L’iconoclaste société de production Superette lance un événement à Paris qui risque de faire beaucoup de bruit. Son nom ? No Lights No Lycra! Son concept ? Importé directement de Melbourne le NLNL est une session d’une heure de danse dans le noir, permettant aux danseurs et autres excités du mouvement, de se défouler sans la pression du regard d’autrui.
A l’initiative du pôle parisien de cette communauté, Aurore et Louise, qui proposeront deux fois par mois dans la galerie de Superette ce ‘Dance in the Dark’.
Nous avons posé quelques questions à la co-fondatrice de Superette, Armelle Fradet Forteleoni, qui nous en a dit un peu plus sur cet événement qui risque vite de devenir culte à Paris…
Superette n’est pas seulement une société de production de contenus, c’est aussi (et surtout ?) un lieu parisien hautement créatif, vous êtes donc à la fois producteurs et galeristes ?
SUPERETTE FILM PRODUCTION GALLERY est le fruit d’une association de 3 productrices et d’un lieu parisien, autour duquel gravitent des talents divers venant du film, de la photo, de l’art, de la cuisine… et maintenant de la danse. Nous ne sommes pas marchandes d’art, nous sommes initiatrices de projets éclectiques. Superette est une marque qui nous permet de nous exprimer et réfléchir à des projets transversaux.
Pour rappel: Tits&Ass a ouvert notre programmation avec un constat de l’érotisme en 2013 vu avec humour par 3 nanas, Amsterdam Invasion invitait RedLight Radio à diffuser en streaming leur quotidienne musicale pendant que nos murs étaient tatoués par la crème des artistes urbains néerlandais…
Si vous voulez, nous pouvons dire que Superette est un lieu de rencontres créatives plus qu’une galerie… Cela ferait-il de nous des entremetteuses arty ?
Vous venez de produire une « dance video » réalisée par Sophie Gateau, pour promouvoir un événement récurrent chez Superette : No Lights No Lycra! Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce lieu draîne différentes populations, c’est ça le but! Aurore Mainfroy et Louise Durand, passées chez Superette lors du pop-up de la marque danoise EE12, sont tombées amoureuses de notre espace. Et nous de ce concept australien de total lâchage par la danse qu’elles avaient décidé de promouvoir à Paris. Sophie Gateau, réalisatrice tout juste revenue de Berlin, est venue nous voir et son travail sur le mouvement nous a inspiré cette première collaboration. Le label Alter K nous a suivi en nous proposant une réédition d’un titre culte de 1978 de Black Devil Disco Club ‘Timing, forget the timing’. Guillaume Le Grontec à la lumière, une troupe de danseurs hyperactivement castés par notre assistant Antonin, un studio à Clichy dans le noir… notre « dance video » a surgi de l’obscurité. Tout simplement… Ça donne envie de danser, non ?
Vous allez proposer deux fois par mois dans votre galerie ce ‘Dance in the Dark’, autrement dit, un « cours de danse » sans instructeurs, vous pensez donc qu’on danse différemment dans le noir qu’à la lumière visible de tous ? Pourquoi le regard des autres changerait-il notre manière de bouger ?
Attention, le concept n’est pas de nous, mais il nous séduit car il est basé sur le pur plaisir de se défouler… Très anglo saxon! Franchement ça fait du bien, on a testé. Vous devriez aussi…
Pourquoi avoir opté pour que cet événement soit non lucratif pour vous (le droit d’entrée est seulement de 3 euros) ?
Mais parce qu’on est des ladies! je crois que ces 3 euros symboliques (fixés par NLNL) ne sont pas les bénéfices que nous cherchons à tirer de cette énergie. Nous espérons que cela nous rapporte beaucoup plus que ça et que tout Paris vienne danser. We just want to have fun!
Et c’est plutôt sympa de pouvoir proposer quelque chose d’inédit à Paris pour 3 euros!
Quelle sera la programmation musicale ? Est-ce qu’il y aura un quart d’heure américain ? Si oui, vous allez être obligé, selon nous, de refuser du monde à l’entrée !
L’éternelle question de « Qu’est-ce qui peut bien faire danser tout le monde? »… on prépare des sessions en association avec des labels mais pour l’instant Aurore et Louise se déchaînent sur leurs playlists. J’avoue que j’ai une playlist en cours aussi.
Refuser du monde à l’entrée ? Ça nous est arrivé pour l’ouverture de Tits&Ass… ça n’est pas ce qu’on préfère…