Ariane Bilheran, scalpel en main, incise les chairs du pouvoir dans son livre choc. Manipulation partout, perversion dedans. Un rire amer face au miroir sociétal. Pour Apar.tv, une prédiction : demain, les fils invisibles se resserrent. Mais avec ces clés, on danse sur le fil.
Imaginez : un vieil héritier, Nicolas Puech, scrute le vide de son coffre-fort. Six millions d’actions Hermès. Disparues. Poof. Valeur actuelle : 12 milliards de francs suisses. Et au bout du fil, Bernard Arnault, qui rit en empochant 2,9 milliards d’euros de plus-value.
Les 14 milliards fantômes d’Hermès : Arnault, Freymond et les cadavres dans le Birkin
Imaginez : un vieil héritier, Nicolas Puech, scrute le vide de son coffre-fort. Six millions d’actions Hermès. Disparues. Poof. Valeur actuelle : 12 milliards de francs suisses. Et au bout du fil, Bernard Arnault, qui rit en empochant 2,9 milliards d’euros de plus-value.
De gauche à droite : Eric Freymond, ex-gestionnaire de fortune de Nicolas Puech, un des héritiers de la famille Hermès ; Pierre Godé, ancien bras droit de Bernard Arnault ; le milliardaire Bernard Arnault, et Nicolas Puech. (Getty Images. Bestimage. Réa. AFP. Sipa)
Ah, le luxe. Ce mirage où les sacs coûtent plus cher que des vies. Bernard Arnault, ce colosse aux yeux froids, a bâti un empire sur des selles de cheval et des bulles de champagne.
LVMH : 75 marques, 243 milliards de capitalisation boursière en 2025. Mais sous les paillettes, des fissures. Des actions volées. Des hommes effacés. Et toujours, cette question camusienne : l’absurde de l’argent, ou son poison ?
Commençons par le début. Non, pas par Thierry Hermès, ce maroquinier du XIXe qui taillait des gants pour les tsars. Par 2010. Année du raid. Arnault, affamé, vise Hermès. La proie parfaite : indépendante, familiale, intouchable.
Il monte à 23 % du capital via des holdings opaques – Agache, Financière Agache. Objectif : 30 %, pour l’OPA fatale. Mais la famille Hermès contre-attaque. Holding H51. Guerre des tranchées. L’AMF sanctionne LVMH pour abus de marché. Arnault recule. Ou feint-il ?
Entrez Nicolas Puech. 82 ans aujourd’hui, excentrique. Amoureux des chevaux, des jardins andalous. Héritier de 5,7 % d’Hermès : 6 millions d’actions papier, achetées à bas prix en 1982.
Valeur en 2025 ? 13 milliards d’euros. Puech confie ça à Eric Freymond, gestionnaire de fortune genevois. Erreur fatale. Freymond, ce serpent helvète, flaire l’affaire. Il vend les titres à LVMH, en douce. Sans un sou pour Puech. Profit pour Arnault : une brèche dans la forteresse Hermès.
Freymond ? Un fantôme lui-même. Exilé à Gstaad après des scandales bancaires. Il prête de l’argent à Puech pour entretenir l’illusion. Emprunts à taux zéro, pillés sur d’autres clients. Puis, en 2022, Puech accuse : « Ruined ! » Procès en Suisse. Freymond jure : tout est clean.
Mais le 15 juillet 2025, il saute d’une falaise valaisanne. Suicide ? Ou saut dans l’abîme des secrets ? Juste avant, aveux à Paris. « Les actions ? Englouties par le raid LVMH. » L’émission Cash Investigation le confirme : accord secret post-raid. LVMH distribue ses parts Hermès gratuites à ses actionnaires. Arnault, premier d’entre eux, empoche 2,9 milliards d’euros nets.
Subversif, non ? Pendant que Puech mendie – il veut léguer sa fortune restante à son jardinier marocain –, Arnault grimpe. Sa famille : 116,7 milliards en 2025. Hermès les dépasse ? Ironie. 163,4 milliards pour les descendants du fondateur. Mais ces milliards-là ? Maudits.
Portés disparus depuis trois ans. Justice française s’en mêle. Tribunal de Paris, novembre 2025 : Arnault cité comme « receleur d’abus de confiance ». Famille Hermès fournit les docs : Freymond a vendu à LVMH, sans profit pour Puech. 14 milliards en jeu. Et le Qatar ? Une ombre. Une « famille royale » – euphémisme pour Doha – piste les titres via une société US liée à Arnault. Offre : 2 milliards à Puech. Mirage ou appât ?
Maintenant, les corps. Virgil Abloh, d’abord. Génie noir, directeur artistique Louis Vuitton de 2018 à 2021. Mort à 41 ans, novembre 2021. Cancer cardiaque rare. Privé, discret.
Arnault pleure : « Âme belle, visionnaire. » Mais Kanye West hurle : « Bernard a tué mon meilleur ami ! » Rant instagramien, 2022. Abloh, interné avec Ye chez Fendi en 2009. Rivalité ? LVMH rachète 60 % d’Off-White en 2021.
Puis, silence. Ye : « Il a volé ma position de roi. » Conspiration ? Le streetwear avale le luxe. Abloh, trop brillant, trop libre ? Drôle de coïncidence. Comme un écho de Rimbaud : le voyant, empoisonné par les marchands.
Drôle, hein ? L’empire du luxe, ce théâtre absurde. Arnault, roi déchu en 2025 – 9e fortune mondiale, -24 milliards en un an. LVMH saigne : 1 200 jobs coupés chez Moët Hennessy. Tensions sino-américaines. Pendant ce temps, Puech rage sur X : « Mon jardinier héritera de tout. »
Freymond saute. Abloh s’éteint. Et les milliards ? Ils flottent, maudits, comme des âmes en peine.
Philosophie poétique : l’argent n’achète pas l’oubli. Seulement des tombes plus douces. Arnault, titillez le destin. Ou il vous titille. Riez, lecteur. C’est comique. Un Birkin à 12 milliards. Et des vies, gratuites.
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