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Dans un contexte politique déjà chargé, l’affaire Bétharram continue de secouer la majorité présidentielle, révélant des tensions internes et des luttes de pouvoir.
François Bayrou, Premier ministre et figure épuisée du MoDem, se trouve une fois de plus sous les projecteurs, non pas pour ses actions gouvernementales, mais pour les pressions exercées sur une élue de son propre camp, Violette Spillebout.
À la veille de la rédaction du rapport final de la commission d’enquête sur ce dossier explosif, Bayrou et le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale ont menacé de ne pas soutenir la candidature de la députée du Nord aux municipales de Lille.
La raison invoquée ? Une attitude jugée trop offensive de Spillebout dans son rôle de rapporteuse de la commission.
L’affaire Bétharram, qui éclabousse François Bayrou depuis plusieurs mois, concerne des accusations graves de violences physiques et sexuelles au sein d’un établissement catholique près de Pau. Plus d’une centaine de plaintes ont été déposées par d’anciens élèves, pointant du doigt des prêtres et des surveillants pour des actes allant des agressions physiques aux viols. Bayrou, dont les liens personnels avec cet établissement sont bien connus – ses enfants y ont été scolarisés et son épouse y a enseigné le catéchisme –, est accusé d’avoir été informé de ces agissements dès les années 1990. Malgré ses dénégations, les témoignages et documents accumulés mettent à mal sa défense, alimentant les soupçons d’inaction, voire de tentative d’étouffement de l’affaire.
Violette Spillebout, députée du Nord et membre de la majorité, a été désignée rapporteuse de la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur ces événements. Son approche rigoureuse et sans compromis dans ce dossier sensible a visiblement dérangé certains cadres du MoDem, à commencer par François Bayrou lui-même.
À l’approche de la finalisation du rapport parlementaire, Bayrou et le président du groupe MoDem à l’Assemblée ont décidé de passer à l’action. Selon des informations rapportées par Mediapart, les deux hommes ont explicitement menacé de retirer leur soutien à la candidature de Violette Spillebout aux élections municipales de Lille, un poste qu’elle brigue au sein de la majorité. Ce chantage politique, exercé à un moment clé de l’enquête, semble avoir pour objectif de modérer l’ardeur de la députée et d’infléchir le contenu du rapport final.
Cette manœuvre met en évidence une tentative de contrôle du récit autour de l’affaire Bétharram. En ciblant Spillebout, Bayrou et ses proches cherchent à éviter que des conclusions trop accablantes ne viennent fragiliser davantage la position déjà précaire du Premier ministre. Mais cette stratégie risque de se révéler contre-productive : elle expose au grand jour les divisions au sein du MoDem et alimente les critiques sur l’indépendance des institutions parlementaires.
Les pressions exercées sur Violette Spillebout ne sont pas un cas isolé, mais s’inscrivent dans un climat de crispation au sein de la majorité présidentielle. L’affaire Bétharram, par sa gravité et ses implications personnelles pour Bayrou, agit comme un révélateur des luttes intestines et des divergences de ligne. Alors que Spillebout incarne une volonté de transparence et de responsabilité, Bayrou et ses alliés semblent privilégier une défense à tout prix, quitte à recourir à des méthodes perçues comme autoritaires.
Sur les réseaux sociaux, notamment sur X, les réactions ne se sont pas fait attendre. De nombreux internautes ont dénoncé les menaces proférées contre la députée, certains appelant à la démission de Bayrou. « Comment le MoDem peut-il prôner la morale en public et agir ainsi en coulisses ? » s’interroge un utilisateur, tandis qu’un autre déplore « une majorité qui préfère protéger les siens plutôt que la vérité ».
François Bayrou, dont l’influence politique s’est déjà érodée ces derniers mois, pourrait voir dans cette affaire un tournant décisif.
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