OrelSan a vendu son âme au diable sans même négocier. Pour l'instant, il lui donne tout, le diable. Les concerts géants, l'argent, le narcissisme à en crever, mais demain, le prix va être dur à payer. Comme pour tout ceux et toutes celles qui l'ont précédé. La descente tel un ange déchu va lui brûler les ailes. Il y a des sacrifices à ne pas faire pour accéder à la gloire. Comme se montrer avec la morsure du vampire sur soi, à savoir se faire fabriquer ses tenues d'ouvrier de la rue par Dior qui n'est pas la contraction de Dieu et d'Or mais bien du Di(able) en Or.
Il faut lire avec attention les réponses de celui qui dit écrire ses textes mais les vole en réalité à des jeunes autrices, nous y reviendrons, quand une attachée de presse de Vogue lui demande « Quelles valeurs partages-tu avec Dior ? », l’enfant rebelle de la street répond : « Les valeurs de l’artisanat et du savoir-faire. J’aime le mélange de traditions et l’idée d’innover tout en restant sur des bases solides. C’est vraiment ce qui me plaît chez Dior. »
Après Booba, le publiciste qui fait des chansons sponsorisées par LVMH, voici OrelSan, le rappeur-imposteur by Dior pour collégienne qui se prend pour un mannequin ninja dans Vogue. À bientôt 40 ans, c’est absolument tragique, il devrait penser à faire des enfants, au moins pour pouvoir les habiller en Baby Dior.
Au lieu d’interpréter le « Suicide Social », il devrait plutôt chanter mon titre, « Suicide Culturel » qu’il trouvera dans les livres Kétamine et Braquage. Ça aura plus de sens dans sa combinaison LVMH moulante à mille euros le centimètre carré. En attendant, courage à cette nouvelle marionnette du groupe LVMH pour affronter les prochains sacrifices à venir. Un rappeur ça doit être Not Vogue et non pas Vogue, sinon ça termine toujours dans la canaille.
Vogue. Quelles valeurs partages-tu avec Dior ?
Orelsan. « Les valeurs de l’artisanat et du savoir-faire. J’aime le mélange de traditions et l’idée d’innover tout en restant sur des bases solides. C’est vraiment ce qui me plaît chez Dior.
Christian Dior et toi, êtes tous les deux normands, et tu as débuté ta tournée à Caen…
C’est une tradition de commencer ma tournée à Caen. Je suis attaché à ma ville et c’est aussi ça qui me motive. Christian Dior vient de Granville, et pour les normands, Dior est une fierté locale. La Normandie, c’est ma vie. Comme Christian Dior, j’y suis né et j’y ai grandi. J’en parle d’ailleurs énormément dans mes chansons… Le temps normand me ressemble un peu : un peu gris, avec beaucoup de pluie et des éclaircies dans la même journée. Il peut faire très beau comme très moche. C’est justement ça qui me plaît.