciper en 2018 puis le voir renouvelé en 2019.
« Il y a eu une polémique avec la DGSI car cela touchait à nos données les plus sensibles et des gens à l’intérieur du renseignement se demandaient où était notre souveraineté. Ce n’est pas la première affaire avec les Américains mais là, cela touchait à nos données secret défense. Palantir se défendait en disant qu’ils ne siphonnaient pas les données mais les experts du domaine s’accordent à dire que comme leur modèle repose sur la donnée, plus ils en ont, plus ils ont de valeur », explique Pascal Jouary.Peut-on imaginer un concurrent français de Palantir? D’après Pascal Jouary, ce n’est pas d’actualité:
« Il y avait le projet d’intelligence artificielle Athéa, fait par Thales et Atos. D’après les spécialistes, on n’est pas sûr qu’il aboutira ou alors qu’il arrivera au niveau de Palantir. On peut aussi se demander pour quoi faire puisque, comme l’on est sous commandement américain dans l’Otan, quel est le problème d’utiliser un logiciel américain? Mais on y perd de notre souverainté. »Quel est l’enjeu pour l’entreprise américaine cotée en Bourse de s’implanter à la Station F? Pour Pascal Jouary, ce n’est pas seulement pour redorer son image:
« Il y a 1.000 start-up à la Station F et Palantir va investir très vite dans les plus prometteuses, c’est le capitalisme. »
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