La Ve République vacille, et l’Élysée tremble. Pavel Durov, le sulfureux patron de Telegram, a décidé de jouer les pyromanes dans le pré carré de la Macronie, et il ne fait pas dans la dentelle.
Le procès de Sean "Diddy" Combs, qui secoue New York en ce mois de mai 2025, est une plongée dans l’horreur, révélant un prédateur qui a bâti un empire de terreur et d’abus sexuels derrière les strass et les projecteurs.
En ce 24 mai 2025, nous nous tenons à un carrefour critique de l’histoire de la France. Les récentes révélations sur l’influence de la Franc-Maçonnerie dans l’État et la justice, culminant avec l’affaire de la loge Athanor, nous contraignent à une prise de conscience collective.
Il y a une question que les clients posent souvent aux travailleurs du sexe : “Quel est votre vrai nom ?” C’est une façon de prendre le pouvoir. Ce qu’ils veulent dire, c’est : “Je sais que vous contenez des multitudes et j’ai le droit de les connaître.” Parce qu’ils ont payé, après tout.
Ceux qui me posaient cette question étaient généralement persuadés que nous entretenions une relation (amoureuse ou sexuelle) pour laquelle ils n’auraient pas été obligés de payer si nous nous étions rencontrés dans d’autres circonstances. Quand ils se montraient trop insistants, j’aimais bien la leur retourner.
“Je m’appelle vraiment John”, disaient-ils par exemple, amusés par l’idée qu’ils auraient eu plus à cacher que moi.
“Moi aussi”, répondais-je avec un clin d’œil.
Pendant presque dix ans j’ai été “maîtresse Natalie”, une dominatrice professionnelle. Avoir de l’humour et un esprit taquin est un atout dans ce travail.
“Je ne suis pas seulement celle que vous voyez”
Je n’ai pas toujours éludé cette question. Il m’arrivait parfois de répondre honnêtement en disant que mes amis m’appelaient Chris. C’était une façon de sortir du jeu de pouvoir. Ce que je voulais dire, c’était : “Je contiens des multitudes et je veux que vous sachiez que je ne suis pas seulement celle que vous voyez maintenant.”
Je me disais que ces clients étaient différents, jeunes comme moi, ou étudiants en doctorat comme moi, ou queer comme moi. J’avais besoin de croire qu’ils voyaient celle que j’étais vraiment derrière les corsets, les faux cils et les cuissardes.
Révéler mon vrai nom a toujours été une mauvaise décision. Les bonnes raisons de le faire ont été très rares. Un faux nom est une limite, et certains clients n’ont aucun problème à franchir les limites fixées par un travailleur ou une travailleuse du sexe.
Je reçois aujourd’hui encore des e-mails d’une cliente qui a commencé à me harceler après que je lui ai donné mon prénom.
“Chère Chris, un jour je construirai une maison et j’espère que vous y vivrez avec moi.”
“Chère Chris, vous êtes l’amour de ma vie.”
“Chère maîtresse Natalie, la première fois que je suis venue vous voir, j’étais nerveuse et vous m’avez mise à l’aise. Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai fait exploser mes limites avec vous.”
J’essaie d’ignorer ces messages, mais c’est difficile. Cette femme me fait peur. Elle faisait également peur à ma petite amie de l’époque. Elle consultait ma liste de souhaits sur Amazon pour m’envoyer des cadeaux qui s’entassaient devant ma porte pendant mon absence.
“Ne t’inquiète pas, bébé, disais-je à ma petite amie. Elle ne connaît pas mon nom de famille. Elle ne sait pas où nous habitons.” Mais je n’en étais pas sûre.
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