Le salon international du bébé à vendre “Men Having Babies” s’est tenu à Bruxelles en Novembre. Et ce n’est pas une métaphore, car les vendeurs proposent bien aux riches gays la GPA et l’achat d’enfants sur mesure. Tout cela se passe au cœur de l’Union européenne, sous le nez des autorités belges, dont la législation interdit la GPA commerciale, révèle FL24.
« Men Having Babies s’associe à nouveau avec plusieurs partenaires européens pour fournir des explications sur la gestation pour autrui (GPA) aux Etats-Unis et au Canada, avec des conseils médicaux et budgétaires détaillés, et une opportunité de connaître, évaluer et rencontrer un large éventail d’agences, de cliniques de FIV, de cabinets d’avocats et d’autres fournisseurs de service. » peut-on lire sur le site de l’association.
L’édition de Bruxelles s’adresse plus particulièrement aux couples homosexuels français, hollandais et allemands, mais aussi aux “futurs parents du reste de l’Europe: Belgique, Royaume-Uni, Irlande, Espagne, Italie, Suisse” à qui les organisateurs proposent une GPA sur mesure.
Le coût d’un tel “service” varie entre 90 000 et 150 000 dollars, selon les prix du catalogue. Le pack GPA clé en main comprend la “location de l’utérus” pour 9 mois, l’assistance juridique, la fourniture de matériel génétique masculin (le sperme) et d’autres frais tels que les billets d’avion, les hôtels, etc.
Une bourse controversée à Bruxelles pour les couples homos qui veulent un bébé
Une vingtaine de cliniques privées et services d’intervention américains qui facilitent la gestation pour autrui (GPA) de manière commerciale posent leurs bagages ce week-end à Bruxelles. Ils s’adressent à la communauté holebi (homosexuelle, lesbienne, bisexuelle) d’Europe qui désire un enfant, peut-on lire samedi dans plusieurs médias. Des experts belges estiment l’initiative suspecte et les associations holebi de Belgique ne prennent pas part à la bourse en raison de dissensions internes. Quelque 140 couples homosexuels se seraient inscrits pour participer à cette bourse.
Selon De Standaard, un bébé pourrait coûter jusqu’à 100.000 dollars (90.000 euros). Cet argent ne revient pas entièrement à la mère porteuse mais aux services d’intervention qui promettent de tout prendre en charge pour ce montant.
« C’est la première fois que nous venons en Belgique », a indiqué Ron Poole-Dayan, coordinateur de l’organisation « Men Having Babies ».
Des organisations néerlandaises prennent part à l’initiative, mais aucune provenant de Belgique.
Le colloque a lieu au BIP (place Royale) dimanche et une pré-conférence est organisée samedi à partir de 16h00 à l’hôtel Hilton de la Grand-Place (devant la Gare Central), peut-on lire sur le site internet de « Men Having Babies ».
Répréhensible
La bourse de mères porteuses qui se tient ce week-end à Bruxelles est « répréhensible », estime la députée Karin Jiroflée dans une réaction livrée à l’agence Belga. Elle est toutefois « satisfaite que les associations belges se soient distanciées » de l’événement.
« Pour nous, la gestation pour autrui commerciale est semblable à de la traite d’être humains, d’enfants. Nous sommes convaincus que la gestation pour autrui non-commerciale doit être légalement réglée le plus rapidement possible afin de rejeter toute pratique commerciale », explique la députée flamande.
« Dans la même lignée, des propositions de loi se trouvent actuellement à la Chambre. Notre proposition prévoit qu’un acte notarié soit établi pour la naissance, grâce auquel les futurs parents deviennent les parents légaux au moment de l’arrivée de l’enfant, en mentionnant bien évidemment la mère porteuse, pour des raisons médicales. Nous ne prévoyons aucun délai de rétractation pour la mère porteuse pour des raisons de sécurité juridique. »
Ces accords doivent, selon Karin Jiroflée, être réglés dans le cadre médical et psychologique d’un centre de fertilité. « Et sous la direction de ce centre. » L’acte notarié doit décrire de manière détaillée les droits et obligations des deux parties prenantes à l’accord.