La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
Norman Thavaud, troisième youtubeur français avec près de 12 millions d’abonnés, a été placé en garde à vue ce lundi 5 décembre, à la suite d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris et confiée à la brigade de protection des mineurs (BPM). Il est actuellement interrogé sur des faits de corruption de mineurs et de viol, impliquant plusieurs adolescentes et jeunes femmes. Le parquet de Paris confirme la garde à vue à Libération. Certaines sont fans de la star du Web, et l’accusent de faits de nature différente. Depuis plusieurs mois, la BPM de la préfecture de police de Paris s’attache à recouper les multiples scénarios décrits.
En août 2018, le nom de Norman Thavaud, à ce stade présumé innocent, avait été cité dans la vague #BalanceTonYoutubeur à la suite d’un tweet de Lucas Hauchard, alias Squeezie, le numéro 1 français (17,6 millions d’abonnés à ce jour), dénonçant le comportement inapproprié de certains vidéastes qui «profitent de la vulnérabilité psychologique de jeunes abonnées pour obtenir des rapports sexuels». Noyées dans la masse de témoignages, ces accusations étaient restées lettre morte.
Six potentielles victimes interrogées par la justice
Le 8 juillet 2020, Maggie Desmarais, une fan québécoise âgée de 16 ans au moment des faits, l’accuse sur Instagram, captures d’écran de messages à l’appui, de l’avoir manipulée pour obtenir des photos et vidéos à caractère sexuel, envoyées par Snapchat, et d’avoir exercé une emprise psychologique en 2018. Lui avait alors 31 ans. Après avoir déposé plainte à l’été 2020, elle a témoigné à visage découvert et en vidéo sur le site Urbania, où elle a évoqué un «petit jeu malsain d’attachement affectif. J’étais jeune, je l’admirais, je suis tombée facilement dans le panneau». Elle annonçait aussi avoir été contactée par une trentaine de jeunes femmes ayant vécu une expérience similaire avec le youtubeur. Selon les informations de Libération, cinq autres potentielles victimes ont également été interrogées par la justice. A l’exception de Maggie Desmarais, toutes pourraient avoir subi un viol. Deux étaient mineures au moment des faits.
«Norman fait des vidéos» est une icône de la première génération qui a grandi avec Internet. A l’instar de Cyprien, Mister V ou Hugo Tout Seul, il est un pionnier du «podcast», cette forme de sketchs mettant en scène les banalités de la vie quotidienne, adaptée aux codes d’Internet et de YouTube. Après plus d’une décennie de carrière solo, sa chaîne culmine à près de 12 millions d’abonnés et 2,7 milliards de vues. Il continue à ce jour de poster des vidéos, atteignant régulièrement le million de vues, et se produisait aussi sur scène avant que le Covid-19 n’interrompe la tournée de son «Spectacle de la maturité». Maggie Desmarais a, elle, été convoquée en France par la BPM et a traversé l’Atlantique pour une confrontation avec Norman Thavaud, qui devrait avoir lieu ce mardi.
Jean-Marc Morandini condamné à un an de prison avec sursis pour « corruption de mineurs »
Jean-Marc Morandini a été condamné lundi à un an de prison avec sursis pour « corruption de mineurs » par le tribunal correctionnel de Paris. Les faits se sont produits sur trois adolescents entre 2009 et 2016, lors d’échanges électroniques et d’un casting à son domicile.
« Malgré le temps écoulé aucune remise en question n’avait été amorcée » par Jean-Marc Morandini sur ces « passages à l’acte transgressifs« , a estimé la présidente soulignant néanmoins qu’il « ne ressort ni du dossier ni des débats, que l’on puisse qualifier M. Morandini de prédateur ou de pédophile« .
« Ce jugement est incompréhensible et assez sévère, et nous entendons faire appel de cette décision« , a réagi l’avocate du prévenu, Me Corinne Dreyfus-Schmidt. Le parquet avait requis à l’encontre de l’animateur vedette de CNews un an de prison avec sursis lors du procès fin octobre. Le tribunal y a ajouté une obligation de soin de deux ans ainsi qu’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
« Je me réjouis que M. Morandini qui contestait les faits et était dans le déni ait été reconnu coupable par un jugement motivé« , a réagi auprès de l’AFP Me Francis Szpiner, avocat d’une victime et de l’association La voix de l’enfant, se disant soulagé que le tribunal ait demandé une inscription au fichier des délinquants sexuels. La figure du PAF et animateur d’une quotidienne sur CNews, absente lors du jugement répondait de messages envoyés à deux jeunes de 15 ans, en 2013 et en 2015-2016, qui consistaient pour l’un à évoquer des scénarios sexuels et, pour le second, à lui demander d’envoyer une photo de lui dénudé.
Jean-Marc Morandini, 57 ans, passé notamment par Europe 1, était également jugé pour avoir demandé à un troisième adolescent de 16 ans, de se dénuder et de se masturber à son domicile en 2009 lors d’une audition pour un projet de remake d’un film américain, qui n’a jamais vu le jour. Lors de son procès en octobre, il avait reconnu une « imprudence » mais s’était défendu en invoquant notamment une forme d' »humour« . Ses avocates avaient, elles, plaidé la relaxe, fustigeant un dossier bâti sur des « déclarations très fluctuantes » et parasité par un supposé « lynchage médiatique« .
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