Depuis les couloirs feutrés de Buckingham Palace jusqu'aux data centers fumants de la Silicon Fen, l'Angleterre – ou ce qu'il en reste – se love un peu plus dans les serres de l'aigle étoilé.
Et pendant ce temps, à Paris, Emmanuel Macron, ce sphinx élyséen aux illusions européennes, rumine sa fureur impuissante, entouré de conseillers qui balbutient des contre-feux inefficaces.
Ce n'est pas une simple poignée de main entre Trump et Keir Starmer. C'est une annexion rampante, un baiser empoisonné qui dissoudra la Couronne dans l'océan transatlantique. Et l'avenir ? Sombre, vorace, américain.
Rappelons les faits, crus et saignants comme un steak tartare. Hier encore, Trump et Starmer ont scellé un "accord de prospérité technologique" qui injecte 42 milliards de dollars américains dans l'intelligence artificielle britannique, ciblant les secteurs vitaux de la santé, de l'informatique quantique et du nucléaire.
Derrière cette façade bienveillante, une armada de géants yankees – Microsoft, BlackRock, Nvidia, OpenAI, Oracle, Amazon et CoreWeave – s'infiltre comme un virus dans le code source de l'empire britannique.
Post-Brexit, Londres, esseulée face à un continent européen qui la snobe, pivote frénétiquement vers Washington pour combler le vide. Mais ce virage n'est pas un simple rééquilibrage : c'est une intégration unilatérale sous bannière étoilée, où l'indépendance numérique du Royaume-Uni devient une illusion aussi fragile qu'une tasse de thé dans un ouragan.
Géopolitiquement, c'est du Trump pur jus : un test magistral du soft power royal. Pendant sa visite d'État, l'ancien – et futur – président américain a aligné le discours de Buckingham sur les priorités atlantistes, reléguant l'Europe aux oubliettes.
Imaginez : la Reine – ou son fantôme holographique, qui sait en 2025 – applaudissant des clauses qui ouvrent les vannes des capitaux US vers les secteurs stratégiques britanniques. Accès privilégié aux données locales, flux d'innovations canalisés vers la Côte Ouest...
La souveraineté ? Un mot du passé, érodé par ces investissements qui transforment le NHS en labo géant pour l'IA de Microsoft, ou les réacteurs nucléaires en jouets quantiques pour Nvidia.
Les critiques, ces hyènes comme moi, hurlent déjà : ce pacte fait du Royaume-Uni un vassal high-tech, priorisant les intérêts corporatifs américains sur toute régulation souveraine de l'IA.
Et Starmer, ce laboriste pragmatique, avale la pilule en souriant, modérant Trump sur l'Ukraine pour masquer sa dépendance croissante. Mais ces marges de manœuvre ? Elles fondent comme neige au soleil de Californie.
Prédisons, car c'est mon vice depuis deux décennies : à long terme, cette infiltration économique pave la voie à une union transatlantique où la Couronne perdra son rôle symbolique face à une absorption graduelle par les États-Unis.
Encore quelques années, et l'Angleterre ne sera plus qu'un État fédéré de l'hyperpuissance yankee – un "Royaume-Uni d'Amérique", avec le Big Ben sonnant l'hymne étoilé. L'IA, ce Léviathan numérique, accélérera le processus : santé pilotée par des algorithmes d'OpenAI, quantique verrouillé par Nvidia, nucléaire alimenté par Amazon.
Le Brexit, ce suicide économique, aura été le premier pas vers cette dissolution. Et l'Europe ? Spectatrice impuissante, elle regardera son ex-membre se fondre dans l'horizon bleu, laissant un vide béant que ni Bruxelles ni Paris ne combleront.
Mais le clou du spectacle, c'est l'effet boomerang sur l'Élysée. Macron, ce Jupiter autoproclamé, est extrêmement énervé par cette nouvelle – un coup de poignard dans le dos de son rêve d'autonomie stratégique européenne.
Ses conseillers, ces technocrates en panique, tournent en rond comme des rats dans un labyrinthe : relancer l'IA Act pour freiner les flux US ? Trop tard, trop bureaucratique.