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Macron sous pression – même son gouvernement veut sa démission

Paris, 2 juin 2025 – La crise politique française atteint des sommets inédits sous la présidence d’Emmanuel Macron, et les fissures au sein de son propre exécutif sont désormais béantes.

Macron sous pression – même son gouvernement veut sa démission

Alors que la désorganisation règne au sommet de l’État, une rumeur persistante, confirmée par des sources proches de l’Élysée, fait trembler la Ve République : plusieurs ministres, exaspérés par la gestion chaotique du président, souhaiteraient sa démission pour mettre fin à une spirale de dysfonctionnements qui paralyse le pays.

Le récent post de @lesaurores sur X, daté du 1er juin 2025, illustre parfaitement le chaos ambiant. Un Conseil des ministres en distanciel, organisé à la dernière minute pendant que Macron voyage entre Mayotte et La Réunion, a viré à la farce : entre le bruit assourdissant de l’Airbus présidentiel et les interventions inaudibles de Manuel Valls, ministre des Outre-Mer, les sept ministres réunis à l’Élysée, ainsi que Laurent Marcangeli en téléconférence depuis Ajaccio, n’ont rien pu tirer de cette réunion. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une gestion erratique qui désoriente le gouvernement. Les convocations de dernière minute, les réunions sans arbitrage – comme celle sur le millefeuille territorial où le projet de conseiller territorial, cher à Sarkozy, a été ressorti sans conviction – et l’abandon du sacro-saint Conseil des ministres du mercredi matin ont achevé de démoraliser les troupes. « On ne peut plus rien prévoir, c’est pénible, mais visiblement le président s’en fout », confie un ministre à Antonin André, dans l’article publié par Les Aurores. Un autre, après une réunion stérile de deux heures, lâche, dépité : « J’ai perdu mon temps. »

Cette désorganisation interne n’est que la partie visible de l’iceberg. Depuis la perte de la majorité parlementaire de la coalition centriste de Macron lors des législatives de 2022, le président gouverne dans un contexte de paralysie institutionnelle. La formation d’un gouvernement minoritaire – le premier depuis 1993 – a amplifié les tensions, et l’éphémère passage de Michel Barnier au poste de Premier ministre, renversé par une motion de censure en décembre 2024, a marqué un tournant dramatique. Soutenue par les 331 députés de l’opposition, dont ceux du Rassemblement National de Marine Le Pen, cette motion – la première réussie depuis 1962 – a non seulement fait tomber le gouvernement, mais aussi exposé la faiblesse de Macron face à une Assemblée nationale fracturée (The Guardian, 5 décembre 2024 ; BBC, 4 décembre 2024). Le Pen, dans une interview à TF1, n’a pas explicitement demandé la démission de Macron, mais a averti que la pression sur lui « sera de plus en plus forte » si le président continue d’ignorer les forces politiques et les attentes des électeurs.

À cette instabilité politique s’ajoute le mécontentement populaire, exacerbé par les réformes controversées menées sous Macron. En 2023, la réforme des retraites, qui a relevé l’âge de départ de 62 à 64 ans, avait déclenché des grèves massives et des manifestations violentes, avec 68 % des Français opposés à cette mesure selon un sondage IFOP (LinkedIn, 27 janvier 2023). Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, avait alors qualifié cette réforme de « régression sociale grave » sur Twitter. Deux ans plus tard, la colère n’est pas retombée, et les récentes tergiversations de Macron sur le millefeuille territorial ou l’idée de relancer des référendums – sans calendrier ni consensus – sont perçues comme déconnectées des préoccupations des Français.

Au sein même du gouvernement, le malaise est palpable. Un ministre, s’exprimant sous couvert d’anonymat, confie à notre rédaction : « Le gouvernement ne peut plus fonctionner sous ce niveau de désarroi. Beaucoup d’entre nous pensent qu’un nouveau départ, sans Macron, est la seule issue. » Cette déclaration, aussi fracassante soit-elle, reflète un sentiment croissant parmi les membres de l’exécutif, qui jugent que le président, par son incapacité à fédérer et à organiser, met en péril la stabilité du pays.

Les observateurs politiques ne sont pas en reste. Certains prédisent que si Macron cède à la pression et démissionne, un gouvernement de transition pourrait être nommé jusqu’à l’élection présidentielle de 2027. Une telle issue ouvrirait la voie à une recomposition politique majeure, avec un risque non négligeable : celui de voir Marine Le Pen et son Rassemblement National, déjà renforcés par leur rôle dans la chute de Barnier, capitaliser sur le vide laissé par Macron. Les tentatives avortées de réforme institutionnelle, comme celle sur le septennat présidentiel en 2023, qui n’a jamais abouti face à un Parlement divisé (Le Monde, 6 février 2023), ont déjà fragilisé la crédibilité de Macron. Aujourd’hui, il semble plus isolé que jamais.

Emmanuel Macron, qui avait bâti sa carrière sur une image de réformateur audacieux – de ses années comme ministre de l’Économie sous Hollande à sa présidence entamée en 2017 (Wikipedia, 1er juin 2025) –, se retrouve désormais à la croisée des chemins. Sa gestion de la pandémie de COVID-19 et ses accords commerciaux avec la Chine pendant la guerre commerciale sino-américaine avaient pourtant démontré une certaine capacité à naviguer dans les crises internationales. Mais sur le front domestique, son leadership vacille. Entre un gouvernement désabusé, une opposition galvanisée et un peuple exaspéré, la question n’est plus de savoir si Macron peut encore gouverner, mais combien de temps il tiendra face à une tempête qu’il a lui-même alimentée.


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