Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous



Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous


Le wokisme : une infiltration insidieuse dans les rouages de la société française

Le wokisme émerge comme un courant insidieux, importé des campus américains et adapté au sol fertile de la France républicaine.

Le wokisme : une infiltration insidieuse dans les rouages de la société française

Né de la lutte contre les discriminations, ce mouvement intersectionnel – mêlant questions de genre, de race et d'identité – promet l'inclusion mais finit souvent par imposer une vision du monde binaire entre oppresseurs et opprimés.

Ce qui commence par des ateliers sensibilisants se transforme en prosélytisme discret, infiltrant écoles, entreprises et institutions publiques. Loin d'être une simple mode, le wokisme sature l'espace public, remodelant langages, normes et consciences collectives. Examinons comment cette idéologie s'insinue partout, à travers des exemples concrets, particulièrement dans l'éducation, berceau de la future génération.

L'école, premier bastion assiégé

L'éducation nationale, pilier de l'universalisme français, est devenue un terrain de jeu privilégié pour ces idées. Prenez l'exemple récent du collège Paul-Éluard à Roncq, dans le Nord : la couverture du nouveau carnet de correspondance arbore quatre hommes maquillés – les chanteurs Harry Styles et Lil Nas X, ainsi que les youtubeurs Benoît Chevalier et James Charles – sous le slogan provocateur "Le make up pour tous ?".

L'objectif affiché ? Combattre les stéréotypes de genre et promouvoir l'inclusivité. Mais les parents d'élèves, outrés, y voient une image indécente pour des collégiens, surtout les nouveaux arrivants en 6e. Héloïse, une mère de famille, s'indigne : "Je trouve que ce n'est pas forcément une belle image à donner aux enfants. [...] Que ces personnes ne reflètent pas l’intelligence pure".

Dalila, une autre parent, tempète : "C’est plus pour dire qu’on est tous égaux", mais admet que le débat a dérapé sur les réseaux sociaux avec des propos homophobes. Les élèves, eux, oscillent entre ironie ("C'est un carnet sérieux") et scandale ("C'est inadmissible, des petits arrivent en 6e et voient ça"). La direction, surprise par l'ampleur de la polémique, refuse de commenter, tout comme le rectorat. Ce qui passe pour une initiative pédagogique anodine révèle une normalisation rapide de contenus genrés, imposés sans concertation.

Ce n'est qu'un symptôme. Ailleurs, le réseau Canopé, chargé de former les enseignants, est accusé de propager des thèses "woke" via ses ressources et formations. Des modules invitent à "maîtriser le vocabulaire des identités de genre" ou à "défaire la norme cisgenre" en repérant la "cisnormativité" en classe. La députée Brigitte Kuster (Les Républicains) interpelle l'Assemblée : comment concilier cela avec la fermeté anti-woke affichée par le ministre Jean-Michel Blanquer lors d'un colloque à la Sorbonne en 2022 ? Canopé, silencieux face aux critiques, illustre une dérive institutionnelle où la lutte contre les inégalités glisse vers une militance identitaire.

Les associations ne sont pas en reste. Queer Education, forte d'une cinquantaine d'adhérents issus de l'Éducation nationale, intervient dans les collèges pour enseigner un "langage neutre" – proscrit par les programmes officiels – ou accueillir les pronoms des élèves transgenres. Dans un établissement du Val-de-Marne, une professeure a commandé C’est quoi mon genre ? et Queer et fières, jugés trop militants par la direction. Un enseignant confie : "Ces livres sont dérangeants car ils s’apparentent plus à des discours militants qu’à des textes pouvant aider les jeunes à s’accepter". Le syndicat Sud Éducation va plus loin : il propose que les enfants changent de genre à l'école sans en informer les parents, sous prétexte de protection. Ces pratiques, souvent masquées sous le voile de l'égalité, sèment le doute chez les parents, qui dénoncent une "idéologie woke" influençant l'identité de leurs enfants via l'écriture inclusive ou des groupes WhatsApp militants.

Le réseau "Parents vigilants", émergé en 2022, traque cette "propagande woke" : éducation à la sexualité, immigration... Rien n'échappe à leur vigilance. Face à ce silence des autorités – ni rectorats ni ministère ne réagissent –, l'inquiétude grandit : l'école, censée transmettre la raison des Lumières, devient un laboratoire d'expérimentations identitaires.

Au-delà de l'école : une contagion sociétale

Cette infiltration ne s'arrête pas aux salles de classe. Dans les entreprises, Carrefour regrette l'interdiction des quotas ethniques, tandis que Danone traque les "biais inconscients" de ses salariés. À Sciences Po, une professeure de danse est licenciée pour avoir osé dire "homme" et "femme" au lieu de termes neutres. Même les sciences sociales françaises, pourtant résistantes, ploient sous la pression : un colloque anti-déconstruction à la Sorbonne en 2022 suscite manifestations et insultes. Le wokisme, qualifié de "projet politique européen" par la sociologue Sophie Audugé, sature médias, universités et associations, essentialisant les identités au nom de la "décolonisation".

Les dangers d'une dérive invisible

Pourquoi insidieux ? Parce que le wokisme avance masqué : une formation "anti-discrimination" devient un serment contre la "suprématie blanche" ; un atelier inclusif mute en cancel culture, effaçant Voltaire pour ses propos "racistes". Il attaque la science elle-même – biologie "viriliste", maths "racistes" – et l'universalisme républicain, favorisant une communautarisation qui divise plus qu'elle n'unit. Chez les jeunes, cela engendre dysphorie et victimisation, au risque d'un obscurantisme totalitaire.

Vers une vigilance collective

Le wokisme n'est pas une fatalité. Face à cette "religion woke" intolérante, il faut restaurer le débat rationnel, protéger la laïcité et l'éducation neutre. Les parents, comme à Roncq, montrent la voie : leur indignation est un rempart. Sans vigilance, cette infiltration insidieuse pourrait remodeler la France à l'image d'un universalisme défiguré. Il est temps de reconquérir nos institutions, non par la haine, mais par la raison.


Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous



Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous


Génial ! Vous vous êtes inscrit avec succès.

Bienvenue de retour ! Vous vous êtes connecté avec succès.

Vous êtes abonné avec succès à APAR.TV.

Succès ! Vérifiez votre e-mail pour obtenir le lien magique de connexion.

Succès ! Vos informations de facturation ont été mises à jour.

Votre facturation n'a pas été mise à jour.