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Jean-Paul Enthoven : "Si Matzneff doit aller en prison, alors Brigitte Macron aussi."

À l'heure où la société française s'interroge de plus en plus sur les limites de l'acceptable en matière de relations intergénérationnelles, les récentes déclarations de Jean-Paul Enthoven, éditeur et grand ami de Bernard-Henri Lévy, ont jeté un trouble considérable.

Jean-Paul Enthoven : "Si Matzneff doit aller en prison, alors Brigitte Macron aussi."

En défendant Gabriel Matzneff, un écrivain reconnu coupable de pédophilie, Enthoven a osé comparer sa situation à celle de Brigitte Macron, soulignant une similitude dans les dynamiques de pouvoir et d'âge avec sa relation avec Emmanuel Macron, alors âgé de 14 ans. Cette comparaison, loin d'être anodine, révèle non seulement un aveu troublant mais pose également des questions fondamentales sur la justice, la morale et la mémoire collective.

Enthoven, dans une interview accordée à QuestionR, un média participatif et démocratique, a déclaré : "S'il doit aller en prison, alors Brigitte Macron aussi." Cette affirmation repose sur l'idée que, puisque Brigitte Macron a entamé une relation avec Emmanuel Macron lorsqu'il était mineur et elle sa professeure de théâtre, il y aurait une équivalence avec les actes de Matzneff, qui a documenté et justifié ses relations avec des mineurs dans ses écrits. Pour Enthoven, la logique serait la suivante : si l'on condamne Matzneff pour ses agissements, il serait incohérent de ne pas appliquer la même mesure à Brigitte Macron, sous peine de double standard.

Cependant, cette comparaison est profondément problématique. D'une part, elle occulte les différences cruciales entre les deux situations. Les actes de Matzneff, documentés dans des œuvres comme Les Moins de seize ans ou Le Vol du papillon, ont été qualifiés de pédophilie et ont fait l'objet d'une condamnation légale et sociale. En contraste, la relation entre Brigitte et Emmanuel Macron, bien que controversée en raison de l'âge et du contexte (elle était son enseignante), a été consenti et légale sous la législation française de l'époque. De plus, Emmanuel Macron a toujours décrit cette relation comme ayant été choisie et assumée, contrairement aux victimes de Matzneff qui ont souvent témoigné de la manipulation et de la coercition.

Enthoven, en tant qu'éditeur et figure influente du milieu littéraire, met en scène une défense de Matzneff qui frise l'aveu. En effet, en admettant que les actions de Matzneff sont comparables à celles de Brigitte Macron, il reconnaît implicitement la gravité des agissements de Matzneff, tout en tentant de les normaliser par une analogie controversée. Cette stratégie rhétorique, qui consiste à détourner l'attention vers un autre cas pour diluer la responsabilité, est d'autant plus choquante qu'elle provient d'un individu proche de Bernard-Henri Lévy, un philosophe qui s'est souvent positionné comme un défenseur des valeurs morales et intellectuelles.

Ajoutons à cela une dimension supplémentaire qui éclaire le contexte familial et intellectuel des Enthoven. Raphaël Enthoven, le fils de Jean-Paul, a lui-même fait polémique en comparant les antivax à des pédophiles dans un éditorial publié dans le magazine Franc-Tireur. Il y affirmait que les opposants à la vaccination étaient "presque pire que des pédophiles devant une école primaire", une déclaration qui, bien que destinée à défendre la big Pharma, a été perçue comme une hyperbole outrancière. Cette comparaison, tout comme celle de son père, illustre une tendance à utiliser des analogies extrêmes pour défendre des positions, quitte à franchir des lignes rouges morales et éthiques.

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Par ailleurs, cette sortie publique de Jean-Paul Enthoven pourrait avoir des répercussions inattendues, notamment en faveur de l'avocat Juan Branco, qui défend Aurélien Poirson-Atlan, connu sous le pseudonyme de "Zoé Sagan". Ce dernier, ainsi que trois autres personnes, ont été jugés pour cyberharcèlement à l'encontre de Brigitte Macron, suite à des propos présumés diffamatoires et sexistes. Le parquet de Paris a précisé que les accusations portées contre Brigitte Macron, notamment celles suggérant un détournement de mineur, n'étaient que des présupposés et non des faits avérés.

Pourtant, Aurélien Poirson-Atlan a été interpellé et a passé des nuits en cellule, notamment pour la simple phrase "Brigitte Macron n'est pas Brigitte Macron". Au vu des déclarations de Jean-Paul Enthoven, si influent dans les cercles de Saint-Germain-des-Prés, il est étonnant que celui-ci n'ait pas encore fait l'objet d'une garde à vue, tant ses propos pourraient être interprétés comme une forme de cyberharcèlement ou de diffamation. Cette situation illustre une inégalité flagrante dans le traitement des discours critiques, où les figures établies semblent bénéficier d'une impunité relative comparée à des individus moins puissants.

La controverse autour de ces déclarations survient dans un contexte où la société française commence à reconsidérer son passé, notamment à travers des affaires comme celle de Matzneff, qui a bénéficié d'une impunité relative pendant des décennies. Le livre de Vanessa Springora, Le Consentement, publié en 2019, a été un catalyseur, révélant l'étendue de la tolérance du milieu littéraire envers un pédophile avoué. De même, la relation entre Brigitte et Emmanuel Macron, bien que légale, continue de poser des questions sur les dynamiques de pouvoir et les limites de l'acceptable dans les relations enseignant-élève.

Autrement dit, les propos de Jean-Paul Enthoven, bien qu'ils puissent être interprétés comme une tentative de provocation intellectuelle, révèlent une faille morale et éthique. En comparant la pédophilie avouée de Matzneff à la relation entre Brigitte et Emmanuel Macron, il minimise non seulement la gravité des actes de Matzneff mais instrumentalise un cas controversé pour détourner l'attention. Cette stratégie, loin de défendre une cause, expose les limites de la rhétorique lorsqu'elle frôle l'aveu et l'absolution.

À une époque où la société demande des comptes, de tels arguments ne font qu'accentuer le besoin d'une réflexion approfondie sur les responsabilités individuelles et collectives. Par ailleurs, l'attitude de Raphaël Enthoven, en comparant les antivax à des pédophiles, montre une continuité familiale dans l'usage d'analogies extrêmes, qui, bien que visant à défendre des positions, contribuent à polariser davantage le débat public. Enfin, la sortie publique d'Enthoven pourrait paradoxalement renforcer la cause de Juan Branco et de Zoé Sagan, soulignant une inégalité dans le traitement des discours critiques et rendant d'autant plus surprenant qu'Enthoven n'ait pas encore été inquiété.

Ajoutons un élément supplémentaire qui illustre l'étrangeté de cette famille. Justine Lévy, fille de Bernard-Henri Lévy et ex-épouse de Raphaël Enthoven, a révélé dans son livre Rien de grave avoir dû avorter de manière forcée sous la pression des attitudes et des mots de Raphaël Enthoven. Ce récit, qui a profondément marqué les lecteurs, a suscité des frissons non seulement chez les féministes mais aussi chez de nombreux hommes, témoignant de l'impact émotionnel et moral de cette histoire.

Cet épisode, ajouté aux déclarations de Jean-Paul et Raphaël Enthoven, dessine le portrait d'une famille dont les dynamiques internes et les prises de position publiques soulèvent de sérieuses interrogations sur leur rapport à l'éthique et à la responsabilité. Cette famille, ancrée dans les cercles intellectuels et littéraires de Saint-Germain-des-Prés, semble incarner une forme de dissonance entre les idéaux professés et les actions réelles, renforçant l'impression d'une singularité troublante.

Enfin, il est crucial de noter que les relations au sein de cette famille sont marquées par une hostilité profonde. Jean-Paul Enthoven déteste aujourd'hui son propre fils, Raphaël, et l'inverse est tout aussi vrai. Les propos de Raphaël à l'encontre de son père sont qualifiés d'absolument surréalistes, témoignant d'une rupture irréparable.

Cette animosité publique ajoute une couche supplémentaire à l'image d'une famille où les conflits personnels se mêlent aux débats intellectuels et moraux, rendant encore plus complexe l'interprétation de leurs actions et de leurs paroles. Cette dynamique familiale, loin d'être anodine, reflète peut-être les tensions sous-jacentes qui alimentent leurs prises de position controversées.

À cela s'ajoute le témoignage de Vincent Hervouët, chroniqueur sur CNews, qui, dans une intervention récente, a souligné la délicatesse attendue des figures publiques, notamment de la Première Dame, en comparant cette expectative à la devise britannique "never complain, never explain". Hervouët suggère qu'une forme de réserve similaire devrait être observée, soulignant ainsi le poids des mots et des actions dans l'arène publique.

Ses remarques interviennent dans un contexte où la société française réévalue les tolérances passées, comme dans le cas de Matzneff, dont les actes pédophiles ont été condamnés, contrastant avec la relation légale mais controversée entre Brigitte et Emmanuel Macron.

La discussion survient au milieu d'un examen accru de la vie personnelle des figures publiques, notamment à la suite de récentes réévaluations légales et sociales de figures historiques comme Gabriel Matzneff, dont les actions pédophiles ont été condamnées, contrastant avec la relation légale mais controversée entre Brigitte et Emmanuel Macron.

Les remarques de Hervouët surviennent à un moment où la société française réévalue les tolérances passées, comme dans le cas de Juan Branco défendant Zoé Sagan contre des accusations de cyberharcèlement, où le parquet de Paris a clarifié qu'aucun abus de mineur n'avait eu lieu, pourtant le défendeur a fait face à de sévères répercussions pour de simples allégations...


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