« OH BOY! dévoile son nouveau clip Space Invaders, extrait de l’EP The Fall sorti il y a quelques mois.
Imaginez une planète mourante, un dictateur conquérant et cruel, une Terre en danger… Voilà les ingrédients utilisés par OH BOY! pour lancer son Space invaders. Le duo composé de BEnn et SLip a réalisé cette vidéo geek en puisant dans l’histoire du pixel et ses guerres : AMIGA vs ATARI, COMMODORE vs AMSTRAD… Avec Space Invaders, on retrouve le son radical d’OH BOY! : l’electro pop de LCD Soundsystem, la new-wave de Kraftwerk et Depeche Mode, gardant les yeux rivés vers l’imagerie de Peter Saville (époque Joy Division).
OH BOY! est un collectif lyonnais mélangeant son et image pour faire rimer Gotham City et CBGB. OH BOY!, c’est BEnn, amical et fertile, et SLip, introverti et savant, qui forment cette entité alternative.
Création radicale, pluridisciplinaire, artistiquement hémorragique, intelligente sans être démonstrative. Une fresque sonore et pornographique sans les codes de l’industrie musicale ou des fabriques du sexe.
A l’instar du Docteur Frankenstein, SLip découpe, greffe, mutile, associe les matières, les formes, les époques. Il expérimente autour des erreurs de l’ordinateur et l’aléatoire en travaillant sur la reproduction et le déphasage. Ses collages numériques lui permettent, entre autres, de participer à des projets comme la Ligue de Football Sans Tête et d’être exposé à NY au Guggenheim.
A l’image de Mister Hyde, BEnn est schizophrène, en réaction, sombre, une allégorie de l’hypocrisie sociale. Musicalement décomplexé, il est auteur, compositeur et interprète. Il approfondit ses recherches artistiques en peignant des pictogrammes et en travaillant le plastique. Sa réinterprétation des « cabanes » a particulièrement été appréciée par Agnès Varda.
Plus attentifs à l’opposition Atari/Amiga qu’à la guéguerre Blur/Oasis, ils se provoquent dès le lycée. Désaccords politiques, moqueries vestimentaires, divergences culturelles… Pendant que l’un craquait les jeux, l’autre stimulait sa libido en reluquant inlassablement «Hara Kiri ».
Néanmoins, une gémellité artistique évidente se dessine. Des chocs musicaux communs tels que Happy Mondays ou Joy Division amorcent cette union. Des artistes comme Warhol puis Basquiat viennent enrichir leur complémentarité. Pas étonnant que, quelques années plus tard, ces deux passionnés d’ordinateurs s’amusent à faire bugger le système établi. »