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L’interrogatoire surréaliste de Djokovic par la police des frontières australiennes

L’interrogatoire surréaliste de Djokovic par la police des frontières australiennes

L’Open d’Australie est le premier tournoi de tennis du grand chelem à exiger une vaccination obligatoire pour tous les athlètes, sous réserve de dérogations. Cette position a également été adoptée par le gouvernement de l’État de Victoria. Ce qui restait flou était de savoir si des dispenses pouvaient être accordées, et dans quelles conditions. Et Novak Djokovic a été non seulement le prétexte d’un bras de fer entre le gouvernement fédéral australien et l’Etat de Victoria; mais aussi une cible lui-même, emblématique, parce qu’il ne veut pas se soumettre aux injonctions de l’ordre sanitaire.

Raison d’Etat

“À son arrivée à Melbourne, Djokovic s’est heurté à la méchanceté qui a rendu célèbre l’Australian Border Force dans les films, les médias sociaux et la presse écrite” écrit Oriental review. Nous avons traduit la transcription des entretiens qui se sont déroulés durant les presque sept heures que Novak Djokovic a dû passer à l’aéroport parce que la police des frontières refusait de reconnaître la validité de son visa (voir ci-dessous). Nous reproduisons ce document parce qu’il montre la folie d’un gouvernement occidental qui a sombré dans le fascisme gris. On est plus dans Kafka que dans Soljenitsyne. Mais nul doute qu’une chape de plomb est tombée sur ce qui s’appelait autrefois “le monde libre”.

Ayant conservé son sang-froid tout au long de la nuit, Novak Djokovic a lucidement refusé de signer la révocation de son visa. Et été formellement placé en détention puis remis à la société privée de services Serco; avec qui le gouvernement fédéral australien a contracté pour gérer les entrants sans visa valable.

Selon la décision de la police des frontières australienne “M. Djokovic n’a pas réussi à fournir les preuves appropriées pour satisfaire aux conditions d’entrée en Australie, et son visa a donc été annulé”.

Ensuite, l’État de Victoria, à qui le gouvernement fédéral a demandé de fournir des preuves de l’exemption de Djokovic, a refusé d’assumer sa première décision. Et le Premier ministre australien, Scott Morrison a déclaré: “Personne n’est au-dessus de ces règles. Nos politiques frontalières rigoureuses ont été essentielles pour que l’Australie ait l’un des taux de mortalité par COVID les plus bas du monde, nous continuons à être vigilants.”

Comme le souligne Oriental review: “De telles paroles sont appréciables venant d’un gouvernement accro à la subversion de l’état de droit, des conventions et de la procédure régulière”.

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Sauver l’état de droit

Comme l’a expliqué l’ancien directeur de l’Australia Open, Paul McNamee, à la chaîne ABC, “chaque joueur et membre de l’encadrement du tournoi remplit un formulaire, le visa 408, et tout le monde fait cela, vous êtes guidé par Tennis Australia, à chaque étape, et ensuite vous obtenez l’approbation, c’est le processus.”

McNamee, ancien joueur professionnel, a souligné que Djokovic “avait suivi les règles. Vous pouvez être en colère qu’on lui ait accordé une exemption, mais les joueurs doivent avoir confiance dans le fait que les règles qu’ils respectent vont être appliquées, donc il n’y a aucune équité dans le fait de lui retirer une exemption vaccinale accordée.”

Non seulement le gouvernement fédéral australien a commi un déni de justice mais il a assigné à résidence Djokovic dans un hôtel, le Carlton’s Park Hotel où certains immigrants sans visa sont détenus depuis des années, comme cet Iranien qui, grâce à la présence de Djokovic a pu rappeler au monde qu’il était là depuis neuf ans:

Name: Mehdi

I came to Australia asking for safety when I was just 15 years old.

Now I am 23 and still in detention. I am suffering.

Shame on this cruel policy that destroyed my childhood.#NoOneCanHearUs pic.twitter.com/OJhl1lLWIH

— Mehdi Ali (@MehdiAli98) August 16, 2021

Lundi 10 janvier en fin d’après-midi à Melbourne, le juge Anthony Kelly du tribunal fédéral de Melbourne s’est assuré une place dans les livres d’histoire. Il a déjugé l’annulation du visa de Novak Djokovic décidée par les autorités fédérales Le juge a par ailleurs demandé la libération, dans les trente minutes suivant la décision, de Djokovic de l’hôtel/ centre de détention où il était assigné à résidence.

Le numéro un du tennis mondial a donc remporté la troisième manche et mène par deux sets à un contre le gouvernement australien. Mai ce dernier va chercher à prendre sa revanche – le lecteur du document ci-dessus remarquera une incohérence: Djokovic parle d’abord de la mi-décembre 2021 pour avoir contracté le COVID-19; puis le document parle de novembre; est-ce une erreur de transcription? Ou bien y a-t-il des failles dans l’argumentation du joueur?

En tout cas, le Ministre de l’Intérieur Alex Hawkes a déclaré, avec une arrogance fascistoïde qu’il allait évaluer la possibilité d’utiliser son « pouvoir personnel d’annulation » alors que la précédente annulation était due aux services du Ministère de l’Intérieur. Et le gouvernement de Canberra de faire savoir sadiquement que Djokovic pourrait bien – comme cela lui avait été notifié pendant l’entretien – être interdit de séjour en Australie pendant trois ans. Autant dire d’ici la fin de la carrière d’un joueur professionnelle de 34 ans qui rêvent de gagner son 21è tournoi du Grand Chelem.

Il faut s’attendre à une nouvelle offensive du gouvernement australien parce que la fausse ingénuité du tennisman les met en porte-à-faux vis-à-vis de leur population soumise à l’objectif scientifiquement stupide du “zéro Covid”. Il serait si facile de réconcilier le gouvernement et la société aux dépens d’un affreux “Djodjo” serbe. Il est vrai que Canberra a de plus en plus le mauvais rôle devant l’opinion mondiale; mais cela sera-t-il suffisant pour arrêter une logique suicidaire – elle aussi bien fasciste ?

Edouard Husson


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